Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Présidentielle de 2018 : Panique au sein de l’ADEMA-PASJ
Publié le jeudi 21 septembre 2017  |  Le 22 Septembre
Procès
© aBamako.com par A S
Procès du journaliste Boukary Daou
Bamako, le 23 avril 2013 au tribunal de la commune VI de la cour d`appel de Bamako. Le journaliste Boukary Daou a connu le délibéré de son procès.
Comment


Le Parti Africain pour la Solidarité et la Justice a une équation, à trois inconnus, difficile à résoudre : présenter un candidat et rester dans la majorité, se démarquer du pouvoir ou soutenir IBK dès le premier tour de la présidentielle.

La résultante de cette situation engendre trois tendances irréconciliables. Chacune de celles-ci croient être majoritaires au sein du parti. En réalité, il n’existe aucun groupe véritablement dominant dans la ruche. Ils sont complémentaires. Chaque entité pourrait nuire aux autres. Au stade actuel, les différentes positions ne se retrouveront jamais, de façon sincère. Il y a des apparences, loin de la réalité parce que les intérêts sont divergents. Il n’y a aucune conviction ou valeur qui pourrait les unir.



Le camp anti-pouvoir, incarné par Dramane Dembelé, 1er vice-président du parti, candidat malheureux à la présidentielle 2013, ancien ministre, peint comme ayant le pantalon troué, ne pardonne pas à IBK son éviction du gouvernement au moment où il gérait des milliards des logements sociaux, avec des contrats juteux, conclus avec des privés, fortement contestés par le ministre Mohamed Aly Bathyli. « Dra » est dans une logique de règlement de compte dont il n’a pas suffisamment les leviers. Le fait de prôner une candidature interne du parti relève d’une plaidoirie pro domo, dans le but d’être le porte-étendard des Rouges et Blancs. Son grand atout : il est riche.

L’autre camp, à cheval sur les règles démocratiques, est symbolisé par cet autre ancien ministre, Moustapha Dicko, 4ème vice-président du parti, conseiller à Koulouba. Lui estime, de bonne foi, que le parti doit avoir son candidat. Il est aussi probable qu’il soit candidat aux primaires ADEMA. L’ancien président du groupe parlementaire ADEMA (2012 -2013), ami à la fois des Présidents Alpha Oumar Konaré et IBK, Moustapha Dicko, nous a-t-on dit, croit à son destin national, tôt ou tard. Il n’est pas pressé et ne force pas les choses. Il attend son heure. Ce qui est sûr, ce n’est pas en 2018. Membre fondateur du PASJ, il n’a aucun complexe vis-à-vis de ses camarades et ne mâche pas ce qu’il pense. C’est un homme propre, il ne traine aucune casserole. Seulement voilà : il est présenté comme étant un communiste qui n’a pas assez d’argent pour conduire une campagne présidentielle.

Le troisième groupe, sous le leadership contesté du Pr Tiémogo Sangaré, entend accompagner IBK dès le 1er tour de la présidentielle. Tous les membres du Comité Exécutif de l’ADEMA, qui occupent une bonne position dans les hautes sphères de l’Etat, adhèrent à cette position, excepté Modibo Traoré, directeur national de la Coopération internationale, qui partage la même vision qui Moustapha Dicko.

Le Président de l’ADEMA n’a pas une maitrise du parti, tout comme les autres. Il est fortement décrié par les autres. Cependant, il reste serein, évite les provocations et ne répond pas aux insultes, il faut le dire, de certains de ses camarades. Il faut reconnaitre que son camp joue au dilatoire dans le processus de désignation du candidat du parti à la présidentielle de 2018.

Quelque que soit le groupe qui triompherait, le PASJ irait désuni à la présidentielle prochaine, même en cas de candidature interne. Celle-ci serait sabordée au profit d’IBK. La candidature annoncée de Kalfa Sanogo, membre fondateur du parti, n’arrange point la situation. Elle accentue la panique. Les divergences apparaissent au grand jour, avec des maladresses par-ci, des crocs-en-jambe par là.

Les militants sont malheureux et ne savent plus à quel saint se vouer. Résultat : un fossé énorme se creuse tous les jours entre les militants (l’Adema en a des vrais) et l’instance dirigeante. La ruche est une véritable formation politique de masse. Elle a en son sein une réserve extraordinaire. Ce qu’il faut déplorer, ce qu’à l’heure actuelle, la base est démobilisée. Il suffit de prendre la bonne décision, avec l’accompagnement de toutes les sensibilités du parti, afin qu’elle soit en ordre de bataille. C’est ainsi seulement qu’il pourra compter en 2018. Pourra-t-il faire ce sursaut nécessaire ?

Chahana Takiou
Commentaires

Sondage
Nous suivre
Nos réseaux sociaux

Comment