Après plusieurs années de lutte syndicale acharnée et grâce à l’implication personnelle du président Ibrahim Boubacar KEÏTA et à l’engagement de leurs syndicats respectifs, les travailleurs de la SOTELMA-MALITEL (SYNTEL) ont signé en 2014 leur entrée à hauteur de 10% dans le capital de l’entreprise. Les travailleurs, désormais propriétaires de la SOTELMA-MALITEL, peuvent se réjouir de se voir représenter dans le Conseil d’Administration de l’entreprise.
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La proclamation des résultats définitifs de l’élection définitive du représentant du personnel au Conseil d’ Administration de la SOTELMA-MALITEL a connu son épilogue au centre émetteur de Bamako. Ce fut en présence d’un huissier, de l’UNTM, SYNAPOSTEL et de nombreux invités.
Auparavant, des élections avaient été organisées dans toutes les zones de recouvrement de la SOTELMA-MALITEL de Kayes jusqu’à Kidal opposant trois candidats qui sont Daouda Traoré, El Hadj Oumar Touré et Moussa Tiefing. Au finish, c’est le SG du SYNTEL qui remporte l’ensemble du scrutin avec 336 voix contre El Hadj Oumar Touré avec 24 voix et suivi de Moussa TIEFING 15 voix.
Pour le désormais membre du Conseil d’Administration, Daouda TRAORE, secrétaire général du SYNTEL SOTELMA-SA, c’est un long processus qui s’est étiré sur 8 ans depuis la privatisation de l’entreprise qui vient d’aboutir. Car pour lui, tous ceux qui connaissent l’histoire de la SOTELMA, savent que l’arrivée de Maroc Télécoms fut un évènement heureux, non seulement pour L’Etat malien qui a encaissé plus de 180 milliards de francs CFA pour la vente des 51% et aussi avec plus de 52 milliards de francs CFA au titre de dividendes net engrangés au compte des exercices 2010 à 2013 sans compter les impôts payés.
« C’est un nouveau jour pour nous travailleurs avec le changement de statut car, les travailleurs deviennent aussi propriétaires de la Sotelma et membres du Conseil d’Administration… Etre propriétaire de l’entreprise à 10% implique un changement de comportement des employés pour la bonne marche de l’entreprise car mes camarades et moi désormais nous saurons quoi décider pour le bonheur des travailleurs. », a confié Daouda Traoré.
«Nous sommes 1553 travailleurs, désormais des actionnaires tout comme Maroc Télécoms et l’Etat malien et aussi membre du C.A. Nous avons joué un rôle crucial dans la vie et le développement de l’entreprise, et ce rôle ne peut être ignoré lors de la répartition des bénéfices de la privatisation. Lorsqu’une restructuration de l’entreprise à privatiser est nécessaire et qu’un plan social s’impose, les employés paient un prix fort pour l’assainissement de l’entreprise. Comme ce fût le cas à la SOTELMA avec le départ de six cent dix employés (610) », ajoute-il tout heureux.
Bien souvent, la post-privatisation conduit à des nombreux changements dans l’organisation, le fonctionnement et les objectifs de la société qui peuvent se traduire par de plus grandes exigences envers les employés.
La cession d’une participation significative du capital permet d’intéresser les employés aux résultats de l’entreprise et de mieux les motiver. Elle conforte la paix sociale, permet de fidéliser les travailleurs, de renforcer le sentiment d’appartenance, d’inciter à une plus grande productivité et à la culture d’entreprise. Toutes choses indispensables dans un milieu concurrentiel.
Le nouvel élu a remercié l’UNTM, le SYNAPOSTEL et ses camarades de la presse, ainsi que Me Issaka KEITA leur avocat sans oublier tous ceux qui, de loin ou de près ont participé au dénouement heureux de cette affaire. Il s’est enfin réjoui de la confiance placée en lui par ses camarades de la SOTELMA-MALITEL.
Bokoum Abdoul Momini