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Suggestion ou tentative de sortie du CFA : Ces présidents africains neutralisés !
Publié le mercredi 27 septembre 2017  |  Le Démocrate
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© Autre presse par DR
Des billets de banque
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À l’heure où le Franc CFA est plus que jamais au cœur de la lutte des masses africaines et afro-descendantes partout dans le monde à travers différents appels à la mobilisation à l’échelle internationale. Nous souhaitons parler ici, des présidents africains qui ont pour la plupart souvent été incompris par leurs populations tant leurs idées étaient en avance sur leurs temps.
En effet, ces personnalités ont eu le courage et la volonté de suggéré une sortie ou tenté de sortir du CFA (Colonialisme Français en Afrique) à une époque où l’aliénation de notre peuple était à son apogée.
AHMED SÉKOU TOURÉ - Président de la Guinée
Bien qu’ils soient plusieurs pays à avoir refusé cet assujettissement monétaire et à avoir tenter d’en sortir, le seul à l’avoir complètement quitté, c’est la République de Guinée (Guinée Conakry). Son premier président, Ahmed Sékou Touré, souhaitait une totale indépendance pour son pays, aussi bien dans le domaine politique qu’économique. Ce qui eut le don de froisser considérablement le président français de l’époque, Charles De Gaulle qui, au cours d’une tournée en Afrique en 1958, fut reçu de manière triomphale dans les colonies malgache, congolaise et ivoirienne. Mais froidement reçu lors de son passage en Guinée.
Dans son discours, le président guinéen déclara : « Je préfère la pauvreté dans la liberté à la richesse dans l’esclavage ».
Ce à quoi de Gaulle répond : « l’indépendance est à la disposition de la Guinée ». Deux mois plus tard, le 2 octobre, la Guinée obtient son indépendance (le premier pays d’Afrique francophone). Celle-ci est vécue comme une humiliation par la France, qui retire alors tous ses fonctionnaires et ses crédits. Les services français ont tenté un coup d’État contre Sékou Touré avec la collaboration du Sénégal et de la Côte d’Ivoire. La tentative avait été déjouée par Sékou Touré. Le Franc guinéen est lancé en 1960, et est toujours la monnaie officielle du pays.
SYLVANIUS OLYMPIO - Président du Togo
Le premier président élu de la République du Togo, qui, ne voulant pas continuer à subir une domination française, décida une sortie de la zone franc pour créer une monnaie locale. Le 13 janvier 1963, quelques jours après avoir lancé les premières impressions des nouveaux billets, Olympio fut assassiné par un ex-légionnaire français, le sergent Etienne Gnassingbé, qui lui succédera à la tête du Togo avec les félicitations de l’Élysée, et restera au pouvoir durant 38 ans.
MODIBO KEITA - Président du Mali
Le militant panafricain, lui aussi premier président élu de son pays : le Mali, pour qui la colonisation perdurait avec ce système monétaire et représentait un frein pour le développement du pays. Modibo Keita décida à son tour de se retirer de la zone Franc puis créa le franc malien, qui devint la monnaie officielle du Mali, le 30 juin 1962. Comme Olympio, Keita sera victime d’un coup d’Etat, mené par un autre ex-légionnaire français, le lieutenant Moussa Traoré, le 19 novembre 1968. Ce dernier succédera lui aussi à la présidence et ramènera le Mali entre les griffes du Franc CFA le 1er juillet 1984. Modibo Keita mourra dans sa cellule et dans des circonstances suspectes, jamais éclaircies après 9 ans de détention, le 16 mai 1977.
THOMAS SANKARA - Président du Burkina Faso
« Le Franc CFA, lié au système monétaire français, est une arme de la domination française ».
Ce qu’avait déclaré le président panafricaniste et anti-impérialiste burkinabè en 1985. Refusant toute aide du Fonds Monétaire International ou de la Banque Mondiale, afin de ne pas subir le diktat des financiers internationaux, Sankara a transformé son pays semi-désertique, affamé et endetté, en un pays auto-suffisant dans le domaine alimentaire en seulement 4 ans.
Concernant la dette accumulée par les gouvernements précédents, Sankara déclara lors du 25ème sommet des pays membres de l’OUA (Organisation de l’Union Africaine) à Addis-Abeba, en Éthiopie :
« Nous estimons que la dette s’analyse d’abord de par ses origines. Les origines de la dette remontent aux origines du colonialisme. Ceux qui nous ont prêté de l’argent, ce sont ceux-là qui nous ont colonisés, ce sont les mêmes qui géraient nos États et nos économies, ce sont les colonisateurs qui endettaient l’Afrique auprès des bailleurs de fonds, leurs frères et cousins. Nous étions étrangers à cette dette, nous ne pouvons donc pas la payer. »
Il appela ainsi tous les pays africains à former un front uni contre celle-ci : « Si le Burkina Faso tout seul refuse de payer la dette, je ne serai pas là à la prochaine conférence! »
Une affirmation prémonitoire puisqu’il fut assassiné 3 mois plus tard, le 15 octobre 1987, par Blaise Compaoré, qui, lui, fut installé sur le fauteuil de président par François Mitterrand, fauteuil duquel il ne bougera pas durant 27 ans.
MOUAMMAR KADHAFI - Président de la Libye
En 2011, le gouvernement Kadhafi détenait, d’après la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, 143 tonnes d’or et une quantité semblable d’argent. Cet or aurait été accumulé dans le but avoué de créer une monnaie panafricaine basée sur le dinar libyen, afin de proposer une alternative aux pays de la zone franc. Le Colonel Kadhafi a alors été traqué puis abattu par les services français le 20 octobre 2011.
http://www.revolutionafrique.com/liste-mobilisations-anti-…/
Le surtitre et le titre sont de la Rédaction
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