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L’Assemblée générale des Nations Unies clôt le débat général de sa 72e session
Publié le jeudi 28 septembre 2017  |  Soleil Hebdo
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L'Assemblée générale des Nations Unies a clos lundi 25 septembre 2017 le débat général de sa 72e session, au cours duquel «196 discours ont été prononcés», a noté le Président de cet organe, Miroslav Lajčák, dans son discours de clôture à la tribune.




C'est aussi la première fois en onze ans que tous les États membres ainsi que les États observateurs ont fait des déclarations à l'Assemblée générale, s'est-il réjoui.
Reconnaissant dans son discours la diversité d'opinions des Etats membres, rendant tout résumé des débats réducteurs, M. Lajčák a mis l'accent sur le sort des populations en difficulté dans le monde.
«Des gens vivent pendant une semaine avec la même somme d'argent que certains d'entre nous dépensons pour une tasse de café. Des gens sont forcés de décider entre risquer leur vie en restant, ou risquer leur vie en fuyant. Des gens se demandent quand le prochain ouragan frappera, ou si leur village sera sous l'eau dans quelques décennies. Des gens commençant à perdre espoir, ne croient déjà plus dans les processus de paix internationaux. Des gens attendent toujours que la justice et les droits de l'homme fassent partie de leur réalité quotidienne», a-t-il déploré.
Mais M. Lajčák se souvient aussi avoir entendu au cours des débats des histoires optimistes, «des témoignages de force, de résilience, d'alliances et d'esprit d'entreprise». Le Président de la 72e session de l'Assemblée générale a aussi entendu les «critiques» des pays membres. «Tous les messages transmis au débat général n'ont pas tous été positifs. Beaucoup contenaient des critiques envers d'autres pays ou l'ONU. Mais cela fait partie du jeu. C'est votre droit de le faire», a-t-il déclaré. «Quelle que soit la taille, la population ou l'économie, toutes les délégations ont accès à la même plate-forme pour la même durée. Ils peuvent parler librement, sans censure».
«La seule chose à faire est d'aller de l'avant», a conseillé M. Lajčák, en se projetant sur les prochains événements du calendrier, comme une réunion de haut niveau en vue d'établir une paix durable, en avril prochain, ou l'adoption de deux pactes mondiaux, l'un sur les migrants et l'autre sur les réfugiés, en septembre 2018.
«Les gens que nous représentons ont plus que jamais besoin que nous agissions», a-t-il conclu.

Source : Centre d’Information des Nations Unies (CINU) Ouagadougou
Nations Unies : la cérémonie annuelle des traités de 2017 a été marquée par un flot de signatures du nouveau Traité sur l’interdiction des armes nucléaires
La cérémonie des traités, qui se tient chaque année au Siège de l’Organisation des Nations Unies en marge du débat général de haut niveau, a été marquée en 2017 par 9 acceptations, 7 accessions, 23 ratifications, 58 signatures et une dénonciation, qui ont été le fait de 71 États membres et deux États observateurs.
Treize chefs d’État, 5 chefs de gouvernement et 46 hauts fonctionnaires de rang ministériel ont été à l’origine de ces 98 actes juridiques effectués durant les quatre jours qu’a duré cette cérémonie organisée pour la première fois en septembre 2000, à l’occasion du Sommet historique du Millénaire et qui permet aux dirigeants du monde, réunis à New York, de signer un large éventail de traités internationaux majeurs destinés à protéger l’humanité.
L’attention s’est concentrée cette année sur le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, le premier traité juridiquement contraignant d’interdiction de telles armes au niveau mondial, adopté le 7 juillet dernier par 122 États.
Au 20 septembre, le jour même de son ouverture à signature, 50 États avaient signé le Traité : Afrique du Sud, Algérie, Autriche, Bangladesh, Brésil, Cabo Verde, Chili, Comores, Congo, Costa Rica, Côte d’Ivoire, Cuba, Équateur, El Salvador, Fidji, Gambie, Ghana, Guatemala, Guyana, Honduras, Indonésie, Irlande, Kiribati, Libye, Liechtenstein, Madagascar, Malaisie, Malawi, Mexique, Népal, Nigéria, Nouvelle-Zélande, Palaos, Panama, Paraguay, Pérou, Philippines, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Saint-Marin, Samoa, Sao Tomé-et-Principe, Thaïlande, Togo, Tuvalu, Uruguay, Vanuatu et Venezuela (République bolivarienne du), Saint-Siège et État de Palestine.
Le Guyana, le Saint-Siège et la Thaïlande ont également ratifié le Traité, qui entrera en vigueur 90 jours après le dépôt du cinquantième instrument de ratification.
«Le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires est le produit de préoccupations croissantes face au risque que représente l’existence d’armes nucléaires, y compris les conséquences catastrophiques humanitaires et environnementales de leur utilisation», a déclaré le Secrétaire général de l’ONU António Guterres lors de la signature du Traité, cérémonie présidée par la Haut-Représentante des Nations Unies pour les affaires de désarmement, Mme Izumi Nakamitsu. «Le Traité est une étape importante vers l’objectif universel d’un monde exempt d’armes nucléaires. Je souhaite qu’il redynamise les efforts mondiaux pour y parvenir», a ajouté le Secrétaire général.
La Cérémonie des traités a également été marquée cette année par la ratification, par le Bhoutan, Cabo Verde, la République dominicaine, l’Équateur, le Liechtenstein et le Myanmar, de l’Accord de Paris sur les changements climatiques ; la ratification par l’Indonésie, le Luxembourg et Singapour de la Convention de Minamata sur le mercure, à laquelle a par ailleurs adhéré la République démocratique populaire lao ; et l’acceptation de l’amendement de Doha au Protocole de Kyoto par les Fidji, le Luxembourg et le Myanmar.
Depuis 2000, ce sont plus de 2 000 actes juridiques liés aux traités internationaux –notamment des signatures, ratifications, adhésions et accessions- qui ont été signés à l’occasion de la Cérémonie annuelle des traités.
Source : Centre d’Information des Nations Unies (CINU) Ouagadougou


Une occasion unique de mettre en déroute les profiteurs de la misère humaine



«Lorsque j'ai refusé de vendre mon corps, ils m'ont vendue à une autre maison close». Tel est le témoignage poignant de Skye, une jeune népalaise de 13 ans victime de la traite en Inde du fait de personnes qui lui étaient apparentées. L'histoire de Skye finit mieux que celle de la plupart des autres victimes.
Après s'être enfuie de la maison close en compagnie de sa sœur, Skye est retournée à l'école, et travaille désormais pour l'organisation népalaise mondialement connue qui l'a secourue, Shakti Samuha. Mais pour chaque personne rescapée comme Skye, des milliers d’autres souffrent en silence, bâillonnées par la menace de la violence et le chantage.
Elles triment dans des fermes et des usines, sont contraintes de se prostituer ou sont piégées sur des bateaux de pêche. La liste de ces activités forcées est tout aussi impressionnante que le nombre d'endroits où des personnes en sont victimes.
Aujourd'hui, nous devons tous être attentifs aux manifestations de l'esclavage moderne comme l'exploitation sexuelle des femmes et des filles et les violences qui leur sont faites ou la présence d'enfants apeurés mendiant dans les rues et de groupes de travailleurs vivant dans des conditions sordides sur leur lieu de travail, qui sont la preuve bien réelle de méfaits qui hantent notre société.
Comment en sommes-nous arrivés là au début du XXIe siècle ? Un grand nombre de victimes sont piégées dans le cercle vicieux du trafic de migrants et de la traite des êtres humains. L'instabilité et l'insécurité constituent les forces motrices de cette criminalité.
Les conflits en Syrie et en Iraq ainsi que la crise économique qui sévit ailleurs ont produit un flot humain désespéré qui parcourt le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord et traverse, en payant un lourd tribut, la Méditerranée. Alors qu'elles cherchent un refuge, ces personnes tombent entre les mains de trafiquants et de passeurs. Elles sont des milliers à y laisser leur vie.
L'année dernière, dans la Déclaration de New York, l’ONU a affirmé avec force que les réfugiés et les migrants avaient besoin d'être protégés et aidés. Les États Membres ont décidé de se réunir à nouveau à New York en 2018 pour adopter un pacte mondial sur les migrations, qui sera le premier accord couvrant chaque aspect des migrations internationales à être négocié par les gouvernements.
Les migrations constituent un enjeu important pour notre époque et il est primordial d'en traiter les causes profondes comme les conflits, mais nous pouvons tous nous accorder à dire que les réfugiés et les migrants ne devraient pas être traités comme des criminels. C’est pourquoi le Pacte peut ouvrir cette voie et les États peuvent y apporter leur contribution en appliquant la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et ses Protocoles sur la traite des personnes et le trafic illicite de migrants.
Nous sommes en mesure de démanteler les réseaux criminels organisés grâce à des échanges de renseignements, des opérations conjointes, des enquêtes financières et des actions coordonnées à travers les frontières locales et régionales. Mais cela requiert des ressources et une volonté inébranlable.
Les criminels exploitent les lacunes de notre système international qui mettent des personnes à leur merci et les rendent vulnérables à la violence et à l'esclavage. Notre réponse doit être fondée sur l’Etat de droit et nous devons œuvrer de concert, partager les responsabilités et reconnaître que nous avons la possibilité et le devoir de faire davantage pour mettre fin aux souffrances humaines.
L'ONUDC soutient un fonds volontaire pour les victimes de la traite des personnes qui a aidé des milliers d'entre elles à échapper à leur sort dans le monde entier. Nous appuyons ce fonds grâce à notre campagne Cœur Bleu, qui constitue un puissant outil de sensibilisation pour faire entendre le message que nous devons tous agir pour pouvoir vaincre les criminels.
Ces efforts sont essentiels. Au Mexique, la campagne # AQUIESTOY (“Je suis là”), menée par l'ONUDC avec le soutien du Gouvernement, donne la parole aux victimes et montre que la traite n'est pas spécifique de quelque contrée lointaine mais est présente tout autour de nous.
S'il est adopté en 2018, le Pacte mondial pourrait énormément contribuer à rendre les migrations plus sûres, ordonnées et régulières et permettre de porter un coup de manière concertée aux passeurs et aux trafiquants. C'est une occasion unique d'aider chaque être humain à vivre dans la dignité. N'hésitons pas à la saisir.
Par Yuri Fedotov, Directeur exécutif de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime


Distribution : CINU Ouagadougou
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