PARIS - Les opérations militaires françaises se poursuivent dans le nord du Mali, parallèlement au début de retrait des soldats français, a indiqué mercredi le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, à l'Assemblée nationale.
"Le retrait de nos forces a commencé", a-t-il déclaré lors de la séance des
questions au gouvernement, en précisant que le désengagement se poursuivra
dans "les semaines et les mois qui viennent" et sera "progressif, sécurisé,
pragmatique".
Une première centaine de parachutistes français qui ont quitté le Mali en
début de semaine sont attendus en France jeudi. "Nos forces seront à moins de
4.000 au début du mois prochain, à 2.000 dans le courant de l'été, et il
restera 1.000 militaires français d'une manière un peu plus pérenne à la fin
de cette année", a poursuivi le ministre de la Défense.
"Pendant le même temps, nous menons des opérations à Gao contre le Mujao" -
le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest -, "qui sont
remplies de succès à ce moment. Nous menons des opérations dans le Timetrine",
un massif à l'ouest des Ifoghas, et "dans le nord-ouest, à Taoudenni", a
précisé M. Le Drian.
"Pendant ce temps, les forces africaines s'installent vers le nord, puisque
les troupes du Burkina vont s'installer à Tombouctou dans les heures qui
viennent et que les troupes du Niger s'installent dans la région de Menaka (à
l'est de Gao), en attendant la résolution des Nations Unies qui permettra la
mise en place d'une opération de stabilisation dans ce pays", a-t-il poursuivi.
Lors de sa visite vendredi au Mali, près de trois après le début de
l'opération française, le 11 janvier, le ministre des Affaires étrangères,
Laurent Fabius, "a été rassuré sur le processus politique et la préparation
des élections pour le mois de juillet", a conclu M. Le Drian.
Mardi, un responsable du Pentagone a estimé pour sa part "totalement
incapables" les troupes des pays de la Communauté économique des Etats
d'Afrique de l'Ouest (Cedéao) envoyées au Mali pour prendre le relais des
forces françaises.
Cette force africaine est constituée d'environ 4.300 soldats de pays de la
Cédéao, notamment du Togo, du Sénégal, du Bénin, du Ghana, du Niger, de la
Sierra Leone, de Côte d'Ivoire et du Burkina Faso, auxquels s'ajoutent 2.000
militaires tchadiens.
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