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IBK et la présidentielle de 2018 : Vendre la peau de l’ours avant de l’avoir abattu !
Publié le vendredi 15 septembre 2017  |  Le Zenith Bale
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© aBamako.com par A.S
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
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L'enthousiasme et la confiance sont débordants chez certains partisans du gros malinké de Sébénicoro. Certains barons étant déjà en train de choisir les positions qu'ils préfèrent, jetant dans la pâture d'autres plus lucides. Les plus avertis et les plus retenus en sont au scénario du 1er tour. Mais alors la question que l'on s'empresse de poser est : IBK et ses gens n'apprennent-ils pas de leçon ?




Justement ces méthodes d'auto suffisance et de calculs gratuits risquent une fois de plus d'être préjudiciables à l'homme qui a vu son rêve de devenir président du Mali réalisé, contre toute attente. De notre regard d'observateur politique de la scène malienne, jamais IBK n'aura encore au Mali la popularité et l'enthousiasme de 2002 et de 2013. Pour autant, il n'avait pas accédé au second tour en 2002, les partisans ont parlé de complot et nous autres en républicains, s'en ont tenus aux faits.
Pour ce scrutin de 2018 bien qu'il ait les mains dans la pâte, imaginez un instant que le scénario de 2002 se reproduise, c'est-à-dire qu'IBK ne soit pas au second tour. Qu'adviendra-t-il ? Que diront-ils ?
Conscient déjà qu'il est seul et l'ayant annoncé de vives voix, alors c'est au candidat IBK de se défaire de ses méthodes de grand manitou pour galvaniser ses vraies troupes et les mettre au travail. En parlant de troupes tout le monde sait qu'IBK n'a pas les meilleures troupes, le parti manque de cadres compétents et dévoués. Bakary Konimba Traoré, NancomaKéïta entre autres n'ont plus leur 40 à 50 ans. Nombreux aujourd'hui sont des beaux parleurs.
En effet, à la disette de 2007, tous les cadres aguerris sont allés dans d'autres directions. Alors au grand manitou de réagir, de ne pas céder au bluff de toutes ces bandes d'opportunistes : les Soulalé, Oumar Ibrahim Touré, Diarrassouba, Baber Gano, Soumeylou Boubeye,… qui veulent tromper IBK et se faire des places. Ces politiciens caméléons ne sont pas des modèles qui drainent des foules.
Aux partisans d'IBK d'ouvrir grands les yeux pour ne pas se faire surprendre par la riposte de ces adversaires qui doivent bientôt de signer un accord d'alliance pour le second tour. De son côté le candidat IBK semble être porté par son seul aura personnel, car les forces politiques qui le soutiennent jusque-là sont des nains, un tas de tout petits partis. Il est évident que la campagne du candidat IBK doit se consacrer exclusivement à défendre son bilan qui, en, toute sincérité, reste peu reluisant. Au vu de ce qu'il a pu bénéficier comme atouts pour nous sortir de ce tintamarre. Pro-putsch de 2012, candidat des religieux, peut-il encore compter sur ces deux entités ?
Certainement que non, bien qu'il s'y emploie autrement c'est-à-dire sans Bouyé Haïdara et Amadou Haya Sanogo entre autres. En effet, la tâche va être ardue et des plus compliqués pour le leader des tisserands. Puisque les militaires c'est-à-dire les pro-putschs n'arrivent pas à digérer l'humiliation subie par Amadou Haya comme un vulgaire petit bandit au service de Kati et non du Mali. Puisqu'en 2013, les pro-putschs ont agi avec la volonté de récupérer IBK, présenté comme le seul qui pourrait leur réserver un autre traitement, celui de demeurer.
Autrement avec les autres, les putschistes croyaient de payer le prix du coup d'état et surtout les humiliations infligées à certains leaders politiques. Alors, IBK doit faire descendre ses partisans des nuages pour qu'ils se battent pour le faire réélire ou tout simplement jeter l'éponge pour son honneur. Incontestablement que l'homme, malgré son bilan désapprouvé, est le favori du scrutin, mais il y a de nombreux inconnus. Pourra-t-il surmonter le piège du front anti IBK qui se dessine, car cette machine peut être une broyeuse de favori.
En tout cas, le scrutin sera très ouvert et le gagnant doit faire beaucoup de compromis car il n'est pas évident qu'il puisse engranger une majorité au parlement. De toutes les façons, en 2018 comme à l'heure actuelle, on ne risque pas d'avoir une gestion consensuelle du pouvoir, les positions seront tranchées celle du pouvoir et de l'opposition.
Alors que chacun s'assume pour le bien de la démocratie et de la République. Que ceux qui pensent truquer le vote reviennent sur terre, il n'en sera pas question. Nous les avons à l'œil et dans les prochains jours, nous parlerons de la Cour Constitutionnelle, du ministère de l'Administration Territoriale, de la CENI, etc. Donc, que personne ne vende la peau de l'ours avant de l'abattre, le peuple conscient veille !
Boubacar DABO
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