Venu renouveler sa carte d’identité obtenue dans les conditions obscures, la police du 13è arrondissement a placé une dame en garde à vue. Son mari d’imam voulait user de son statut social pour obtenir sa libération. Peine perdue.
Agé d’une cinquantaine d’années, un imam du quartier Yirimadio (l’un des quartiers de la Commune VI du district de Bamako), était venu supplier les policiers du 13e arrondissement pour la libération de sa seconde épouse qui, selon la police, est de nationalité Guinéenne mais qui était en possession d’une carte d’identité Malienne obtenue dans les conditions obscures à Zégoua (région de Sikasso).
Dogomani Camara, audacieuse, se présenta hier à la section carte d’identité du Commissariat du 13è arrondissement en vue de renouveler sa fausse pièce d’identité. Mais son audace ne réussira pas devant les agents avertis. Les policiers détectèrent un accent guinéen chez elle qui pourtant est détentrice d’une pièce d’identité malienne. Après des interrogatoires poussées et vérifications, la police a découvert que Dogomani Camara est Guinéenne née à Siguiri. Les enquêtes ont montré également qu’elle a pu détenir la carte d’identité malienne de manières obscures à travers un autre parent qui a des affinités avec les agents de Zégoua. Interpelée par la police, son mari, imam de son état, a reconnu le faux et s’est mis à genou devant les policiers pour supplier le commissaire adjoint chargé de l’affaire. Mais peine perdue car l’imam même est complice de sa femme. Le couple était encore détenu hier en garde-à-vue au commissariat du 13e arrondissement pour plus d’éclaircissement sur cette affaire.