L’Amicale des anciens militants et sympathisants de l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali (Ams-Uneem) s’apprête à saisir la commission vérité justice et réconciliation (CVJR) sur un dossier. L’association se dit victime de la répression sanglante du régime dictatorial de Moussa Traoré.
Le bureau de la coordination de l’Ams-Uneem a animé une conférence de presse à la Pyramide de souvenir pour informer l’opinion nationale et internationale de la saisine dans les prochains jours de la Commission vérité justice et réconciliation CVJR. L’organe issu du processus de paix d’Alger est chargé désormais d’établir la vérité, la justice et la réconciliation au Mali. En annonçant la nouvelle aux hommes de medias, les responsables de l’Ams-Uneem ont lancé un appel à tous ses militants, les familles et ayant-droits victimes de la répression sanglante du régime dictatorial du général Moussa Traoré. Selon le secrétaire général de l’Ams-Uneem, Oumar Arboncana Maïga, la liste de cette répression sanglante est longue des gens qui ont été victimes de tortures physiques, psychologiques et même assassinés…. C’est pourquoi l’Ams-Uneem veut mobiliser tous les anciens compagnons de Cabral, déterminés pour qu’enfin la vérité soit connue sur son assassinat et d’autres camarades comme Thiocary et Tangara.
«La CVJR nous a rapprochés pour nous dire qu’elle savait que nos militants avaient payé le lourd tribu des dégâts de la répression du régime Moussa Traoré», a expliqué Oumar Arboncana Maïga en avouant que l’enjeu de cette saisine de la CVJR est historique. Tous les régimes successifs sont restés muets sur ces exactions causés à Cabral et ses compagnons a laissé entendre un autre responsable du bureau Ams-Uneem, déclarant que certains de ces victimes sont aujourd’hui assis sur des plaies béantes. Ce dossier que l’Ams-Uneem déposera à la CVJR éclatera sans nul doute la vérité sur cette période de l’histoire sombre de notre pays en vue de réconcilier et coudre le tissu social.