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Situation sécuritaire du Mali: Le pays risque le pire (la Charia)
Publié le jeudi 21 septembre 2017  |  La lettre du Mali
Aqmi
© Autre presse par DR
Aqmi
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Partie d’une révolution indépendantiste depuis des années et accélérée par le coup d’Etat de 2012, la situation sécuritaire du pays se dégrade progressivement depuis mars 2012 ou du moins depuis le coup d’Etat mené par Amadou Haya Sanogo. Aujourd’hui, pendant que tous les regards sont fixés sur les deux mouvements protagonistes que sont la CMA et la Plateforme installés dans l’extrême nord du Mali, le problème est que le mal a déjà dépassé toute imagination et ne se limite pas seulement dans cette zone du pays. En fait, d’autres mouvements existent encore dans la région de Mopti.
Si, depuis 2012, le Mali se bat pour le retour de l’Administration à Kidal et la stabilité du pays à travers plusieurs médiations et négociations, la situation qui prévaut aujourd’hui dans la région de Mopti semble être léguée au second plan dans l’action gouvernementale.

Selon nos enquêtes menées pendant près d’un mois dans cette partie du Mali, près de la frontière avec le Burkina Faso, le constant est plus qu’amère. En fait, c’est le groupe Ansardine dirigé par Iyad Ag Agaly qui fait sa renaissance. Depuis, la fameuse ‘’Charia’’ revient de plus belle et s’applique peu-à-peu sur les pauvres et paisibles populations qui ont désormais leur sort entre les mains.

Plus aucune administration ne fonctionne normalement, en tous cas dans les communes du cercle de Koro. Pour preuve, sur les 16 communes du cercle de Koro, seule la commune urbaine de Koro s’exerce normalement au jour d’aujourd’hui sinon tous les autres maires sont presque devenus des nomades qui ne viennent à leur poste que par moment.

Pis encore, les enseignants qui s’efforcent à rester dans les villages sont constamment sous menaces des bandits armés. Un directeur qui a requit l’anonymat témoigne, « franchement je ne saurai dire si la rentrée aura lieu ou pas, parce que tous ceux qui travaillent pour l’Etat sont désormais les cibles des bandits armés et depuis tous les enseignants sont pris de peur. Honnêtement je ne peux rien vous promettre. Maintenant tous nos espoirs sont placés sur les forces de G5 qu’on a entendu parler, peut-être avec leur arrivée les choses vont changer sinon c’est très redoutable ».

Aussi, la présence de ces groupes a déjà provoqué la naissance d’autres bandits (voleurs) qui attaquent les foires, qui volent des troupeaux. Il faut rappeler aussi que le réseau s’agrandit très progressivement vers le sud de la région de Mopti.

Amadou Kodio
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