En recevant des avions de guerre le 3 octobre dernier, le président malien Ibrahim Boubacar Kéita a décidé de miser sur l’option aérienne dans la lutte contre le terrorisme. Depuis le début de l’année, l’armée de l’air malienne a déjà effectué des centaines de missions dans le cadre du maintien de la paix.
Rendre l’armée de l’air malienne plus opérationnelle en vue de « garantir la stabilité et la libre circulation des personnes et de leurs biens », tel est le challenge du président Ibrahim Boubacar Kéita. En février dernier, IBK avait lancé l’«opération Dambé » en donnant une priorité à l’option aérienne sur le théâtre des opérations. À compter de cette date, les Forces armées maliennes (FAMa) n’ont cessé d’accroitre la capacité de sa division armée de l’air. Aussi, avec 380 missions opérationnelles, les aéronefs maliens ont-ils effectué 1207 heures de vol dans le cadre de ladite opération qui couvre l’intégralité des régions de Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal, ainsi que les parties nord des régions de Ségou et de Koulikoro situées au-delà du 14e parallèle.
Cependant, selon le Colonel-major Souleymane Bamba, « l’armée de l’air est confrontée à d’énormes défis qui nécessitent un effort budgétaire conséquent ». Un appel qui a visiblement eu un écho favorable auprès du président malien, car ce dernier a réceptionné, en début de semaine sur la base militaire de Bamako, des aéronefs, des avions militaires de transport de troupes et des hélicoptères de combat Mi35, de fabrications russes, ou encore des hélicoptères Puma.
Une acquisition qui ferra assurément du bien aux FAMa dans la lutte contre le terrorisme dans la région sahélienne d’où les jihadistes ne cessent de lancer des attaques terroristes. Des attaques meurtrières qui ont coûté la vie à des soldats nigériens et américains à la frontière nigéro-malienne. Avec cette option, le Mali prend une certaine avance, d’autant plus que la force du G5 Sahel tarde toujours à se déployer dans la région.