Native de Ségou, issue d’une famille de ‘’Djeli’’, Djelika Diawara, dans cet entretien, nous parle de son parcours et de ses projets.
S’étant forgée dans l’art de la chanson aux côtés de sa mère lors des cérémonies de baptêmes, de mariages et autres manifestations socioculturelles, l’adolescente Djédjé va abandonner l’école pour se consacrer à la pratique de sa vocation de chanteuse. C’est alors qu’elle sera sollicitée çà et là par les enfants de son âge pour animer des manifestations de quartier. Ayant remarqué et admiré le talent naissant de l’adolescente, les musiciens du mythique groupe musical le Super Biton de Ségou vont juger opportun de lui donner la chance de prendre le micro et de chanter quelques chansons pendant leurs prestations.
Cette reconnaissance significative va donner encore plus d’assurance et de courage à cette étoile montante de la musique à cette époque. Quelques années plus tard, la sirène de Ségou va poser sa valise à Bamako avec l’ambition de se perfectionner afin de faire carrière un jour dans la musique. Comme le dit l’adage, c’est en forgeant que l’on devient forgeron. Grâce à ses qualités vocales, elle va intégrer l’orchestre de la cantatrice Maimouna Dembélé en qualité de choriste. D’étapes en étapes, elle va rejoindre le célèbre groupe de la diva du Wassoulou, Oumou Sangaré toujours en tant que choriste.
Ce fut le début d’une ascension fulgurante pour elle car, elle va sillonner la plupart de grandes scènes d’Afrique et d’Europe. C’est donc fort de toutes ces expériences et soutenue moralement par des grands noms de la musique tels que Cheick Tidiane Seck, BahînyKoîta et bien d’autres que Djélika va décider d’embrasser une carrière en solo. Elle va en avril 2006, enregistrer son tout premier album de 12 titres intitulé « Kolè », qui signifie pauvreté en langue Bamanan. C’était sous la houlette de l’artiste musicien, chanteur et arrangeur Sidney qui pour l’occasion, fut son producteur et manager.
Il faut noter qu’après ce premier album, Djélika Diawara n’a produit que des singles dont le premier « KONODOKAN », qui signifie le nouveau chant de l’oisillon, fut enregistré en 2013, le deuxième « SEGOUFASSA », hommage à sa ville d’origine et le dernier single intitulé « KAMELEN BA », qui veut dire, gentleman en Bamanan dont la vidéo fut diffusée en mars 2016. Ses chansons lui ont permis de passer plus de cinq années d’affilée à tourner en Afrique et de poser sa valise en Espagne dans le cadre d’un concert. Djélika, artiste nominée dans la catégorie de meilleur espoir féminin a représenté en 2012, le Mali au ‘’Cora Music Award’’ en Côte d’Ivoire.
Comme projet, elle ambitionne avec une équipe managériale, de conquérir les scènes internationales sur le plan musical. Elle projette aussi d’ouvrir un espace culturel qui pourrait servir d’école d’apprentissage pour les jeunes dans l’art de la musique, histoire de pérenniser le riche patrimoine musical malien.
AouaTraoré