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Art et Culture

Renaissance du théâtre malien: Le ‘’projet les Praticables’’ pour sauver le sixième art
Publié le jeudi 5 octobre 2017  |  Le Républicain
Atelier
© aBamako.com par Androuicha
Atelier de formation sur les techniques de la gestion axée sur les résultats, la planification stratégique et l`organisation du travail.
Bamako, le 13 octobre 2014 au palais de la culture. Le ministre de la culture Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo a présidé la cérémonie d`ouverture de l`atelier de formation sur les techniques de la gestion axée sur les résultats, la planification stratégique et l`organisation du travail.
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Encourager la production, la création, et la diffusion des œuvres théâtrales de qualité au Mali ; redonner au théâtre la place de conscientisation qu’il occupait ; consolider la formation des professionnels dans le domaine théâtral ; contribuer au développement économique par la culture et particulièrement par le théâtre sont entre autres les objectifs du projet les ‘’praticables’’ dont les responsables étaient devant la presse le lundi 02 Octobre 2017 à Bamako-coura. Objectif : éclairer la lanterne des journalistes sur les spectacles qu’ils comptent offrir aux amoureux du sixième art du 04 au 7 Octobre 2017 à Bamako-Coura.

Lamine Diarra, le Directeur artistique de Kuma Sô Théâtre, artiste comédien de renommé internationale est déterminé à faire renaitre de ses cendres le théâtre malien et à le hisser sur le firmament africain. Après l’avant-première d’une pièce évoquant les corvées des femmes surtout pendant les jours de repos,

Lamine Diarra a travaillé avec une belle brochette d’artistes maliens et d’autres nationalités sur le ‘’projet les praticables’’ afin de rallumer la flamme du théâtre malien qui est sur le point de s’éteindre tout en formant des jeunes auteurs dramatiques pour assurer la relève. « La création théâtrale au Mali va très mal, les productions sont freinées et les artistes ont peu l’occasion de sortir du pays, de se déplacer pour créer et pour sentir le pouls des scènes du monde », regrette le Directeur artistique de Kuma Sô Théatre. Selon Diarra, bien avant les conflits politiques qui jettent aujourd’hui un triste coup de projecteur sur le pays, le théâtre était déjà en souffrance dans notre pays. « Nous manquons de jeunes auteurs dramatiques, de formateurs, de metteurs en scène,... sans compter l’absence de lieux de production ou d’aides à la création, à la formation et à la diffusion.

La création achoppe sur tous ces manques. Il ne suffit pas de se fonder sur l’imaginaire des artistes pour voir fleurir les créations. Il faut aussi des théâtres et des publics, des spectateurs considérés dans leur désir individuel de culture », note-il. « La démarche (que je nomme Les Praticables) proposée ici consiste à former de jeunes auteurs dramatiques, des metteurs en scène et des comédiens au cours d’un laboratoire de recherche commun à toutes les disciplines théâtrales. Elle se déroulera en trois étapes: premièrement des ateliers de recherche, deuxièmement un laboratoire de création et troisièmement une confrontation avec le public », affirme Lamine. Aristide Tarnagda, le Directeur artistique Burkinabé qui a animé les ateliers d’écritures, est conscient que ce projet permettra de donner un nouveau souffle au théâtre malien.

Du 4 au 7 octobre 2017, plusieurs spectacles totalement inédits, issus d’ateliers d’écriture et de résidence de mise en scène, seront proposés dans différentes cours de maisons du quartier de Bamako-coura, en osmose avec les habitants… Les gradins s’édifient, les enfants assistent fascinés aux répétitions, les artistes et les adultes échangent autour de l’événement, bref tout le quartier, semblant saisi d’une ébullition créatrice, se mobilise pour la réussite du projet. La phrase qu’on entend le plus souvent actuellement est : « On est ensemble ». C’est donc une grande aventure qui commence avec le public. Mais il a bien entendu fallu pour cela des mois de travail, d’imagination et d’énergie individuelle et collective pour y parvenir…

Cela a débuté par des ateliers d’écriture, au mois d’avril, où 6 jeunes auteures maliennes, Honorine Diama « Enfance et fantômes », Jeanne Diama,« Mon Djihad », Fatoumata Dembélé« Tièbayayiyri », Assitan Klénégué Traoré« Les dernier aveu », Aissata Boucary Maïga « Mon palais », Assa Konaré « et 3 jeunes auteurs, le Béninois Giovanni Houansou« EGORYTHMES ou Les Inamovibles » , le Congolais Sinzo Aaenza« Le jour du massacre » et le Malien Abdoul Baky Touré« en cours » , ont été accompagnés dans leurs progrès par des artistes de renommée internationale : Aristide Tarnagda, auteur, comédien et metteur en scène burkinabé, Directeur artistique des Récréatrâles de Ouagadougou, Alexandre Koutchevsky, auteur et metteur en scène français, membre du collectif « Lumière d’août », qui avait réalisé « Ciel à Bamako » en 2009, Dieudonné Niangouna, auteur et metteur en scène congolais associé à la direction du Festival d’Avignon 2013.

Moussa Samba Diallo
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