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LA TENTATIVE DE METTRE FIN A LA LIBERTE DE LA PRESSE
Publié le jeudi 14 septembre 2017  |  Carrefour
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La maison de la presse a alerté depuis janvier 2016, les autorités nationales et toute la population malienne sur la disparition du journaliste Boureima Touré du journal ‘’Le sphinx’’. Les radios libres et les journaux de la place ont pris le relai pour alerter l’opinion nationale et internationale. Selon les sources proches du journal ‘’Le sphinx’’, il aurait écrit un article sur le fiston national par rapport à des affaires douteuses. Cet acte a été le premier du genre sous IBK.
Ensuite le phénomène RAS-BATH dont le vrai nom est Mohamed Yousouf BATHILY, le fils de l’actuel Ministre des domaines de l’Etat et de l’habitat est devenu un acte solitaire pour la société civile depuis l’arrivée du Président IBK au pouvoir. En effet les déboires du Président IBK dans la gouvernance lui ont donné du grain à moudre par rapport aux différentes surfacturations dans l’achat de l’avion présidentiel, des équipements militaires, les marchés mal adjugés le clientélisme, les sociétés créées de toute pièce par les familles des tenants du pouvoir etc…
Son slogan ‘’choquer pour éduquer’’ a fait son chemin au Mali chez le citoyen, en France, en Italie, en Côte d’Ivoire etc…Il est détenteur de beaucoup d’informations et de dossiers sur la gestion calamiteuse du régime actuel. Il est percutant dans son langage. C’est ce qui lui a valu le nombre de plus de cent mille fans à travers le monde dont 50% viennent de la capitale malienne, qui reste le centre des décisions nationales mais aussi celui des contestations contre le régime d’IBK. Pour avoir dénoncé les mauvaises conditions de vie et de travail des Forces Armées Maliennes (FAMAS) et surtout la mauvaise stratégie appliquée par les chefs militaires, il a été arrêté et traduit devant la justice au motif ‘’d’incitation à la désobéissance des troupes’’.
Pour cela, il a écopé de 12 mois de prison ferme et 100 000F CFA d’amende lorsqu’il était en visite en Europe pour 20 jours. Sans crainte, il est revenu au pays le 3 août 2017 et accueilli comme un Messie. Du jamais vue, car la mobilisation a été la plus grande depuis l’indépendance du Mali. Certains ont évalué ses fans à un million de personnes. Il a passé quatre heures pour faire le trajet entre l’aéroport et la bourse du travail où il devrait tenir un meeting d’apaisement.
Cinq cent policiers ont été mobilisés pour l’accueillir et gérer d’éventuels troubles. C’est pour tout cela, à défaut de l’assassiner comme le prétendait une dame à l’Assemblée Nationale du Mali, le conseil extraordinaire des Ministres, tenu le vendredi 8 septembre 2017 a fait le procès de son père de ministre. Pendant trois heures, le temps d’un conseil des ministres Bathily père à été très bien ‘’savonner’’. Ces collègues Ministres disent ne pas comprendre qu’il soit un Ministre de la République et que son fils soit là pour vilipender les membres du gouvernement, le Président de la République et sa famille.
Face à la tentative, de vouloir museler la liberté de manifestation, cinq associations à savoir l’Association Mali Uni (AMU), le réseau des jeunes leaders pour la paix et la cohésion sociale (RJLPAS), la jeunesse verte (JV), le Comité des jeunes pour le suivi de la crise du nord (CJS-CN) et la Coordination des Associations des Elèves et Etudiants (CAEEM) se sont données la main pour mettre en place la Coalition Pour le Peuple (CPP). En vue de dénoncer l’attitude de la France et de la MINUSMA dans la dégradation de la situation sécuritaire au Mali. Les membres de cette coalition avaient décidé d’organiser un grand sit-in le jeudi 3 août 2017 devant l’Ambassade de France au Mali.
Malheureusement, les tentatives de manifester ont été empêchées et les membres chassés par la police. Si Ras-Bath n’a pas pu être assassiné, c’est parce qu’il dispose d’une protection personnelle, Madou Kanté allias Maréchal Madou un autre chroniqueur n’a pas eu cette chance en août 2017 vers zéro heure après avoir terminé son émission phare ‘’Madou Ka journal’’ c’est-à-dire ‘’la présentation du journal de Madou’’ dans lequel, il dénonçait les tares d’IBK et de sa gouvernance. A peine l’émission terminée, il reçoit une balle au niveau du thorax. Il s’en est sorti indemne, Dieu merci.
Une autre manifestation de l’association ‘’Trop, c’est Trop’’ a voulu faire un sit-in devant l’Office de la Télévision Nationale Malienne pour dénoncer la censure faite par la chaine nationale dans le cadre de la couverture de la plate-forme ‘’Touche pas à ma Constitution’’. Ces membres ont été chassés par des ‘’Gros bras’’ constitués de Libériens, Ivoiriens etc…, déployés devant l’office de la télévision nationale. En voici des actes d’un régime en manque d’imagination qui tendent à porter atteinte à la liberté d’expression incarnée par la société civile. La vie de chaque individu est sacrée cette garantie est inscrite dans la constitution du 25 février 1992.
Badou S KOBA
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