Reconnu coupable de viol sur la mineure Aminata Yattabary, Sidi Konaté a été condamné par la Cour d’assises de Bamako. Il écope de 5 ans de prison dont 2 avec sursis.
Le mardi 10 mai 2011, à Moussala, commune rurale de Falo dans le Cercle de Bla, deux fillettes, Aminata et Assitan toutes Yattabary, amenèrent leurs caprins paître en brousse. Sur le chemin du retour, Sidiki Konaté dit Ladji les intercepta, muni d’un fusil de chasse. Il saisit violemment Aminata (12 ans) la terrassa, introduit d’abord ses deux doigts dans son vagin avant d’y introduire son sexe. Il entretint ainsi des relations sexuelles avec cette fillette, sans son consentement. Il menaça Assitan (10 ans) et la tint en respect avec son fusil. Quand il termina avec l’ainée, il voulut abuser de la cadette qui ne dut son salut qu’au passage d’une femme qui sonna l’alerte et Sidiki Konaté fut interpellé.
A l’enquête préliminaire aussi bien que devant le magistrat instructeur, l’inculpé a varié dans ses déclarations soutenant tantôt que sa victime était consentante, reconnaissant tantôt le contraire. Dans tous les cas, il reconnait avoir entretenu des relations sexuelles avec une mineure de moins de 13 ans. L’acte sexuel étant accompli en l’absence de consentement, les faits ont été requalifiés en viol et menaces de mort.
Comparaissant le lundi 8 avril à la barre devant les assises, Sidiki Konaté dit Ladji a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Avant d’expliquer: « je reconnais que j’ai couché avec elle mais je l’ai fait avec son consentement ».
Son conseil, Me Alifa Habib Koné, lors de sa plaidoirie, a souligné l’absence de l’acte de naissance de la victime et du certificat médical pour attester si le viol a été commis. Avant de solliciter la Cour, si elle entrait en voie de condamnation de tenir compte de la situation familiale de son client afin de lui infliger une peine légère voire l’assortir du sursis.
Pour sa part, le ministère public, représenté par le Procureur du tribunal de la commune V, Youssouf Fofana a requis qu’il soit retenu dans les liens de la prévention. Car ces faits sont prévus et punis par les dispositions des articles 226 du code pénal et peuvent donner application de peines criminelles et délictuelles.
La Cour qui était présidée par Modibo Coulibaly, assisté de Baya Berthé et Moussa Diarra, tous conseillers à la Cour d’appel de Bamako, a reconnu Sidiki Konaté dit Ladji coupable des faits. Avant de lui accorder le bénéfice des circonstances atténuantes. Il a été condamné à 5 ans de prison dont 2 avec sursis.