A quelques encablures des élections présidentielles de 2018, le régime IBK semble perdre le sommeil. Le Président de la République lui-même, son premier Ministre, les ministres et les députés de son parti ont totalement investi le terrain politique en vue de redorer le blason de leur gouvernance décriée par l’opinion. Pour cela, ils n’épargneront aucun stratagème pour atteindre leur objectif. En plus d’avoir ouvert la campagne de façon anticipée, ils utilisent maintenant l’espace scolaire pour accéder aux parents. Y arriveront-ils ? L’école ne devrait-elle pas être épargnée du champ politique ?
Depuis quelques temps, les leaders du parti des tisserands ont investi le terrain politique dans l’hypothétique espoir de renverser la tendance, après leur échec à faire passer le projet de révision constitutionnelle. Le Président de la République a été le premier a donné le départ mettant en branle le Programme d’Urgence Présidentielle et en étant présent sur le terrain pour des cérémonies, de pose de la première pierre à l’inauguration, avec un grand renfort médiatiques.
Ensuite, ce fut le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maiga, à la tête d’une forte délégation pour sillonner la région de Sikasso ; au même moment une autre délégation ministérielle sillonnait Djenné dans la région de Mopti. Tous les ministres RPM sont sur le terrain avec comme ordre de mission le suivi des activités gouvernementales. Comme si cela ne suffisait pas, ils ont investi le champ scolaire en confectionnant des cahiers à l’effigie de certains barons du régime en l’occurrence IBK et Moussa Tembiné. N’a-t-on pas coutume de dire qu’il faut dépolitiser l’école ?
Les autorités pourraient-elles empêcher demain un opérateur économique de faire la même chose ? Quand les garants des lois de la République sont les premiers à les violer, il y a un gros risque que la République devienne « Bananière » et cela ouvrira la porte à toutes sortes d’anarchie. Nos gouvernants mesurent-ils les conséquences de leurs actes dans l’espace scolaire ? L’éducation doit être l’arme la plus puissante pour changer positivement un pays. Au lieu de s’attaquer aux multiples problèmes auxquels le pays est confronté, à savoir le chômage des jeunes, la pauvreté, le terrorisme, la mauvaise qualité de l’enseignement, l’on ne se soucie que de la réélection d’IBK, quelqu’en soit le prix.