La Mauritanie a appelé lundi 2 octobre les partenaires du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) à appuyer financièrement la création de cette force antijihadiste, en quête de fonds pour son déploiement.
« Je saisis cette occasion pour exhorter nos partenaires bilatéraux et multilatéraux à apporter leur appui à la force conjointe du G5 Sahel », a déclaré Khadijetou Mbareck Fall, ministre déléguée mauritanienne chargée du Maghreb arabe, lors d’une réunion de deux jours de pays du pourtour méditerranéen.
Environ 100 millions promis sur 423 jugés nécessaires
Le 9 septembre à Sévaré, dans le centre du Mali, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a inauguré le poste de commandement central de cette force conjointe, qui doit compter à terme 5 000 hommes . Si les premières unités doivent être déployées en octobre, tous les bataillons devraient être opérationnels en mars 2018.
Les dirigeants des pays du G5 Sahel ont acté le 2 juillet à Bamako la constitution de cette force. Mais son financement est loin d’être bouclé. Quelque 100 millions d’euros ont, pour l’heure, été promis, alors que le coût de son fonctionnement a été estimé à 423 millions sur un an. Un chiffre qui pourrait fortement être revu à la baisse, selon des diplomates.
Les États-Unis réticents
Car si la force G5 a été adoubée par le Conseil de sécurité, la possibilité d’une aide internationale à son financement n’a pas été ouverte par l’ONU. C’est ce qu’espère obtenir la France, notamment auprès d’Américains très réticents à augmenter les dépenses de l’ONU dans les opérations de paix.... suite de l'article sur Jeune Afrique