Quelle gloire le Mali peut tirer des forces conjointes du G5 ? Cette question n’est point superflue, quoique le premier responsable de la nation ne se passe jamais d’une occasion de magnifier le G5 et de le brandir tel un trophée. IBK a poussé la fierté au point de présenter le Mali sur les tribunes planétaires comme l’épicentre du combat mondial contre le terrorisme, allusion faite à l’hébergement par le du siège opérationnel de cette structure qu’il venait juste d’inaugurer à Sévaré. Seulement voilà : entre la gloriole qu’on puisse en ressentir et le malheur qu’elle vous porte il n’y a pas la mer à boire. En clair, les propos d’IBK pourraient avoir été perçus comme un défi voire une déclaration de guerre par les terroristes et même les inciter à prouver que le G5 n’est pas de taille à faire obstacle à la capacité de nuisance d’un adversaire dans une guerre asymétrique. C’est peut-être un avant-goût de la coupe empoisonnée d’IBK que les djihadistes ont servi, la semaine dernière, avec l’attaque du camp de la Minusma tenu par les troupes tchadiennes réputées la plus vaillante armée de tous les pays constitutifs du G5. Furieux, les djihadistes du Sahel ont enchainé en incendiant des villages entiers à la frontière entre le Mali et le Niger et contraints de nombreux citoyens de Ménaka à se réfugier au Niger. En attendant l’opérationnalité du camp de Sevaré que les djihadistes disent attendre de pied-ferme.