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L’ambassadeur allemand Dietrich Becker : L’Avocat du diable ?
Publié le lundi 2 octobre 2017  |  Le Pouce
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L’Ambassadeur allemand au Mali, Dietrich Becker a récemment déclaré face à la presse que « la France ne cherche pas à diviser le Mali ». Ce qui est plutôt vrai. Sauf que le diplomate n’explique pas pourquoi Kidal échappe toujours au contrôle malien.
On sait que la France et l’Allemagne forment un « couple » se soutenant mutuellement pour le meilleur et pour le pire. Dans le cas du dossier malien, l’Allemagne soutiendrait donc la politique française pour le pire. Car, cette politique française est basée sur de la conspiration contrairement à ce que veut faire croire monsieur l’Ambassadeur.



Tout le monde sait pourquoi le président Kadhafi a été assassiné. Un certain Nicolas Sarkozy, alors président de la République française est à la manœuvre de cet assassinat. Les combattants de l’armée libyenne ont été négociés, à l’époque, pour qu’ils désertent. Il se trouve que vous occidentaux avez trouvé ensemble un point de chute de ces combattants déserteurs et c’est bien le Mali.

D’ailleurs, un média marocain révèle bien que c’est le président Nicolas Sarkozy, Fillon et Alain Juppé, deux ministres français, qui ont conspiré pour envoyer des « djihadistes » attaquer le Mali en contrepartie d’une indépendance de l’Azawad.

L’Azawad, c’est justement ce territoire fictif au nord du Mali que réclament les groupes rebelles touareg. Est-ce une coïncidence que ceux-ci réclament une indépendance aussitôt après la chute du régime Kadhafi ?

La France en intervenant au Mali en 2013, a chassé, comme on aime l’appeler, les terroristes hors des frontières du Mali. Tous saufs les Touareg du MNLA qui agissent aujourd’hui sous la dénomination CMA. Le fief du MNLA est bien Kidal ; Kidal est une ville du Mali.

Aujourd’hui, soit quatre ans après l’intervention française au nord du Mali, il est toujours interdit à l’armée malienne d’entrer à Kidal.

L’Ambassadeur Allemand a les mots pour expliquer cette situation. « Il faut petit à petit revenir à Kidal avec les autorités maliennes. Il ne faut pas se presser pour cela ».

En termes clairs, il est bien interdit aux autorités maliennes de pénétrer Kidal, comme ville appartenant au Mali. Qui l’interdirait si ce n’est pas la France dont la force Barkhane a fait de la région, un territoire d’outre mer sous autorité française.

Ne falsifions pas l’histoire !

L’Ambassadeur Allemand a repris une pensée populaire idéalement véhiculée pour mieux assujettir le peuple malien. En effet, il dit : « La France a lutté pour l’unité du Mali. C’est la France qui a sauvé le Mali en 2013 ». Les autorités maliennes et mêmes les intellectuels doivent vite corriger cette vision erronée que l’on tente d’imposer aux Maliens.

La France est, dans cette affaire, un pyromane qui a mis le feu, et qui s’est tenue à côté prête à intervenir comme sapeur-pompier.

Aux regards des « accords de défense » que la France a fait obligation de signer, le Mali ne pouvait que faire appelle à cette France pour contrer l’invasion terroriste provoquée par les rebelles touareg soutenue par cette même France.

La réalité est que, les autorités maliennes ont fait appelle à la France pour qu’elle répare ses propres erreurs. Cela change la donne. La France n’a pas sauvé le Mali en 2013, mais plutôt à limiter les dégâts dont il en est responsable.

Faire croire que cette intervention en 2013 constitue une dette morale pour les Maliens, c’est tenter de falsifier l’histoire au profit de la puissance colonialiste.

Tièmoko Traoré
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