Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Mali : les écoliers victimes du putsch turc
Publié le jeudi 28 septembre 2017  |  maville.com
Cérémonie
© aBamako.com par Momo
Cérémonie de lancement des travaux du projet PADUB
Bamako, le 15 décembre 2015 la L’AFP en partenariat avec la mairie de la commune V a lancé les travaux du projet PADUB a la mairie de Badalabougou.
Comment


Le président turc Erdogan tente de détruire le réseau d'écoles que son ennemi juré, Fethullah Gülen, a implanté en Afrique.

Le ministre malien de l'Éducation nationale, sommé d'expliquer la fermeture de quatre écoles du réseau Collège Horizon de Bamako (3 200 élèves), n'a pas franchement convaincu les députés.

Selon lui, ces écoles sont tenues par « des terroristes venus endoctriner les enfants et déstabiliser les pays ». Réponse cinglante d'un élu : « Il vous aura fallu quinze ans pour vous rendre compte que des terroristes endoctrinaient nos enfants ? Doit-on expulser votre neveu, M. le ministre ? Ou tous les enfants qui ont étudié là-bas, ces quinze dernières années ? »

Les écoles Collège Horizon à Bamako sont un symbole d'excellence : 90 % de réussite au baccalauréat cette année (la moyenne nationale est de 32 %). Pourtant, le gouvernement malien a abrogé leurs agréments. Motif : elles appartiennent au prédicateur turc Fethullah Gülen, que le président Erdogan accuse d'être le cerveau du putsch manqué de juillet 2016. Depuis, il tente par tous les moyens d'annihiler la présence à l'étranger de son rival. Au Maroc, au Soudan, en Guinée, au Niger, en Somalie : la diplomatie turque fait pression sur les gouvernements pour qu'ils retirent les agréments des établissements et transfèrent la gestion à la fondation turque Maarif.

Au Mali, la tentative ministérielle d'explication a déclenché l'ire des députés : « La Turquie, pays ami, a gracieusement rénové le lieu dans lequel nous nous trouvons. » La rénovation de la salle de plénière de l'Assemblée a effectivement été financée par l'État turc. Mais, la pilule a du mal à passer. D'autant plus que la plupart des écoles reprises par Maarif à l'étranger ont périclité.

Commentaires