Nous sommes à un tournoi décisif dans l’histoire politique du Mali. A quelques mois de la fin du mandat d’IBK, des anomalies sont patentes au niveau de certains prenables sans lesquels, la fraude électorale est inévitable en 2018. Donc, bonjour à la crise postélectorale.
Comment éviter une nouvelle crise politique au Mali ? Voilà à quoi les Maliens doivent s’atteler. Le Bilan d’IBK est catastrophique. De son arrivée à aujourd’hui, aucune lueur d’espoir. Quatre ans passèrent ainsi et les quelques mois qui restent à vivre sous son règne, il n’y a pas lieu d’espérer. IBK et son entourage n’ont pas la panacée à laquelle les Maliens s’attendaient pour soigner leurs maux. Ils sont eux aussi, politiques au pouvoir, malades plus que les Maliens, mais de quoi ? Ils sont insensibles ; ils n’encouragent que des actions qui font mal à la dignité malienne.
Alors, le peuple malien doit orienter ses énergies vers le plus essentiel au lieu de passer le clair de son temps à seulement critiquer IBK. Il faut songer à l’après IBK. Comment lui arracher le pouvoir de manière démocratique par la voie des urnes en 2018?
Cela demande un travail de fond. Il faut que les contestataires du régime mettent de côté leurs égos, pensent à l’intérêt supérieur du Mali.
Des marches contre la mauvaise gouvernance et contre la révision constitutionnelle avaient laissé place à, un moment donné, la raison d’y croire. Mais tout s’est terminé en queue de poisson pour des calculs politiques.
Le cas de la plateforme AN TE A BANNA est une illustration parfaite. Tandis que certains se battaient contre le projet référendaire, d’autres politiques se positionnaient afin de faire basculer les associations membres de la plateforme dans leur camp dans l’optique d’être soutenus par la plateforme en 2018. Cela a fragilisé le mouvement et a installé un climat de doute entre les politiques membres.
Ces opposants, c’est vrai qu’ils ont démontré depuis longtemps qu’ils ne peuvent pas cheminer ensemble. Raison pour laquelle, nous faisons malheureusement connaissance de trois pôles politiques de l’opposition.
Comment les réunifier face à l’urgence qui se pointe à l’horizon car s’ils vont en rang dispersé, il y a lieu de craindre.
IBK et ses compagnons ont plus d’argent que le camp opposé. Ils ont commencé déjà la campagne présidentielle et ce sont eux qui détiennent l’appareil politique et administratif, donc ils vont favoris mêmes s’ils sont vomis par le peuple car l’adage africain est devenu une réalité absolue au Mali : ‘’On n’organise pas une élection et la perdre’’.
C’est à la société civile de se positionner en ‘’faiseur de roi’’ et contraindre les politiques à la suivre.
Dans son projet ‘’alternance 2018’’, la problématique est le cri de cœur du Collectif pour la Défense de la République (CDR). Lors de l’émission cartes sur table mardi passé, Ras Bath a évoqué le sujet de la révision de la liste électorale. Ras Bath a trouvé les politiques de l’opposition et la société civile inactifs alors qu’une élection transparente passe nécessairement par l’audit du fichier électoral, l’inscription massive des maliens qui ont l’âge de voter sur les listes électorales et ceux qui n’ont pas encore retiré leur carte NINA de le faire le plus rapidement possible et après exercer leur devoir de vote, de manière massive, en 2018.
Cette étape est menacée et il y a urgence que les contestataires des actions gouvernementales, du régime se réveillent.
NI AN LAARA, AN SAARA (Si on se couche, on est mort). Tout le monde est averti.