La société nationale des tabacs et allumettes du Mali (SONATAM) consolide la composante industrielle de ses activités à travers la signature d’un accord de partenariat avec le groupe British American Tobacco (BAT). C’était le 7 septembre dernier, en présence du ministre malien du Développement industriel.
Les fonds mobilisés permettront de transférer au Mali la fabrication de la marque Dunhill International, « la marque la plus vendue sur le marché malien », alors qu'elle était jadis importée des usines de British American Tobacco en Afrique du Sud.
Selon un communiqué de presse de l'entreprise dont le capital est détenu majoritairement par l'Etat malien. Les dix milliards de FCFA seront investis dans la construction d'un atelier de production entièrement dédié à la fabrication de la marque et l'acquisition de machines industrielles. L'objectif étant d’«Assurer une qualité de production conforme aux meilleurs standards internationaux», dira toujours la même source.
En revanche pour le groupe britannique, la collaboration avec la Sonatam se présente comme une bonne affaire. La Sonatam, qui réclame un marché avoisinant les 4 milliards d'unités par an, suite à sa privatisation en 2002, s'est alliée à des investisseurs comme le Groupe Imperial Tobacco, pour assurer l'appui financier et l'expertise technique nécessaire pour garantir «la pérennité économique de ses activés. La concrétisation de cet accord nous permettra en tant que partenaires privilégiés, de renforcer notre empreinte commune sur le marché malien, tout en entraînant des retombées qui dynamiseront l'économie nationale par la création de centaines d'emplois directs et indirects», a indiqué Laurent Meffre, Directeur Afrique de l'Ouest du groupe British American Tobacco.
L'arrivée de BAT au Mali, qui se positionne comme le numéro 2 mondial du tabac en parts de marché, avec des produits vendus dans plus de 180 pays, contribuerait à la pérennité économique de la Sonatam et à développer les recettes fiscales de l'Etat Malien. Ce partenariat vise à renforcer le secteur industriel malien et la création d'emplois dans le pays, notamment au sein de la Sonatam qui réclame déjà plus de 270 emplois directs et 15 000 emplois indirects, à travers le réseau de distribution de cigarettes et ses sous-traitants locaux.
Béchir Ben Haidara