Massaran et Sali sont deux mères. Elles mendient pour assurer une rentrée honorable à leurs enfants.
Après la fête de Tabaski, la rentrée scolaire 2017-2018 pointe à l’horizon et s’annonce difficile pour bien des parents d’élèves, surtout les plus démunis. Les vacances scolaires prendront fin dans quelques semaines. Les élèves seront bientôt sur le chemin de l’école, après trois mois de repos. Déjà les préparatifs commencent et nombreux chefs de famille du moins les moins aisés ne cachent pas leurs craintes dues aux difficultés économiques.
Comme tout parents, Massaran et Sali sont à la tâche pour assurer une rentrée honorable à leurs enfants. Leur particularité, c’est leur activité quotidienne : la mendicité. Agée de 40 ans, Massaran est mère de 5 enfants, parmi lesquels trois élèves. Mendiante, elle nous confie comment elle prépare la rentrée scolaire.
“Mon mari est conducteur de pousse-pousse. Ce n’est pas évident qu’il nous prenne en charge et faire face aux dépenses scolaires des enfants. Chaque année, je me débrouille pour que mes enfants aillent à l’école. Avant je passais toute la journée au bord du goudron, mais depuis que mon fils m’a annoncé la rentrée, j’ai changé de méthode. Je me promène de porte en porte pour mendier. J’achète petit à petit les fournitures de mes enfants avec ce que je gagne”, révèle-t-elle.
Handicapée physique, elle reconnaît que ça ne va pas du tout, même chez ses bienfaiteurs. Mais elle reste optimiste quant à la l’obtention des frais d’inscription, les fournitures et les tenues scolaires pour ses trois enfants.
A Magnambougou, Sali Coulibaly est guide de son époux handicapé physique. La dame exprime sa peine à pouvoir préparer la rentrée scolaire de leurs enfants.
“Depuis que j’ai été au courant que c’est bientôt la rentrée, je ne suis plus tranquille, car je ne sais pas comment faire pour acheter les fournitures de mes enfants. Je n’ai jamais été à l’école, j’accompagne aujourd’hui mon mari pour quémander et je ne voudrais pas que mes enfants soient comme moi. C’est la raison pour laquelle je me débrouille pour faire les dépenses scolaire de mes enfants”.