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Art et Culture

Nuit du comédien : Soirée mémorable
Publié le vendredi 29 septembre 2017  |  L’Essor
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© aBamako.com par A S
La nuit du Comédien
Bamako, le 24 septembre 2017 La première Dame Mme Keita Aminata Maiga a assisté a la nuit du Comédien au palais de la culture
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Les organisateurs ont réussi leur pari de mobiliser le mondedes arts pour une rencontre qui a réveillé beaucoup de souvenirs

L’épouse du chef de l’Etat, Mme Kéïta Aminata Maïga, a présidé mercredi soir dans la salle Bazoumana Sissoko, la première « Nuit du comédien » initiée par Maïmouna Hélène Diarra, ancienne du Théâtre national et actrice du cinéma bien connue. C’était en présence de Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo, ministre de la Culture et de nombreux autres membres du gouvernement. Une belle soirée de musique avec l’Ensemble instrumental qui a assuré la première partie avec une dizaine de titres composés d’anciens morceaux et de nouvelles créations issues de son album, dont le lancement a eu lieu à cette même occasion. Cette formation historique qui a remporté de nombreux succès à travers le monde a encore montré qu’elle a de beaux restes. D’abord avec son morceau peulh très célèbre « Béna Banobourou », chanté à l’origine par la cantatrice Inna Baba Coulibaly puis repris en 1976 par l’orchestre du Kanaga de Mopti avec un grand succès. Cette chanson a été également reprise par Ali Farka Touré. Ce classique de la chanson malienne, merveilleusement interprété par l’Ensemble instrumental, a émerveillé les spectateurs, au même titre que d’autres morceaux comme Takamba, Mali Sadio, Anbo gélé, etc…
Le clip du morceau « An ka bèn » du nouvel album a été projeté sur les écrans géants. Un album que le ministre de la Culture a salué dans son discours. Dans cet album, le groupe appelle nos compatriotes à l’entente, la solidarité et l’union qui conduisent inévitablement à la paix. Sans paix, rappelle-t-il, point de développement.
C’est dans cette ambiance surchauffée qu’est intervenue la série de remises de trophées. Le trophée d’honneur, attribué à l’initiatrice elle-même, Maïmouna Hélène Diarra, a été remis par la Première dame. Le prix d’hommage est revenu à titre posthume à feu Balla Moussa Kéïta. Quant au trophée Sotigui Kouyaté, il est allé au jeune comédien Amadou Sow. Ousmane Sow a reçu le trophée Abdoulaye Diarra. Le trophée Abdoulaye Maïga dit Mapo est allé à Aguibou Dembélé et enfin le trophée Balla Moussa Kéïta a été remis à Fanta Bérété.
Quant à la pièce Bougouniéri, remise au goût du jour dans une mise en scène de Aguibou Dembélé, elle a surtout réveillé beaucoup de souvenirs chez le public. Pour rappel, c’est l’histoire d’une jeune dame dénommée Bougouniérie (Diahara Sanogo), qui arrive pour la première fois dans la grande ville. Comme toutes ces saisonnières qui viennent faire l’aide ménagère dans la grande ville pendant la saison sèche à la fin des travaux champêtres. Les ressources qu’elles gagnent leur permettent de financer leurs trousseaux de mariage. Mais les réalités de la ville sont totalement différentes de presque tout ce qu’elle a vécu jusqu’à présent : l’utilisation du robinet d’eau courante, du réfrigérateur, la lessive et même la cuisine. Last but not least, elle est confrontée au comportement acariâtre de sa patronne Mme Coulou, incarnée par Maïmouna Hélène Diarra. Cette dernière qui travaille comme employée de bureau, ne s’occupe plus des tâches ménagères, tout comme ses autres copines. Elles vivent presque toutes au dessus de leurs moyens. Le groupe comprend aussi deux homosexuelles qui se font remarquer par leurs comportements féminins jusqu’au bout des ongles.
Le drame éclate quand, à l’issue d’une dispute, Mme Coulou décide de quitter son mari en ramassant toutes ses affaires. Elle souhaite que Bougouniérie quitte aussi le domicile. En représailles, l’époux décide de garder l’aide-ménagère comme épouse. Cette pièce qui a été présentée pour la première fois en 1989, traite d’un thème qui reste d’actualité, c’est-à-dire la problématique de l’égalité homme – femme. Donc le défi, selon Aguibou Dembélé, était de pouvoir le refaire, car 28 ans après, cela n’était pas donné. Il fallait non seulement retrouvé le texte de la pièce tel qu’il a été présenté, avant de réussir sa mise en scène. L’intérêt de ressusciter ce genre d’œuvre populaire est de permettre de relancer la fièvre du théâtre d’auteur dans notre pays. Il faut espérer qu’elle fera tache d’huile au sein de la jeune génération de comédiens et qu’elle suscitera l’intérêt des amateurs du théâtre. L’initiatrice, Maïmouna Hélène Diarra, a expliqué que la pérennisation de cette « Nuit du théâtre » dépend de la réussite de cette première édition. Le pari est apparemment gagné.
Youssouf DOUMBIA
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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