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Présentation et discussions sur le livre «la politisation de l’islam; entre persuasion et violence»
Publié le vendredi 29 septembre 2017  |  L’Indicateur Renouveau
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La Fondation Konrad Adenauer a organisé le mercredi 27 septembre 2017 au Grand hôtel de Bamako une cérémonie de présentation de l’ouvrage intitulé «la politisation de l’islam; entre persuasion et violence».

La rencontre a regroupé autour des responsables de la Fondation d’éminents professeurs, de chercheurs et d’écrivains. Ainsi, pour Mme Christiana Wagner, représentante résidente de la Fondation Konrad Adenauer, «à l’heure, où on parle de l’islamisme ou l’islam radical, des idéologies radicales et de terrorisme, ce livre arrive à point nommé pour nous donner l’éclairage sur toutes ces questions qui alimentent le débat, non seulement au Mali, mais dans tout le Sahel». Elle indiquera que les pays du Sahel s’organisent pour lutter contre les formes de politisation de l’islam et le terrorisme. Car, dit-elle, pas plus tard que la semaine dernière, la question a été au cœur des débats à l’Assemblée générale des Nations-Unies.



Alors, pour elle, le sujet est d’actualité et ce n’est pas par hasard que cette dédicace a lieu la veille du colloque que la fondation a organisé les 28 et 29 septembre 2017 sur le thème : «l’État moderne et la religion». Ce colloque a ouvert les discussions sur la gestion de la religion par l’Etat moderne. «Voilà pourquoi nous avons choisi de séparer les deux activités pour permettre à celle-ci d’approfondir les débats sur la politisation de l’islam » souligne-t-elle.

En effet, après l’introduction du Dr Kalilou Sidibé et sous la modération du Professeur Ibrahim N’Diaye, l’auteur du livre, le Docteur Rahmane Idrissa, de nationalité nigérienne a fait un exposé sur l’ouvrage. Pour lui, le livre «la politisation de l’islam dans le Sahel; entre persuasion et violence» est une étude comparative de cinq pays du Sahel, du point de vue de la politique de l’islam. Il s’agit du Burkina Faso, du Mali, du Niger, du Nord du Nigéria et du Sénégal. L’objet central de l’étude est une idéologie politique, à savoir le salafisme radical. Dans l’ouvrage, l’auteur compare le développement du salafisme radical dans les cinq pays en analysant pour chacun d’entre eux ses racines historiques, ses assises sociologiques, ses rapports avec l’État et sa confrontation avec d’autres idéologies politiques, y compris de nos jours le libéralisme à l’œuvre dans les processus de démocratisation des États du Sahel. Une thèse clé de l’étude est que l’émergence du salafisme radical remonte aux années 1940 et résulta, à cette époque, du clash entre la mission civilisatrice franco-anglaise et le processus d’islamisation de masse. Ce qui n’a, quelques exceptions près, commencé au Sahel que sous la colonisation et cela en dépit du fait que l’islam soit une religion anciennement implantée dans la région. Pour l’auteur du livre, ces circonstances ont déterminé l’évolution de l’idéologie, avec notamment quelques différences significatives entre le Nigeria du Nord et les ex-colonies françaises. L’étude s’efforce de comprendre également pourquoi dans certains cas le radicalisme politique a récemment abouti au recours à la violence armée tandis que dans d’autres, il a eu recours plutôt à la persuasion, à l’instar d’autres idéologies politiques. Retenons enfin que l’un des temps forts de cette cérémonie présentation a été la séance des discussions.

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Plus de 29 milliards de F CFA pour la politique nationale de la citoyenneté et du civisme et son plan d’actions 2017-2021

Le Gouvernement du Mali a adopté lors du Conseil des ministres du mercredi 20 septembre 2017 un projet de décret portant approbation de la Politique Nationale de la Citoyenneté et du Civisme et son Plan d’actions 2017-2021. Le sujet a été l’un des thèmes exposés lors de la 18ème rencontre hebdomadaire du porte-parole du Gouvernement avec les hommes de médias. Au cours de cette rencontre, le ministre en charge de la jeunesse et de la citoyenneté, M. Amadou Koita a largement expliqué cette politique aux journalistes.

Pour lui, depuis deux décennies, le Mali est confronté à l’effritement de l’autorité parentale et de l’autorité de l’Etat. Les questions de citoyenneté et de civisme constituent des préoccupations majeures pour les plus hautes autorités et justifient la création d’un département dédié à la jeunesse et à la construction citoyenne. Il signifiera que l’adoption de la politique nationale de la citoyenneté et du civisme rentre dans ce cadre. Cette politique vise à construire un nouveau modèle de citoyen plus respectueux de ses droits et devoirs, imbus des valeurs de civisme et de solidarité et soucieux de la préservation des biens publics. Le ministre Koita indiquera que la mise en œuvre de cette politique vise, entre autres, à contribuer au développement économique, social et culturel du Mali, à travers le respect des symboles de l’Etat, le renforcement des connaissances et pratiques des populations sur les valeurs et principes de la République et de la démocratie. Il s’agira aussi de promouvoir les bons comportements, le patriotisme, la solidarité et l’unité nationale et encourager les citoyens à l’exercice de leurs droits civiques. Il importe de retenir que le coût de la mise en œuvre du plan d’actions de cette politique, avec ses quatre objectifs, sept axes et une quarantaine d’actions à réaliser pour la période 2017-2021, est évalué à Vingt-neuf milliards deux cent vingt millions de francs CFA.

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LE MINISTRE KASSOUM TAPO A CATEGORIQUEMENT DEMENTI LES EXACTIONS REPROCHEES AUX FAMA DANS LE RAPPORT DE L’ONG HUMAN RIGTHS WATCH

Publié récemment, le rapport de Human Rights Watch accuse les Forces armées Maliennes (FAMA) de « meurtres extrajudiciaires » et de tortures. Le ministre des droits de l’homme et de la réforme de l’Etat, Me Kassoum Tapo, accompagné d’une forte délégation, a effectué une mission de trois jours dans la région de Mopti pour vérifier la déclaration faite par Human Rights Watch. Cette mission qu’il vient ainsi d’effectuer entre dans ses attributions de protection et de promotion des droits humains sur l’ensemble du territoire national y compris les zones de conflit. Le mardi 26 septembre 2017, le ministre Tapo était face à la presse à son département pour faire le compte rendu de cette mission de 72 heures dans la région de Mopti. Aux dires du ministre, il n’y a eu aucun cas d’exaction commise par les FAMA. « Le gouvernement ne tolérera pas des attaques sans fondement qui sont de nature à saper le moral des FAMA. Le gouvernement n’acceptera pas», a-t-il dit. Le Ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat a successivement visité les localités de Douentza, Sévaré, Bandiagara et la ville de Mopti.

A chacune de ces étapes, il s’est rendu dans les commissariats de police, les maisons d’arrêt, les brigades de gendarmerie. En compagnie des autorités politiques et administratives locales, la MINUSMA et des organisations de défense des Droits de l’Homme, il a pu faire l’état des lieux dans les unités d’enquête et les maisons d’arrêt visitées. La conférence de presse tenue dans la salle de conférence dudit Ministère avait pour objectif de faire la restitution de trois jours de mission sur le terrain et la réalité de la situation des droits de l’homme dans la cinquième région du Mali. « On était allé vérifier sur le terrain les allégations faites par Human Rights Watch dans son rapport », a déclaré le ministre Tapo. Avant de déplorer le fait que le gouvernement n’a pas été saisi de ce rapport. Selon lui, les autochtones des zones visitées, ont précisé qu’ils n’ont reçu aucun interlocuteur de Human Rights Wacth, encore moins eu vent des cas d’exactions effectuées par les FAMA. « Il n’y a pas eu exaction contre qui que ce soit », révèle le ministre. « Un escadron d’élite de gendarmerie est venu à Sevaré et est en train d’aller à Douentza. Il y a 1000 élèves gendarmes qui vont sortir bientôt. Donc, il y aura un déploiement de nos forces dans ces zones », a conclu le ministre.

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