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Service national des jeunes : Le premier contingent attendu en 2018
Publié le vendredi 15 septembre 2017  |  Le Prétoire
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie de sortie à l`Ecole Nationale de Police
La Cérémonie de sortie d`une promotion de policiers a eu lieu à l`Ecole Nationale de Police le Mardi 1 Août 2017.
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Selon le ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne qui a abordé avec la presse plusieurs sujets relevant de son département le lundi dernier, les 1000 premières recrues du SNJ, nouvelle version, feront leur entrée courant l’année prochaine. La formation durera 18 mois et concerne les jeunes âgés de 18 à 35 ans.

La relance du Service national des jeunes (SNJ), la Politique nationale de citoyenneté et de civisme, les Vacances citoyennes, etc. Voilà des sujets sur lesquels Amadou Koïta, ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, a entretenu la presse malienne dans les locaux de son département, à l’ACI 2000. Ce fut ainsi l’occasion pour le ministre Koïta de faire le bilan de la 8ème édition des Vacances citoyennes, de souligner les défis qui se posent à son département, mais surtout de rappeler quelques actions en perspective.

Interroger les textes du CNJ

En réponse à une question relative à l’opérationnalisation du Service national des jeunes, un projet qui lui tient à cœur, le ministre Koïta a informé que le premier contingent du SNJ, nouvelle formule, est prévu pour 2018. Après l’adoption de la loi et la nomination d’un directeur national, en la personne du Col. Kéba Sangaré, un conseil d’administration devrait être mis en place dans les jours à venir pour définir le cadre organique du SNJ, si l’on croit le ministre. « Le budget pour le démarrage du Service national des jeunes est déjà prévu dans le Budget 2018 », a révélé le ministre Koïta, précisant que la nouvelle version du SNJ ne concerne pas que les nouvelles recrues dans la fonction publique, mais tous les jeunes maliens âgés de 18 à 35 ans, qu’ils soient diplômés ou non. La formation concernera trois volets: physique (ou militaire), professionnel et moral. Elle durera 18 mois à raison de 6 mois pour chaque volet, et touchera au total 1000 jeunes sur toute l’étendue du territoire national.

Au sujet du Conseil national de la jeunesse qui a vu récemment son président démissionner, Amadou Koïta a estimé qu’il n’est pas du devoir de son département de se mêler à la gestion interne des structures sous sa tutelle, notamment le CNJ avec lequel le ministère de la Jeunesse entretient un partenariat. Il a toutefois précisé avoir demandé au CNJ d’interroger ses textes afin de savoir ce qu’ils prévoient en la matière. Dès qu’il aura les conclusions de ces travaux menés en collaboration avec la Direction nationale de la jeunesse, le département fera une communication verbale en Conseil des ministres pour envisager le renouvellement du bureau. Aussi, Amadou Koïta a-t-il fait savoir que les expériences de certains anciens présidents du CNJ sont-elles mises à profit pour permettre de gérer la transition dans un climat serein.

Radicalisme et extrémisme violent: la lutte n’est pas que militaire, selon Koïta

Parlant notamment des défis auxquels lui et son équipe font face, le ministre a d’abord rappelé l’importance démographique de la jeunesse qui constitue, dit-il, 62% de la population malienne. «Comment faire en sorte que ces jeunes puissent se sentir à l’aise; comment faire face à leurs préoccupations en terme d’insertion socio-économique ?», a souligné M. Koïta, conscient que son département à le devoir d’encadrer, d’accompagner et d’orienter cette couche sociale. Mais, les questions de jeunes sont transversales et nécessitent de ce fait, dit-il, une solidarité gouvernementale. C’est pourquoi, le ministère de la Jeunesse et de la Construction citoyenne travaillent en étroite collaboration avec d’autres départements, notamment celui de l’Emploi et de la Formation professionnelle, dans le cadre de l’appui aux jeunes porteurs de projets.

L’autre défi, c’est le rôle de la jeunesse dans la lutte contre l’extrémisme violent et le radicalisme, thème qui fut au cœur de la dernière édition des vacances citoyennes et qui a été retenu par les Nations Unies. «Notre pays vit aujourd’hui l’extrémisme et le radicalisme violent. Malheureusement, ce sont les jeunes qui sont souvent manipulés, qui sont instrumentalisés…», a rappelé le ministre Koïta qui a insisté sur la nécessité d’encadrer les jeunes parce que, dit-il, la lutte contre le radicalisme et l’extrémisme violent n’est pas que militaire, elle est aussi mentale et économique. Il en a ainsi profité pour informer ses interlocuteurs du jour de l’élaboration d’une Politique nationale de citoyenneté et de civisme, assorti d’un plan quinquennal 2017-2021, qui est soumise à l’appréciation du gouvernement. Selon le ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, aucun pays ne peut se développer sans une citoyenneté affirmée.

Le ministre de la Jeunesse salue la volonté politique du chef de l’Etat

Auparavant, Amadou Koïta s’était réjoui du succès de la 8ème édition des Vacances citoyennes qui a regroupé plusieurs centaines de jeunes du Mali et d’autres pays africains, notamment la Côte d’Ivoire, le Burkina, le Niger et la Mauritanie. « Les vacances citoyennes sont d’abord des moments d’intégration, de consolidation de l’unité nationale, de cohésion sociale et de brassage inter-jeunes », a estimé le ministre de la Jeunesse pour qui, l’édition 2017 a été fort utile à bien des égards. En effet, elle a permis aux jeunes du Mali de mener des activités d’intérêt communautaire sur les sites concernés, notamment Kita (dans la région de Kayes), Tominian et Mandiakuy (dans la région de Ségou).

Il s’agit de la réhabilitation de la Maison des jeunes, l’assainissement de la ville et la plantation de 2000 plants à Kita; l’assainissement du camp et la plantation de 200 plants de Toukoto. S’y ajoutent le reboisement et la rénovation d’infrastructures communautaires à Tominian et à Mandiakuy. L’une des innovations de cette édition, c’est l’organisation des conférences débats sur nos us et coutumes, ainsi que des questions d’actualité telles que la révision constitutionnelle, les institutions de la République, entre autres. Selon Amadou Koïta, son département entend faire en sorte que les Vacances citoyennes apportent de la plus value aux localités d’accueil.

Le ministre de la Jeunesse dit se battre pour l’institutionnalisation des Vacances citoyennes dont l’édition 2017 a été financée par le Budget national pour la première fois. C’est en cela que le ministre Koïta a salué la volonté politique des plus hautes autorités, notamment le Président de la République Ibrahim Boubacar Keïta. Il a aussi fat savoir qu’une délégation malienne se rendra prochainement en Côte d’Ivoire qui a déjà pris contact avec le Mali, pour raffermir les liens de fraternité avec ce pays frère et avoir un brassage inter-jeunes au-delà de nos frontières.

Bakary SOGODOGO
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