Engagé dans les mouvements associatifs afin de promouvoir la réinsertion socioprofessionnelle des jeunes, Hamady Sangaré est déterminé à extraire la jeunesse des vendeurs d’illusions sur les réseaux sociaux à travers le mouvement «Jeunesse et alternance». Et soutient activement la réélection d’IBK en 2018. Seul gage de la stabilité du pays et temps de préparation des jeunes à assurer la relève. Suivez son interview !
Le Prétoire: Voulez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Je m’appelle Hamady Sangaré, entrepreneur résidant à Sébénicoro, en commune IV du district de Bamako.
Pouvez-vous nous présenter votre mouvement ?
«Jeunesse et alternance» est un jeune mouvement né de la concertation entre jeunes de Bamako. Ces jeunes ont jugé nécessaire de se retrouver dans un mouvement crédible pour l’épanouissement de la jeunesse malienne. La création du présent mouvement est une manière de corriger le tir et de donner une autre image à la jeunesse. Car nous constatons sur les réseaux sociaux des attitudes qui ne ressemblent pas à la jeunesse malienne. C’est ainsi que nous avons senti la nécessité de la recadrer, de la récupérer des griffes des marchands d’illusions qui voient tout en noir au Mali et de lui donner une nouvelle orientation à travers notre mouvement. Egalement, lui donner un élan plus sage et professionnel qui puisse l’amener à assurer la relève. D’où le sens du mot Alternance. Contrairement à l’improvisation à laquelle certains s’adonnent, nous voulons une jeunesse bien préparée, s’inspirant de l’expérience des anciens qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes.
A quelques encablures de la présidentielle de 2018, vous parlez d’alternance. Est-ce à dire que vous préparez un candidat plus jeune où vous soutiendrez un expérimenté, le temps de vous organiser mieux pour assurer la relève ?
Nous regardons les choses en l’état. Nous sommes convaincus que le régime en place déploie d’énormes efforts malgré la complexité de la situation qu’a traversée le Mali. À ce titre, nous soutenons le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta. Parce que nous n’avons rien à redire de son bilan. Nous sommes une jeunesse consciente et républicaine. Nous ne sommes pas des moutons de panurge. A la suite d’une analyse objective et minutieuse, nous sommes arrivés à la conclusion que tous les actes posés par le régime IBK répondent à nos idéaux et aspirations malgré le contexte difficile. Si on voudrait ignorer cette sagesse et prouesse du chef de l’Etat en procédant à la calomnie et à la diffamation, nous jeunes, conscients et républicains, ne cautionnerons pas cela. Nous supportons entièrement les efforts du gouvernement.
Qu’est-ce qui explique la création de Jeunesse et Alternance dans la mesure où vous étiez un membre très actif du Collectif-Action Vérité (CAV) ?
J’étais un membre très actif du CAV. Nous avons eu une très bonne collaboration avec le RPM et le pouvoir en place. Je l’ai dit dès le départ, malgré que je ne sois pas du RPM, j’ai toujours soutenu IBK et défendu le régime. Le CAV devrait rester dans cette même dynamique. Mais, par la suite, nous avons des divergences. Celui que nous avons mis au devant des faits comme représentant de CAV, qui se trouve à un poste de maire grâce à la conjugaison de nos efforts, en complicité avec Kaoural renouveau, s’est permis de prendre une position solitaire, qui n’a pas été du goût de la base. Car on nous amenait sur un terrain incertain et cela n’était pas du goût d’une importante frange du mouvement. Alors, face à ce trouble, nous avons décidé de recadrer tout cela et donner une autre image à cette jeunesse que celle de se mettre sur les réseaux sociaux à insulter les responsables, sans réflexion aucune. Je profite de vos colonnes pour dénoncer les insultes gratuites sur les réseaux sociaux par des enfants qui oublient les ambitions pour les prétentions. Je trouve cela excessif. Nous sommes jeunes, nous devons nous laisser grandir à l’ombre de nos aînés, apprendre d’eux pour une meilleure relève. Ce n’est pas dans une contestation stérile qu’on va atteindre ces objectifs. Alors, j’ai réuni autour de moi ces jeunes républicains qui veulent d’un Mali qui va de l’avant.
Vous avez effleuré les objectifs de votre mouvement, mais voulez-vous les expliquer ?
Une jeunesse bien préparée peut assurer la relève. On a vu aujourd’hui que lorsque nous ne sommes pas dans un regroupement dans la démocratie, nous n’arriverons pas à grand-chose. Seul le regroupement constitue la force. Cette jeunesse qui ne sait pas où donner de la tête, lorsqu’elle se trouve dirigée par des gens qui leur donnent des directives, elle saura où aller. Parce qu’il lui manque de petites choses, en l’occurrence des machines à souder, à coudre où même un moulin pour que tout un groupe puisse s’épanouir et sortir du chômage.
Dans le cadre associatif, voilà des choses qu’on peut faire. Autre chose qui serait beaucoup plus intéressante que tout cela, c’est le devoir que nous nous donnons de former ces jeunes, afin qu’ils soient plus compétitifs sur le marché de l’emploi. Mais cela passe par une bonne conduite de base. Nous rappelons à chaque instant que pour que les gens vous fassent confiance, il faudrait que vous ayez une bonne conduite de base. Nous nous fixons ces objectifs d’éducation et de formation des jeunes pour les préparer à l’emploi. Nous allons aussi glaner au niveau des différents services publics et privés pour voir comment faciliter l’embauche des jeunes organisés, qui savent ce que c’est la République. Cela nous évitera aussi ce qui nous est arrivé lors du processus de révision constitutionnelle. Où les enfants qui ne savent même pas ce que c’est une constitution ont été manipulés par certains politiques qui ont cru qu’une Constitution est sacrosaint comme le Coran ou la Bible.
Vous avez de grandes ambitions pour non seulement recadrer la jeunesse, mais aussi l’accompagner pour sa réinsertion socioprofessionnelle, avez-vous les moyens de cette politique ?
Oui, les moyens de cette politique ne sont pas à chercher loin. Comme je l’ai dit, lorsqu’on forme les jeunes, on les aide à aller vers un service. C’est sûr que par leur première approche le pourvoyeur d’emploi sera séduit. Nous allons chercher toutes les informations utiles auprès de l’Etat et des entreprises privées afin d’identifier les besoins et orienter les jeunes. En plus, nous allons constituer de garants. Il ne s’agit pas de trouver de l’emploi pour tous au niveau de la fonction publique. Il y a plusieurs choses qu’on peut développer dans le privé. Et mettre les jeunes à profit. Nous avons en notre sein des hommes d’affaires qui puissent aider à insérer un bon nombre de jeunes. Les femmes qui sont dans les groupements associatifs peuvent aussi bénéficier de l’accompagnement pour créer de petites entreprises génératrices d’emplois.
Avez-vous déjà posé des actes dans ce sens ?
Oui ! C’est pourquoi vous voyez une forte adhésion de la jeunesse à ma cause. Quand j’étais à CAV-Kaoural, nous avons mené des actions du genre. Aujourd’hui, j’estime que la formation passe avant tout. Nous avons formé une centaine de jeunes pour une première phase. D’autres actions sont en cours. Nous sommes en train de faire une feuille de route pour réunir les différents qualificatifs afin de les orienter.
Peut-on savoir le degré d’implantation de Jeunesse et Alternance ?
La commune IV est notre base. Nous avons un président d’honneur qui est en commune V. Nous avons des amis partout. Nous sommes en train de créer des bureaux à travers tout le Mali. Nous étions à Kita il y a quelques jours, où nous avons été impressionnés par l’intérêt que la population nous a accordé à travers une très grande mobilisation. D’ici peu, nous allons être implantés sur toute l’étendue du territoire.
Êtes-vous en contact avec le RPM ?
Je ne suis en contact avec aucun parti politique. Je me bats pour une conviction. Je suis entouré des gens qui voient les choses de la même manière que moi. Le Président a été élu avec plus de 77% des voix. En plus de son parti, les associations et les sympathisants ont beaucoup contribué à cette victoire. Puisque le gouvernement ne peut pas s’échiner à répondre tous les jours aux accusations de l’opposition, il faut un mouvement regroupant les sympathisants du Président de la République pour porter de la voix et couper court à ces allégations infondées. Je veux donner de la voix pour dire que mon choix premier est ce bon choix pour le Mali qu’incarne le Président IBK. Pour cela je n’ai pas besoin de me faire accompagner par un parti politique. Que ceux qui seront en clin à croire ce mouvement a été créer uniquement pour le Président IBK se détrompent. Car, IBK ne fera pas plus de deux mandats. Peut-on réunir tous ces jeunes pour seulement les cinq années à venir ? Non !
Un appel à lancer à la population malienne ?
Je demande à la jeunesse d’ouvrir les yeux. De ne pas se laisser manipuler par les marchands d’illusions et alarmistes qui qualifient des attaques isolées comme une apocalypse qui secouent le Mali à dessein, de créer la paniquer générale; pire jeter le discrédit sur le Mali. Alors qu’en réalité, certaines attaques dont ils font allusions ne sont que des escarmouches qui n’ont pas le droit d’être rapportées. Ces méthodes diffamatoires ne doivent pas nous faire perdre de vue les efforts fournis par le régime.