Au Mali, les attaques terroristes redoublent d’intensité ces dernières semaines. Dimanche matin 24 septembre, un engin explosif s’est déclenché sur une route empruntée par des casques bleus. Au moins trois d’entre-deux sont décédés et cinq autres blessés. Un acte terroriste de plus sur un axe vital mais pourtant extrêmement dangereux.
La route qui relie Gao à Ménaka, près de la frontière nigérienne, est un tronçon vital pour l’économie dans cette partie du Mali. Les transporteurs routiers l’empruntent quotidiennement, les casques bleus de la Minusma aussi, notamment pour des convois logistiques et de ravitaillement.
Pas une semaine ne s’écoule sans qu’un braquage ou un acte terroriste ait lieu sur ces tronçons. Les routiers se sont d’ailleurs mis en grève il y a quelques jours, pour une durée de deux semaines, pour dénoncer cette situation d’insécurité croissante.
Cette route, qui longe pendant plusieurs centaines de kilomètres la frontière avec le Niger, remonte ensuite vers Gao. Une zone où plusieurs groupes terroristes sont en concurrence : l’organisation Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) dirigée par Al-Sahraoui et la coalition terroriste de Iyad Ag Ghaly.
La pose de mine ou d’engin explosif est une stratégie prisée par les groupes terroristes qui évitent ainsi les assauts directs contre les casques bleus. Ce sont aussi les attaques les plus meurtrières pour la mission onusienne et les autres forces internationales.