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Journée internationale de la paix : La nécessité d’une presse plus professionnelle au Mali
Publié le lundi 25 septembre 2017  |  Autre presse
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Dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la paix, l’Association des Journalistes pour la Paix et la Non-violence (AJPV), en partenariat avec GENOVICO, a organisé une conférence-débat autour du thème : «La nécessité d’avoir une presse plus professionnelle au Mali». Elle a été animée par Sadou Abdoulaye Yattara, Journaliste, Expert en Communication, Plaidoyer et Education aux médias, au Centre Djoliba, le vendredi 22 septembre 2017.

Selon le conférencier Sadou Abdoulaye Yattara, la presse malienne a connu un boom sans précédent, durant la décennie 1990-2000. Ceci s’explique par la libéralisation de l’espace médiatique qui devient plus riche quantitativement que qualitativement et l’indépendance éditoriale.



«Les médias maliens participent activement à l’animation de la vie publique nationale, hier comme aujourd’hui, dans des conditions difficiles jusqu’à entacher l’indépendance éditoriale, la responsabilité sociale quant à la collecte, le traitement, la production et la diffusion de l’information», a regretté le conférencier, non moins ancien Président de la Maison de la Presse.

Au regard des défis auxquels le paysage médiatique est actuellement confronté, tant au plan national qu’international, un ensemble de principes s’impose pour exister professionnellement, pour favoriser un comportement d’entreprises responsables. Il s’agit, selon lui, de la gouvernance, de l’imputabilité, de la transparence et de la crédibilité.

Parlant de la gouvernance, le conférencier dira qu’il s’agit de s’engager à fonder ses comportements sur les normes les plus élevées de la gouvernance d’entreprises, en instituant au niveau des organes de gouvernance des conseils de direction, d’administration, de pilotage et de gestion, en défendant les droits des employés, en promouvant la liberté d’expression et le droit à l’information.

Concernant l’imputabilité, il s’agit de respecter les lois, règlements et codes de la bonne gouvernance de l’industrie médiatique, en adoptant les règles de l’éthique, en divulguant la propriété et le revenu, en encourageant l’autocensure pour éviter les déboires (droits de réponse, attaques devant les tribunaux, etc.).

Pour ce qui est de la transparence, le conférencier estime qu’elle doit être garantie dans les rédactions par la déclaration de toute politique éditoriale et l’affiliation politique, et faire preuve d’honnêteté vis-à-vis de tout financement qui pourrait influer sur l’intégrité éditoriale.

Quant à la confiance ou crédibilité, Sadou Abdoulaye Yattara propose de mettre un système de gestion qui suscite la confiance, de protéger les journalistes de mordre à l’appât matériel et que ces derniers s’organisent en syndicats.

Pour sa part, Aimé Rodrigue Dembélé, Responsable médias de GENOVICO, ajoutera qu’une presse professionnelle peut contribuer à la paix, à la cohésion sociale.

«Le journaliste professionnel est celui en qui la société a confiance», a indiqué notre confrère Dembélé.

Cyril ADOHOUN
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