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Présidence française du Conseil de sécurité: le Mali et le Sahel en ordre de priorité
Publié le mercredi 4 octobre 2017  |  Info Matin
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Aussi chargé qu’ambitieux, le programme de travail d’octobre du Conseil de sécurité sera rythmé par une « valse à quatre temps » pour le Sahel, selon l’expression utilisée, avant-hier lundi, en conférence de presse, par le Représentant permanent de la France auprès de l’ONU, M. François Delattre, qui présidera ce mois-ci les travaux de l’organe chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales.

Depuis le 1er octobre 2017, la France assure la Présidence du Conseil de sécurité de l’ONU pour un mois. Succédant ainsi à l’Éthiopie, cette présidence n’est pas une présidence hors-sol, mais s’inscrit « dans le cadre du multilatéralisme défendu par le Président français, Emmanuel Macron, au nom d’une réponse globale aux défis globaux et de notre attachement à l’état de droit », a déclaré M. Delattre, en identifiant trois priorités : la situation au Mali et au Sahel ; le maintien de la paix, avec un accent sur la protection des civils et des droits de l’homme, « marque de fabrique de l’action de la France au Conseil » ; et les crises en cours au Moyen-Orient et au Myanmar.
La « valse à quatre temps » évoquée par l’ambassadeur français débutera dès demain jeudi 5 octobre par une séance d’information publique, suivie de consultations à huis clos, sur les « progrès et lacunes » dans la mise en œuvre du mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), qui a été une fois de plus la cible le 24 septembre d’une nouvelle attaque, dans laquelle trois Casques bleus ont perdu la vie.
Deuxième temps, la présentation, « mi-octobre », par le Secrétaire général, de son rapport sur l’opérationnalisation de la Force conjointe du G5 Sahel. Formée de troupes du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad, cette force (FC-G5S) a pour mandat de rétablir la paix et la sécurité dans la sous-région, menacée par le terrorisme, « toujours virulent, comme en témoignent les attaques perpétrées à Marseille et aux États-Unis », a fait observer le Président.
Dans la foulée, une délégation du Conseil, formée de la France, de l’Éthiopie et de l’Italie, se rendra en Mauritanie, au Mali et au Burkina Faso pour soutenir les efforts de la nouvelle force du G5 Sahel dans la lutte contre le terrorisme et juger des recommandations du rapport du Secrétaire général « à l’aune de la réalité de terrain ».
À l’issue de sa visite, le Conseil de sécurité, quatrième et dernier temps de cette séquence, se réunira au niveau ministériel le 30 octobre pour réfléchir aux moyens pour la communauté internationale de soutenir le G5 Sahel et examiner les moyens de renforcer le soutien des Nations Unies à cette force. Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian présidera cette réunion qui débutera par un exposé du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, a précisé M. Delattre.
Dans la continuité de la séance du 20 septembre dernier, au cours de laquelle le Conseil avait réitéré sa volonté de mettre pleinement en œuvre la réforme des opérations de maintien de la paix de l’ONU, la France, a indiqué M. Delattre, a aussi l’intention d’organiser, le 5 octobre, une séance d’information publique consacrée au dispositif de « génération stratégique de forces », qui vise à déployer le plus rapidement possible des contingents lors de situations d’urgence.
Parmi les autres questions africaines à l’ordre du jour ce mois-ci, figurent les situations en République démocratique du Congo (RDC) et au Soudan du Sud et les activités des missions mandatées par le Conseil dans ces deux pays, la MONUSCO et la MINUSS. Suivies de consultations, ces séances d’information publique se dérouleront les 11 et 17 octobre, respectivement.
La France a en outre mis en exergue des consultations relatives à la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), qui se tiendront le 24, « en présence du nouvel Envoyé personnel du Secrétaire général, M. Horst Köhler ».
Pas moins de trois débats publics se tiendront au mois d’octobre, dont un, à la périodicité trimestrielle, sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question de Palestine, le 18.
Les deux autres, semestriels, se tiendront les 27 et 31 octobre. L’un sera l’occasion de dresser un bilan de la mise en œuvre de la résolution pionnière 1325 (2000), sur le rôle que jouent les femmes dans la consolidation de la paix, tandis que l’autre, relatif à la protection des enfants dans les conflits armés, donnera lieu à « l’adoption d’une déclaration présidentielle ».
Le 5 octobre, le Conseil devrait renouveler l’autorisation donnée aux États membres d’arraisonner les navires au large de la Libye s’ils ont des motifs raisonnables de soupçonner qu’ils sont utilisés pour le trafic de migrants ou la traite d’êtres humains en provenance de ce pays.
« La France soutient l’adoption, sans doute la semaine prochaine, d’une déclaration présidentielle pour endosser le Plan d’action du Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye, M. Ghassan Salamé », a ajouté M. Delattre.
Toujours au Moyen-Orient, le Conseil de sécurité se réunira pour examiner la situation en Syrie pour ses séances désormais mensuelles sur les volets politique (le 26) et humanitaire (le 30) de la question, précédés par celui des armes chimiques (le 27).
Interrogé sur le Myanmar, où « se poursuivent les opérations de nettoyage ethnique », le Président a répondu que sa délégation organiserait, « avec le Royaume-Uni », une réunion « informelle » pour discuter de la situation dans ce pays et « aborder plus en détail les moyens d’agir dont nous disposons ». La date n’a pas encore été fixée à ce stade.
« Nous poursuivons notre travail en vue d’une expression forte et unie du Conseil face une situation d’urgence », a assuré M. Delattre.
Enfin, le 12 octobre, aura lieu un débat sur la situation en Haïti, à la veille du remplacement de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation (MINUSTAH) par la Mission des Nations Unies pour l’appui à la justice (MINUJUSTH).

Par Mohamed D. DIAWARA
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