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Sans Tabou: ONU, mauvaise foi ou déficit d’appréciation ?
Publié le jeudi 5 octobre 2017  |  Info Matin
Tombouctou:
© aBamako.com par mouhamar
Tombouctou: M.António Guterres a échangé avec des familles de rapatriés
Bamako, le 26 août 2014. M. António Guterres, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés a échangé ce mardi, avec des familles de rapatriés, de la Société civile et la Communauté Humanitaire à Tombouctou.
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Certes la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale connaît des difficultés, mais de là à dire que presque aucun progrès n’a été fait dans son application, comme indiqué dans le rapport du Conseil de sécurité des Nations Unies rendu public, le mardi dernier, est une aberration. Au-delà des hostilités entre des groupes armés qui torpillent la mise en œuvre l’accord, des efforts louables ont été consentis par le gouvernement Mali.

Le plus récent est la relecture du code des Collectivités et l’adoption de loi sur la libre administration par l’Assemblée nationale. En dressant un tableau si noir de la mise en œuvre de l’accord pour la paix, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio GUTERRES, semble mettre dans le placard les récents acquis réalisés.
Comme à l’accoutumée, le Conseil de sécurité des Nations Unies a rendu public depuis le mardi dernier son rapport sur le Mali. Le document produit périodiquement par le Conseil de sécurité des Nations Unies traite de la situation politique, sécuritaire, humanitaire du Mali et la mise en œuvre de l’Accord pour la paix issu du processus d’Alger, entre autres. Dans son rapport, le Conseil de sécurité des Nations Unies, à travers son Secrétaire général, Antonio GUTERRES, peint la situation socio-politique de notre pays en noir. Spécifiquement, les questions relatives à l’application de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale. En effet, le rapport déplore des faiblesses dans sa mise en œuvre telles que la non opérationnalisation du Mécanisme opérationnel de coordination, des Autorités intérimaires et le retard dans l’opérationnalisation du DDR, les hostilités entre les groupes armés, etc.
Appréciant la situation, M. GUTERRES, sans ambigüité laisse entendre : « Malheureusement, presque aucun progrès n’a été fait dans l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Alors que le pays entre dans une période électorale intense, qui aura pour point d’orgue la présidentielle de 2018, le soutien et l’attachement sans faille des parties signataires au processus de paix sont indispensables pour éviter de tomber dans un cercle vicieux de violence et de chaos mettant en péril l’avenir du Mali et ses chances de connaître une paix durable ».
Cette déclaration de M. GUTERRES occultant les réalisations faites par le gouvernement dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix sape les efforts accomplis jusque-là par les autorités de notre pays qui ont toujours inscrit la paix au rang de leurs priorités.
Certes, tout n’est pas rose, mais vouloir mettre entre guillemets les acquis est aussi une entreprise suicidaire pour le processus qui a besoin aujourd’hui de l’implication et du soutien de tous les acteurs. Le rôle de l’ONU, au-delà d’être le garant de la mise en œuvre de cet accord doit, doit consister à appréciés les acquis et le courage d’indexer ceux qui entravent le processus. Le choix de dépeindre le tout en noir alors qu’il en est autrement la réalité, relève de la mauvaise foi de la part de l’organisation onusienne.
Si à cause des hostilités des groupes armés, des points de l’accord ont connu du retard dans leur exécution, cela ne saurait être imputé au gouvernement qui n’a nullement le contrôle de ces groupes armés signataires en même temps que lui de l’accord.

Par Sikou BAH
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