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Éducation non formelle : La commune rurale de Kourouma donne le bon exemple
Publié le lundi 18 septembre 2017  |  Le Républicain
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Le mardi dernier, le village de Zaniènani, situé dans la commune rurale de Kourouma à une soixantaine de kilomètres de la ville de Sikasso, a abrité la cérémonie de remise des attestations à 120 femmes ayant achevé leur formation en alphabétisation non formelle. Le représentant du gouverneur de la 3ème région, le directeur de l’académie de Sikasso, la directrice nationale de l’académie malienne des langues, le sous préfet de Kignan, ainsi que le maire de la commune rurale de Kourouma, Adama Nompouno Diarra et plusieurs autres invités avaient pris d’assaut la cours de l’école de Zaniènani.
C’est aux environs de 11 heures que la délégation venue de Sikasso et Bamako est arrivée sur les lieux. Elle a été chaleureusement accueillie par les habitants du village qui avaient déjà installé les instruments folkloriques pour l’occasion.
Le représentant du chef de village a salué l’assistance tout en souhaitant la bienvenue à tous ceux qui se sont déplacés pour cette cause. Il a en profité pour annoncer au maire que le village de Zaniènani a besoin de 3 classes pour contenir les élèves. Au nom du chef de village, il a offert 6 moutons et 8 poulets la délégation du maire.
Le secrétaire administratif de l’association « Wonatan» (l’union est bonne en senoufo), Soumaïla Diamouténé a rappelé que le village a été fondé par un célèbre chasseur du nom de Zanga-Niè, ou Zanga le teint clair. Ce qui donnera à la longue le nom Zaniènani. Il a rappelé que c’est son association qui a initié la formation des femmes en ‘’Alphabétisation appliquée au maraîchage’’ avec son partenaire le PNEF dans la commune rurale de Kourouma dans le cadre de son programme d’appui à l’éducation non formelle financé par Helvetas-Mali. Il a ainsi rappelé que la présente activité a été précédée par la formation de 120 femmes en 2016. Il a salué et remercié tous les partenaires qui œuvrent pour la réussite de la série de formations des femmes, notamment le PNEF et l’ONG GRAT.
Le maire de la commune rurale de Kourouma, Adama N. Diarra, a situé l’évènement dans le cadre de la journée internationale de l’alphabétisation, le 8 septembre. A ses dires, ces femmes formées seront fières de quitter les ténèbres, de recevoir la lumière, car désormais, elles savent lire, écrire et compter. Pour lui, elles vont s’enrichir par leur capacité à obtenir et comprendre l’information afin d’élargir leurs horizons en utilisant les connaissances acquises pour mieux comprendre leur environnement de travail, accroître leurs revenus, leur cadre de vie et leur qualité de vie.
Le maire de Kourouma a rappelé que l’alphabétisation est un droit fondamental, une force au service de la dignité humaine, donc une nécessité primordiale pour l’atteinte des objectifs de développement durable. Après ce deuxième groupe formé, plus question de s’arrêter à mi chemin jusqu’à ce que l’illettrisme soit totalement vaincu dans la zone. Il a, à cet effet, remercié les plus hautes autorités du pays pour le prix « Ciwara » de l’alphabétisation décerné à la commune rurale de Kourouma.
Il faut rappeler que le vendredi 8 septembre, la direction nationale de l’éducation non formelle a décerné un trophée « Ciwara » à la commune rurale de Kourouma, symbolisant son attachement à l’alphabétisation. Le trophée a été remis par la 1ère dame, Mme Kéita Aminata Maïga.
Le maire de la commune d’ajouter : « Nous avons décidé d’aller plus loin que l’alphabétisation fonctionnelle classique. Et, nous sommes inscrits en droite ligne du thème de la journée internationale cette année : ‘’l’Alphabétisation dans un monde numérique’’ ». « Kourouma est fin prêt et intéressé à recevoir un projet pilote concrétisant ce slogan » ; a-t-il dit. Ce qui pourrait améliorer l’impact de l’alphabétisation, a-t-il laissé entendre.
La directrice de l’académie malienne des langues, Mme Coulibaly, s’est félicitée de cette aubaine entre les mains des habitants de Kourouma. Selon elle, quand on instruit une femme, c’est tout le foyer, le village, la ville, voire le pays qui en bénéficie. C’est ainsi qu’elle dira que la formation des femmes aura un impact positif sur les résultats de leurs enfants qui fréquentent l’école.
Le représentant du ministre de l’éducation nationale, Monsieur Soumana Kané, a félicité tous les habitants de la commune rurale de Kourouma pour cette initiative. Car, pour lui, aucun pays ne peut se développer pendant que l’écrasante majorité de ses habitants vivent dans l’ignorance. C’est pourquoi, ajoutera-t-il, les responsables du Mali, depuis l’indépendance, ont inscrit l’éducation de masse et de qualité parmi les priorités du pays. A ses dires, la commune de Kourouma a compris que sans l’éducation, aucun développement n’est possible.
Son allocution a été suivie par la remise symbolique des attestations aux récipiendaires. Signalons que ces femmes étaient reparties entre 4 centres de formation. Ainsi, la 1ère de chaque centre a reçu une pièce de pagnes, une attestation et 10 000 FCFA. L’association « Wonatan », le PNEF et les femmes alphabétisées de la commune rurale de Nièna (75 kilomètres de Sikasso) invitées pour la cause, ont aussi reçu leur attestation pour leur engagement. Un autre groupe de femmes est déjà prêt à prendre le relai. Ce qui sous-entens une continuité.
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