L’information fait mouche actuellement et suscite beaucoup d’indignation avec des images de centaines d’Africains refoulés par ce pays frère et jetés dans le désert. Les chiffres annoncent plusieurs centaines de personnes en détresse. En proie à la faim, à la soif et à la chaleur torride, certains, nous apprend-on, ont déjà perdu la vie. Lors d’un point de presse tenu à son siège ce samedi 30 septembre 2017, le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) est monté au créneau. Il a appelé l’état malien à prendre toutes les dispositions utiles pour ramener les siens au bercail dans les meilleurs formes et délais.
Depuis quelques jours, les immigrés africains subissent une résurgence de maltraitance en Algérie. Comme à son habitude, le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) réagit vigoureusement aux sévices des immigrés africains. Il dénonce une attitude coupable des autorités algériennes mais surtout le manque de promptitude du gouvernement malien. Près d’un millier de personnes dont de nombreux femmes et enfants sont littéralement persécutés et jetés sans ménagement dans la zone frontalière de Tamanrasset. Les conditions infernales dans ce désert aride ne laissent rien à l’honneur de ces immigrés assoiffés et affamés.
Le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) exprime son indignation et son incompréhension face à ces atteintes graves aux droits de l’homme perpétrées contre nos frères africains en général et à nos compatriotes maliens en particulier. Il redoute une dégradation de la situation au regard de la réaction parfois tardive des services humanitaires internationaux aux procédures parfois fastidieuses. C’est pourquoi, il appelle instamment le gouvernement du Mali à prendre des mesures urgentes pour un retour rapide des Maliens concernés dans les meilleures conditions de dignité.
Il appelle par la même occasion l’état algérien au respect strict des conventions internationales sur le respect des droits des immigrés. Les relations de notre pays avec l’Algérie sont si denses et diverses qu’elles valent à ce pays frère et ami d’être désigné médiateur en chef pour un retour définitif de la paix au Mali. Pour cette faitière de la diaspora, nos plus hautes autorités se doivent d’interpeller celles d’Algérie afin qu’elles mettent fin aux violences récurrentes sur les citoyens maliens.
En tant que structure qui s’est dédiée en toutes circonstances à la défense des intérêts des Maliens expatriés, cette réaction va au-delà de l’émotion. « Il s’agit de défendre l’intérêt général du Mali car en tant qu’acteurs de la diaspora au premier plan, nous avons toujours mesuré le rôle déterminant de ces vaillants soldats économiques, qui, au prix du courage et de sacrifices immenses, contribuent au développement socio-économique de notre pays.
C’est pourquoi aucun argument ne pourra justifier la réaction molle et tardive de nos autorités à leur venir en aide. Il faut vite sortir nos frères de cet enfer même s’il faut leur envoyer l’avion présidentiel qui nous a coûté si cher et qui reste très souvent immobilisé à l’aéroport de Senou », fulmine Mohamed Cherif Haidara, président du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne. A l’endroit des compatriotes en détresse, le CSDM réaffirme son soutien indéfectible et promet d’entreprendre tout ce qui est en son possible pour contribuer à les sortir de ce douloureux sort qu’ils n’ont nullement mérité.
Assita KOUMA