Les responsables du Conseil Supérieur de la Diaspora malienne (CSDM) avec à leur tête M. Chérif Mohamed Haïdara sont au four et au moulin pour être au service des Maliens établis à l’étranger. Ainsi, de sa création, en 2015, à nos jours, le bureau du CSDM a, à son actif plusieurs réalisations et des appels aux autorités du pays pour des Maliens en situation de détresse sous d’autres cieux à travers le monde. Le dernier en date est l’appel lancé aux plus hautes autorités du pays pour venir en aide aux 1100 Maliens en situation d’extrême urgence dans le désert algérien.
Face à la presse, le samedi 30 septembre 2017, le président du CSDM, M. Chérif Mohamed Haïdara et non moins, secrétaire chargé de la diaspora et de la migration au Conseil national de la société civile, a expliqué que depuis quelques jours, les immigrés africains, dont 1100 Maliens, subissent une résurgence de maltraitance en Algérie.
Dans ce lot, de nombreux femmes et enfants sont littéralement persécutés et jetés, sans ménagement, dans la zone frontière de Tamanrasset, avec les conditions infernales de vie qui laissent présager d’énormes souffrances. Il revient, en effet, aux autorités maliennes de prendre des mesures pour abréger leurs souffrances. Et, c’est dans ce sens que le CSDM adressa le 8 aout dernier une lettre d’information et d’interpellation à la Délégation générale des Maliens de l’extérieur. Face à la lenteur de l’Etat malien, le CSDM redoute une dégradation de la situation.
C’est pourquoi, le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne tient à exprimer son indignation et son incompréhension face à ces atteintes graves aux droits humains perpétrées contre des frères africains, en général et des Maliens, en particulier. Le CSDM, par la voix de son président appelle l’Etat malien à prendre instamment des mesures urgentes pour un retour rapide de ces Maliens concernés. Par la même occasion, le premier responsable du CSDM appelle l’Etat algérien au respect strict des conventions internationales sur les droits des immigrés.
Par ailleurs, notons que le Conseil a fait le choix de toujours défendre les intérêts matériels, physiques et moraux des Maliens de la Diaspora en toutes circonstances. En somme, il s’agit de contribuer à la mise en œuvre de la politique nationale sur la migration avec à la clé des activités comme le travail en synergie avec les représentations diplomatiques et consulaires dans la défense et la protection des Maliens de la diaspora et de leurs intérêts. Il s’agit aussi de leur porter assistance et soutien en suscitant des actions de solidarité et d’entraide social, susceptible d’améliorer leurs conditions de vie.
Cela passera également par la vulgarisation et la sensibilisation du respect des conventions et traités auxquels le Mali a adhéré et qui ont trait à la migration et à la protection des migrants. En tant qu’acteurs de la diaspora au premier plan avec un rôle déterminant de ces soldats économiques qui contribuent au développement socio-économique du pays, au prix du courage et d’immenses sacrifices, le CSDM appelle à la mobilisation en leur faveur. Ainsi, il promet d’entreprendre tout ce qui est en son possible pour contribuer à sortir ces Maliens de ce douloureux sort qu’ils n’ont nullement mérité. M. Haïdara invite les autorités à utiliser l’avion présidentiel pour ramener nos compatriotes en détresse d’Algérie.
Pour rappel, le CSDM depuis sa création le 4 septembre 2015, a fait preuve d’efficacité au service des maliens de l’extérieur. Ainsi, selon ses initiateurs, à sa naissance, le CSDM présent seulement dans sept pays, étend son influence de nos jours sur la presque totalité des pays du monde où des Maliens résident. En seulement trois années d’existence, il est arrivé à atteindre et même dépasser un bilan d’implantation que le Haut Conseil, doté des moyens de l’Etat, à réaliser en plus de vingt ans. Une performance qui s’explique en partie par la désaffection d’une partie de la communauté des Maliens de l’extérieur, engendrée par la récurrence de crises profondes de représentation au sein de ses structures de base dans les pays d’accueil.
Ainsi, contrairement au Haut Conseil des Maliens de l’extérieur, l’organisation du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne est dans l’action permanente de lutte et de revendication. Notons aussi, avec M. Makan Sidibé, un malien établis en France, que la présence du CSDM sur le terrain, associée à son courage dans la dénonciation, lui ont conféré une légitimité plus forte ainsi qu’une plus grande crédibilité aux yeux de ses membres. Egalement, n’eut été l’avortement du referendum de révision constitutionnelle, une autre corde aurait été ajoutée à l’arc du Conseil supérieur de la diaspora malienne. Car, ses responsables sont à l’actif, du fait que dans le projet de texte constitutionnel, les Maliens de l’extérieur pourraient élire leurs représentants à l’Assemblée Nationale.
En effet, pour M. Mohamed Chérif Haïdara, sa structure, à savoir le CSDM, revendiquait cela depuis plusieurs années. M. Haïdara, a toujours soutenu et clamé haut et fort qu’un tiers des Maliens vit à l’étranger, faisant une énorme contribution à l’économie du Mali. Pour lui, il était inacceptable de nos jours que cette frange importante de ces Maliens ne soit pas représentée à l’Assemblée nationale.
En somme, cette association des Maliens établis à l’étranger, qu’est le CSDM, avec ses combats d’utilité publique, doit aujourd’hui, bénéficier des reconnaissances de la part des hautes autorités du pays.