La cours d’assise dans son audience du vendredi 5 avril avait au rôle une tentative d’empoisonnement. Au soir du 10 janvier 2012, dans le quartier de Banakabougou, Kadidia Harby au moment de prendre la bouillie que lui avait préparé son aide-ménagère, elle sent une mauvaise odeur qui s’y dégageait.
Néanmoins, Kadidia prend une gorgée et ressent aussitôt des brûlures dans sa gorge. Elle fait goûter la bouillie par son époux, son employé du nom d’Abdoulaye et deux mécaniciens dont le garage est situé devant son domicile. Ils reconnaissent tous la présence d’un produit chimique dans la bouillie.
Pendant qu’elle faisait goûter la bouillie, elle remarqua que son employé avait l’air stressé. Elle le soupçonne et commence à lui mettre la pression. Les deux mécaniciens viennent la réconforter dans son doute car, ils déclareront avoir vu une bouteille d’acide avec Abdoulaye. Son époux porte plainte contre Abdoulaye Traoré.
A l’enquête préliminaire que devant le juge d’instruction Abdoulaye Traoré reconnaitra avoir acheté une bouteille d’acide mais ne reconnaitra pas avoir tenté d’empoisonner sa patronne. Le juge décide de le mettre en prison le 14 janvier 2012. Ce vendredi 5 avril 2013, il comparaissait pour répondre de son crime.
A la question de Yaya Togola, président de l’audience s’il reconnaissait les faits à lui reproché, il dira ne pas reconnaitre les faits. Mais, il reconnait avoir acheté de l’acide sans pouvoir dire à la barre l’usage qu’il allait en faire.
Le parquet dans son réquisitoire dira que l’accusé par ses propos qui ne sont pas cohérents prouve lui-même qu’il est coupable. Il dira qu’il ressort des débats, des charges suffisantes contre l’inculpé d’avoir tenté d’attenter à la vie de Kadidia par l’effet de l’acide.
Il a demandé à ce que l’accusé soit retenu dans les liens de la prévention. Le conseil de l’accusé dans sa plaidoirie qu’il n’existe aucune preuve contre son client. Il a tout simplement demandé sa libération. Après les débats, Abdoulaye Traoré a été condamné à 5 ans de réclusions.