GAO (Mali) - Le Premier ministre malien par intérim, Diango Cissoko, est arrivé jeudi matin à Gao, dans le nord-est du Mali, la première visite d’un chef du gouvernement dans cette ville depuis le début de la crise malienne il y a plus d’un an, a constaté un journaliste de l’AFP.
Accueilli par plusieurs personnalités civiles et militaires, parmi lesquelles des officiers français, M. Cissoko a rendu hommage à l’intervention de la France au Mali pour en chasser les islamistes armés. "La Nation malienne vous en sera éternellement reconnaissante", a-t-il dit.
Il a exhorté l’armée française à "continuer dans cette voie", c’est-à-dire à rester au Mali, quelques jours après un début de retrait des quelque 4.000 soldats français déployés dans le pays depuis janvier pour stopper une avancée des islamistes liés à Al-Qaïda vers le Sud.
Cela fait trois mois jour pour jour que l’intervention française a débuté au Mali, le 11 janvier. Alliés à l’armée malienne et d’autres armées africaines, les soldats français ont réussi à chasser en partie les jihadistes du nord du pays qu’ils ont occupé pendant neuf mois en 2012, mais des poches de résistance demeurent, en particulier dans la région de Gao, la plus grande ville de la région.
Un millier de soldats français mènent depuis dimanche une opération dans une vallée au nord de Gao, considérée comme la principale base du groupe islamiste armé Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest).
En février, les jihadistes avaient réussi à s’infilter à Gao où ils avaient commis les premiers attentats-suicides de l’histoire du Mali. De violents combats les avaient opposés aux soldats français et maliens dans le centre-ville.