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Projet de budget 2018 : 45 milliards FCFA pour l’organisation des élections
Publié le jeudi 28 septembre 2017  |  Le Prétoire
Présentation
© aBamako.com par A S
Présentation du programme de l`encadrement de l`orpaillage au Mali
Bamako, le 26 Février 2015, la Direction Nationale de la Géologie et des Mines à abrité la présentation du programme de l`encadrement de l`orpaillage au Mali
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Le traditionnel point-presse du porte-parole du gouvernement s’est tenu hier mercredi. Ce fut l’occasion pour le ministre de l’Economie et des Finances d’informer les hommes de médias des grandes innovations introduites dans le budget 2018 et les nouvelles initiatives pour la moralisation des finances publiques.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé, dans son propos liminaire face à la presse, a informé que le Conseil des ministres du jour a adopté et approuvé le projet de loi des finances 2018. Lequel projet de loi passera sur la table de l’Assemblée nationale le lundi 2 octobre prochain.
A ses dires, il est inscrit dans le projet de loi la somme de 45 milliards de nos francs pour l’organisation des élections en 2018, à savoir la présidentielle et les législatives.
Parlant du contenu du projet de loi des finances 2018, Boubou Cissé a annoncé beaucoup d’innovations spécifiques et particulières. Selon lui, la première innovation est que le budget 2018 se présente en mode programme. Toute chose qui est une première en Afrique, mais aussi une recommandation de l’Uemoa. Boubou Cissé estime que certains pays l’ont déjà essayé partiellement, mais que le Mali est le premier à l’appliquer intégralement.

Le ministre a insisté sur le fait que le présent projet de loi des finances est axé essentiellement sur la culture du résultat. Pour lui, il ne s’agit pas d’un budget de moyens, mais de résultats.
La deuxième innovation annoncée par le ministre Cissé est le vote et l’octroi des allocations de politiques de programme. Il soutient que désormais les budgets des différents départements ne seront plus alloués sur la base d’indicateurs, mais de programmes pertinents et viables. Aussi, lorsqu’un budget est alloué à un département et que ce dernier n’a pas pu atteindre les objectifs à lui assignés, il verra son budget à la baisse l’année suivante. Mais dans le cas contraire, il bénéficierait d’une augmentation de crédit, dit-il. Car, il estime que c’est une façon d’encourager ce département à l’atteinte des résultats fixés.

Comme troisième innovation, le patron de l’hôtel des finances informera qu’elle portera sur la nomination d’un responsable auprès de chaque ministre, différent du Directeur des finances et du matériel et qui est responsable de la gestion des crédits alloués aux différents départements. Boubou Cissé pense que c’est un mécanisme de moralisation efficace des deniers publics.
La quatrième innovation introduite, selon le ministre, portera sur la responsabilisation des acteurs publics en charge de la gestion des fonds publics.

Partant, il est persuadé que la mise en œuvre de ces différentes mesures permettra une transformation radicale de la gestion des finances publiques.

Adoubé par toutes ces mesures, le ministre Cissé a avoué que le projet de budget 2018 a été élaboré dans un contexte assez favorable au Mali et dans la sous-région. Toute chose qui permet, à l’en croire, de prévoir un budget chiffré à 1957 milliards de nos francs de recettes et de prévoir des dépenses de 2330 milliards de F CFA, soit un déficit de 373 milliards F CFA. Ce déficit, indiquera le ministre, sera vite absorbé par l’aide publique au développement et les bons de trésor émis par l’Etat sur le marché régional et sous-régional.

Par ailleurs, le ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Amadou Koïta, s’est largement appesanti sur la nouvelle Politique nationale de la jeunesse et de la reconstruction citoyenne adoptée par le Conseil des ministres du 20 septembre 2017.
Vivement les débats sur le projet de loi des finances 2018 à l’hémicycle.
Harber MAIGA
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