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Intox et désintox
Publié le vendredi 29 septembre 2017  |  Info Matin
Rassemblement
© aBamako.com par Momo
Rassemblement citoyen des partis politiques contre le terrorisme
Bamako, le 21 janvier 2017 les partis politiques de la majorité et de l`opposition ont ont organisé un rassemblement au monument de la paix pour soutenir les FAMAS
Comment


En profitant de l’anniversaire de l’indépendance de notre pays qu’il présente lui-même comme un jour de fierté nationale et d’engagement patriotique, pour dégainer contre le régime, savonner la planche sous ses pieds, Soumi champion démontre qu’il ne peut pas voir au-delà de son propre horizon et taire son ego morbide.
Face à l’INTOX, nous vous proposons la DÉSINTOX.
Lisez les croustillantes PÉPITES de la semaine.

L’attentat
à l’intelligence
INTOX
Dans le message de l’opposant en chef, Soumi champion, à l’occasion du 22 Septembre 2017, on peut lire :
« Par leur résistance armée, ou pacifique ils ont mis fin à l’asservissement de notre peuple, certains au péril de leur vie ».

DÉSINTOX
La résistance armée ? Attention à la falsification de l’histoire. De grands hommes se sont battus pour l’indépendance de notre pays. C’est connu ! Cette indépendance a été préparée par la prise de conscience de soldats ayant pris part à la deuxième guerre mondiale aux côtés des Blancs qu’ils ont vus mourir ou blessés comme eux. Cela aussi est connu.
Il y a eu peut-être des révoltes contre le colonisateur. La plus célèbre, dans notre pays, est la ‘’révolte des Bobos’’ contre l’enrôlement forcé et les prélèvements sur leurs récoltes. Mais, que cela soit clair, il n’a jamais été question pour ce peuple qui se battait pour sa survie d’une quelconque indépendance.
Pour l’indépendance, il faudrait plutôt remonter au Pacte entre Roosevelt Churchill dans le Pacifique à l’issue duquel il a été décidé du droit des Peuples à disposer d’eux-mêmes et à l’autodétermination. Ce qui permettrait aux États-Unis de commercer librement avec toutes les anciennes colonies en contrepartie de leur entrée en guerre. La France étant une Nation défaite ne pouvait que s’y plier. C’est le sens de la Conférence de Brazza de 1944 à l’occasion de laquelle De Gaule a préparé les Gouverneurs à la décolonisation. Et selon, de nombreux historiens, le fait qu’il a fallu attendre les années 1960 pour ‘’DONNER’’ les indépendances s’explique : la plupart des cadres étant d’obédience communistes, une indépendance précipitée serait de renforcer ce camp perçu comme l’axe du mal.
Ce qui est insolite et intrigant, c’est quand un Soumi insinue une guérilla au Mali ou au Soudan ayant débouché à l’indépendance. C’est extraordinaire comme manipulation de l’histoire et extrêmement dangereux pour la culture de l’histoire de la jeune génération. Il n’y a jamais eu de résistance armée dans ce pays contre le colonisateur blanc pour obtenir l’indépendance. Que Soumi se le tienne pour dit et qu’il arrête avec ses élucubrations, pour le plus grand bien des enfants et le salut du Mali. Et en réalité, il a sa place dans le Prétoire pour répondre des propos d’attentat à l’intelligence collective du peuple malien.

Les cris d’orfraie
INTOX
« Cette année, et comme depuis plusieurs années déjà, notre Fête d’Indépendance se déroule dans un contexte particulier marqué par la violence et l’insécurité ».

DÉSINTOX
C’est de la redondance. Les consommateurs sont plus que saturés de cette alimentation obscène servie à tour de bras par une opposition en manque cruel d’imagination et de logique.
Soumi champion, dans son dessein déstabilisateur, a mis bout à bout une insécurité de plusieurs années et un contexte particulier. Si l’insécurité est récurrente, qu’elle ne soit pas un phénomène nouveau, il n’y a par conséquent pas de contexte particulier, parce que l’insécurité fait partie intégrante du contexte auquel elle s’assimile. Ça, c’est une simple question de logique, de cohérence. C’est vrai que les cours de philosophie sont loin derrière, mais ils sont fait pour façonner le raisonnement de l’élève durant le restant de sa vie. Ainsi, le raisonnement devient consubstantiel de l’être qui y a été formé. À moins que l’opposant en chef n’ait été un abonné à l’école buissonnière au moment où ses camarades suivaient assidûment leurs cours de philosophie.
Les cris d’orfraie, ou l’alarmisme congénital de Soumi champion paraissent de plus en plus comme des recettes désuètes. Le peuple en est repu. L’insécurité au Nord et au Centre, ce n’est plus une information, encore moins un scoop. Ce qu’il faut, c’est un autre chant de sirène, une autre musique envoûtante. Mais, manifestement, Soumi est confiné dans une ringardise affligeante, réduit à une répétition machinale des informations reçues. Comme pour donner raison à Coluche qui disait : ‘’de tous ceux qui n’ont rien à dire, les plus agréables sont ceux qui se taisent’’. Vraiment, quand on n’a aucune pièce nouvelle à verser au dossier, on s’abstient d’accabler les gens par des brocantes d’informations.

Les inepties
INTOX
« Notre pays doit recouvrer son intégrité territoriale (…) ».

DÉSINTOX
On y est. N’importe qui s’exerce maintenant au droit international pour jouer sur la fibre patriotique des gens et semer la zizanie. En fait, avoir par un soulèvement populaire ce qu’on n’a pas jusque-là obtenu par la voie démocratique des urnes. Soumi devrait savoir que pour recouvrer l’intégrité, il faut d’abord l’avoir perdu et pour en parler, il faut au préalable savoir ce que c’est. C’est quoi l’intégrité territoriale ?
Selon le dictionnaire La Toupie : ‘’l’intégrité territoriale est un principe de droit international. Il concerne le droit et le devoir inaliénables d’un État souverain de préserver ses frontières. Il donne aux nations un prétexte suffisant pour entretenir une armée pour en assurer la défense : sa violation constitue un casus belli’’.
L’intégrité territoriale est donc avant tout un principe dont peuvent découler des actions pour sa préservation.
Elle est différente de la souveraineté qui est définie par l’article 26 de la Constitution du 25 Février 1992 : ‘’la souveraineté nationale appartient au peuple tout entier qui l’exerce par ses représentants ou par voie de référendum.
Aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice’’.
Dans l’un comme dans l’autre cas, l’opposant en chef est largement à côté de la plaque. De quoi corroborer ce que disait Bertrand Russel : ’’l’ennui de ce monde, c’est que les idiots sont sûrs d’eux et les gens sensés pleins de doutes’’. Il n’y a aucun problème d’intégrité, pas plus de souveraineté. Alors, qu’est-ce que Soumi champion veut que notre pays recouvre ? À l’évidence, il a l’esprit embué au point de faire l’amalgame entre la perte de l’intégrité et une insécurité résiduelle.
La grandiloquence eschatologique de la désinformation de Soumi champion ne fait que renforcer le sentiment de discrédit qu’il suscite et entretient au sein de l’opinion, au sein de ceux qui ont la capacité de penser et d’agir par eux-mêmes.

La langue fourchue
‘INTOX
« Pour cela, nos forces de défense et de sécurité doivent être mises en condition pour assurer leur noble et régalienne mission de défense de l’intégrité territoriale et de protection des populations ».

DÉSINTOX
En voilà des propos désincarnés, sans compassion aucune, au ton froid pour exhiber à la face du monde une armée incapable d’assurer sa mission régalienne de défense de l’intégrité territoriale et de protection des populations et de leurs biens. Langue de vipère, langue fourchue ? Nul n’est dupe. C’est du pareil au même. La dépréciation de nos Forces de défense et de sécurité vise une personne : le Chef suprême des armées, Ladji Bourama, celui-là même qui lui a fait barrage dans sa course folle à Koulouba. Pour Soumi, cela s’appelle un crime de lèse-majesté ou de lèse-ambition pour lequel il faut sévir, y compris en prenant pour prétexte une institution qui est en pleine reconstruction.
Pourtant, n’en déplaise à ses détracteurs de tous bords, celui qui cristallise toutes les critiques a la reconnaissance des Forces de défense et de sécurité pour ses actes posés. Juste un aperçu de ce qu’il a fait en quatre ans : 6 avions pour l’armée de l’Air ; acquisition de centaines de véhicules 4×4 ; acquisition de matériels militaires ; acquisition de matériels de couchage, de camping et d’alimentation ; acquisition de rangers, de chaussures basses, d’uniformes, avec le macaron FAMa ; accentuation de la formation des militaires, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.
Pour ce qui est de la prise en compte des familles des militaires, une loi portant Statut général des militaires a été votée par les députés de l’Assemblée nationale en mai dernier. Une première d’ailleurs dans l’histoire de notre pays.
« Nous avons également pour les militaires, hélas, qui disparaissent pendant les combats, qui tombent sur-le-champ d’honneur, ceux-là également ne seront pas oubliés. Leurs ayants droit auront droit à l’équivalent de 10 années de leur salaire. La Fondation pour la solidarité sera là également pour que désormais ces pupilles de la nation malienne soient prises en charge en cas de perte de leurs parents. Les enfants sont pris en charge par l’État malien jusqu’à leur majorité », avait annoncé le Commandant en chef des Forces armées et de sécurité dans une interview accordée à l’ORTM en début septembre.
À moins d’être aveuglé par la haine, il est difficile, voire impossible de soutenir que nos Forces de défense et de sécurité ne sont pas en condition d’assurer leur mission régalienne. Il faut souligner que depuis 4 ans, si elles enregistrent des pertes en hommes et en matériels, il n’a jamais été rapporté qu’elles étaient en rupture de munitions sur un théâtre d’opérations, contrairement à ce qu’on vu il y a quelques années et qui a coûté la vie à plus d’une centaine de nos vaillants soldats. Un jour, à Aguelhock, un certain Capitaine Bad est rentré dans l’histoire.

L’aversion
INTOX
« Je salue les efforts de la communauté internationale qui appuie notre pays en vue du règlement pacifique de cette crise qui hypothèque le développement de notre pays ».

DÉSINTOX
Antipathie, répulsion, animosité, peu importe le sentiment qu’on éprouve. On ne peut tout de même pas lui dénier d’être le principal artisan de la paix dans ce pays après son accession à la magistrature suprême. La preuve est qu’il est impossible de parler d’un règlement pacifique de la crise que connaît notre pays sans parler de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. Ledit Accord est intrinsèquement à la volonté politique du chef de l’État de régler, par la voie du dialogue, la crise. La Communauté internationale qui est bien sûr à saluer ne fait qu’appuyer les efforts des parties maliennes. Cela est clairement dit à l’article 50 de l’Accord : ‘’les Parties reconnaissent que la première garantie de l’aboutissement de l’Accord réside dans leur sincérité, leur bonne foi et leur engagement à assumer le contenu de l’accord et œuvrer à la mise en œuvre de l’ensemble de ses dispositions dans l’intérêt de la réconciliation de leur pays, ainsi que de la paix, de la sécurité et de la stabilité du Mali et dans la région dans son ensemble’’, et à l’article 52 : ‘’La Médiation, sous l’égide de l’Algérie en tant que Chef de file, est le garant politique de l’Accord et du respect de ses dispositions par les Parties. A ce titre, elle :
– continue d’offrir ses bons offices aux Parties ;
– conseille les Parties, en tant que de besoin, dans le processus de mise en œuvre et,
– joue le rôle de dernier recours au double plan politique et moral en cas de graves difficultés de nature à compromettre les objectifs et buts du présent Accord’’.
L’opposant en chef ferait preuve d’une honnêteté intellectuelle en rendant à César ce qui est à César et à la Communauté internationale ce qui est à la communauté intellectuelle.

La poudre
de perlimpinpin
INTOX
Je tiens, pour ma part, à assumer toute ma responsabilité en tant que Chef de file de l’Opposition en alertant vigoureusement les autorités et en proposant sereinement des solutions adaptées.

DÉSINTOX
Franchement, c’est de la poudre de perlimpinpin. Soumi champion n’a aucune solution miracle pour résoudre les problèmes de ce pays. Il n’en a même pas l’intention d’en proposer. La preuve est ce flagrant délit de mauvaise foi et hypocrisie. Alors que Moussa MARA était ministre de l’Urbanisme et Politique de la Ville, Soumi lui avait fait une offre d’urbanisme et de politique de la ville. Ce que le jeune ministre avait accueilli avec le plus grand bonheur.
Mais dans sa rigueur d’expert-comptable et pour ne perdre aucune miette de la très grande expérience de son aîné ou de son père et illustre devancier dans le Gouvernement, il a préconisé que ladite proposition lui soit transmise par écrit. Malgré ses relances, rien ne lui est jamais parvenu. Devenu Premier ministre et sous les feux roulants des membres de l’Opposition à l’Hémicycle, MARA s’est retrouvé dans l’obligation de rappeler à Soumi champion sa promesse non tenue et sa qualité d’escaladeur des murs. Ce jour, le fourbe était bel et bien confondu. Pour tenter de sauver un semblant d’honneur, à la sortie sa la salle, il s’en est pris au PM avec une violence inouïe en des termes qui n’ont d’égal que ceux utilisés dans les milieux malfamés, donnant dès ce jour raison à celui qui a qualifié les ténors de l’Opposition de ‘’petits messieurs’’. Parce que le spectacle offert ce jour, pis dans l’antre de la représentation nationale, par un élu de la nation, était tout simplement déshonorable pour l’honorable et navrant pour la nation.
L’affaire dont l’Assemblée nationale a été le paroxysme atteste à suffisance que l’opposant en chef n’a aucune intention de proposer sereinement des solutions adaptées comme il le prétend.
Mais la question de fond est : est-ce qu’il a une solution adaptée ? Et pour cause, cet apprenti opposant a été plusieurs années durant membre du Gouvernement sans que personne n’ait jamais eu connaissance de ses hauts faits d’armes en matière d’urbanisme et de politique de la ville. On parle plutôt de lui pour avoir fait de l’ACI une propriété privée avec une gestion patrimoniale.
Autant dire que même si la sagesse vient avec l’âge, et Soumi champion en a pris, il serait plus sage pour lui de revoir ses prétentions à la baisse, d’arrêter de bluffer les gens. Parce que le peuple a compris que tout ça, c’est du hoba-hoba. En cela, il pourrait mettre à profit cette sagesse de Marie Jean Antoine Nicolas Condorcet : ‘’les amis de la vérité sont ceux qui la cherchent et non ceux qui se vantent de l’avoir trouvée’’.

Le baiser de Judas
INTOX
« Je milite pour un élan national de bonne volonté qui au-delà de toutes les obédiences politiques partisanes doit aboutir à sauver notre pays ».

DÉSINTOX
Voici un militantisme improvisé et de façade qui, s’il n’est pas du bout des lèvres, n’est en tout cas pas du fond du cœur. Cela au moins est clair au regard la salve de critiques plutôt inadaptées et ravageuses contre le régime au moment de ce qu’il est permis de qualifier d’insurrection populaire larvée consécutive au projet de révision de la Constitution du 25 Février 1992.
La bonne volonté ? Parlons-en ? L’article 51 de L’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger stipule : ‘’les Parties demandent à la classe politique ainsi qu’à la société civile, notamment les organisations de femmes et de jeunes, les médias, les communicateurs traditionnels et les autorités traditionnelles et religieuses, d’apporter leur plein concours à la réalisation des objectifs de l’Accord’’. Cet Accord était le cadre idéal d’un élan national de bonne volonté, au-delà de toutes les obédiences politiques partisanes pour sauver notre pays. Mais qu’est-ce qu’on voit ? Non seulement l’Opposition dite républicaine et démocratique n’apporte pas son soutien à la réalisation des objectifs de cet Accord arraché de haute lutte, mais elle s’est installée dans une logique de le pourfendre systématiquement sur la base d’arguments qui ne résistent à aucune critique sérieuse. La raison est toute simple. Parce qu’un certain Bélier en chef n’a pas été commis d’office pour conduire les pourparlers d’Alger, donc les résultats sont mauvais, comme s’il avait eu un coup de génie à Ouaga qui ferait de lui le seul négociateur attitré en République du Mali. Et dans sa soif de vengeance personnelle, il embarque tout une Opposition qui administre la preuve qu’elle n’a aucun repère, parce que l’instinct grégaire d’un de ses membres ne devrait en aucun cas dicter sa ligne de conduite. Si elle était sérieuse bien sûr.
Greffé à cet égocentrisme, il y a le rejet de toute initiative présidentielle. Parce que c’est IBK qui a négocié et qu’il a été félicité par l’ensemble de la Communauté internationale, donc, pour l’Opposition, l’Accord n’est pas bon, il porte en lui les ‘’germes de la partition du territoire’’, et patati patata. C’est clair, le combat de Soumi et de ses acolytes n’est pas pour le Mali, pour sauver le Mali, mais pour le rejet d’IBK en tant qu’IBK.
Pas étonnant alors que Soumi préfère plutôt saluer ‘’les efforts de la communauté internationale qui appuie notre pays en vue du règlement pacifique de cette crise qui hypothèque le développement de notre pays’’ que de saluer la volonté politique du Gouvernement de résoudre durablement la crise qui secoue la partie septentrionale de notre pays, depuis plus de 50 ans.
Tout de même, nous lui proposons de méditer cette citation : ‘’en haine des hommes supérieurs, l’envie fait un éloge outré des petits talents, s’imaginant ôter à la stature des géants ce qu’elle ajoute à la taille des nains’’. Citation de John Petit-Senn ; Bluettes et boutades (1846). Selon le même auteur : ‘’la haine que nous avons pour nos ennemis nuit moins à leur bonheur qu’au nôtre.’’
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