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L’Indicateur Renouveau N° 1470 du 12/4/2013

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Bourdonnements dans la Ruche : Une pétition contre le candidat de l’Adéma/PASJ
Publié le vendredi 12 avril 2013  |  L’Indicateur Renouveau


© aBamako.com par A S
Dramane Dembele, candidat de l`Adema-Pasj.
Bamako, le 10 avril 2013 au siège du parti. Le consultant minier Dramane Dembélé a été choisi par la commission de bons offices mise sur pied par l`Adema pour représenter ce parti lors des présidentielles à venir.


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Le complot de haut sommet contre l’Adéma est en route, attendons de voir. Et je vous le dit, l’Adéma court le gros risque de se voir privée de candidat à la prochaine élection présidentielle parce que je le pense profondément la candidature de Dramane Dembélé sera invalidée par la Cour constitutionnelle.
Camarades militants,
Le moment est grave mais la bataille n’est pas perdue, nous pouvons encore nous opposer à la prise en otage du parti par la commission Ag Oumarou contre le pouvoir de l’argent et de la corruption. La commission n’est pas légitime pour imposer un candidat au peuple Adéma. Et le plus important c’est qu’elle n’est pas légalement fondée à le faire. Au nom du droit, nous irons jusqu’au bout quitte à indisposer ceux qui ont planifié la défaite de l’Adéma et son enterrement au cimetière des anciens grands partis. Nous exigeons un vote à la conférence nationale pour choisir qui des 19 candidats sera finalement notre porte-drapeau. Nous désavouons avec véhémence le mauvais travail opaque fait par la commission des bons offices qui, du point de vue politique et juridique, aura outrepassé son mandant. Et voici les raisons politiques et juridiques qui nous fondent à ne pas accepter cette candidature de l’imposture, du désarroi et de la division.

1. Sur un plan plus politique : je voudrais savoir de quel droit la commission Ag Oumarou pense qu’elle n’a pas de compte à rendre aux militants, qu’elle ne doit pas nous dire sur quelle base elle a retenu son candidat au motif que c’est un secret de délibération. Et tout porte à croire qu’il n’y a eu de secret de délibération que ce que l’argent et l’achat des consciences a pu faire taire. Tout se saura un jour. Il y a anguille sous roche.
C’est véritablement dommage pour l’Adéma aux idéaux si nobles bafoués à chaque occasion historique par ses propres militants et souvent par ses propres fondateurs. L’enfant qui a grandi est-il si haïssable ? Aucune discipline militante ne nous fera accepter une telle opacité, une telle insulte à notre engagement politique à l’Adéma. Je commence à comprendre maintenant les raisons pour lesquelles on nous a refusé l’organisation du grand oral qui aurait permis de convaincre sur les capacités de chaque candidat. Et dire que nous placions une admiration en certains membres de cette commission.
Sentant les choses venir de loin nous avons été un certain nombre de jeunes à vouloir démocratiser le choix du candidat Adéma en proposant à la commission Ag Oumarou un tableau de 12 critères avec un système de pondération binaire qui permettait de faire passer tous les 19 candidats entre les grilles de cette notation. Le candidat qui aurait retenu plus de points que les autres, devenait en toute démocratie, le candidat retenu. Et la commission nous a semblé accepter cette proposition et ira même loin en publiant par tout moyen une liste de 21 critères qui reprenait en partie nos 12 critères de base.
Le bon sens recommandait la publication devant les militants de ce tableau de 21 critères avec les notations pour chaque candidat avec argument à l’appui. On oublie que l’élève qui échoue à un examen a le droit de demander à voir la notation de sa copie et voir là où il a trébuché. C’est plus pédagogique et plus démocratique. Mais quand la commission refuse tout commentaire et refuse de publier le tableau avec la notation des candidats qui a abouti au choix de son candidat, on est en droit de se poser d’énormes questions.
On avait crédité la commission d’un bon sens politique partagé que malheureusement elle n’a pas eu et finalement la qualité de la décision de la commission a été à la hauteur de la qualité de ses membres. C’est une commission qui a déçu le peuple Adéma. J’appelle toutes celles et tous ceux qui partagent mon analyse à signer une pétition que je ferais circuler bientôt en ligne pour porter plainte contre la légalité de la décision des bons offices de 6 membres d’imposer à une majorité silencieuse sa décision qui n’échappe pas au droit.
Au terminal, c’est bien moins le choix de Dramane Dembélé que la façon de travailler de la commission qui est à déplorer à prime à bord. Partir de l’idée que les candidats ont tous signé un engagement à respecter la décision de la commission pour les obliger au respect ne tient pas à l’analyse.
Il y a eu erreur sur le bon sens supposé de la commission et nul n’est obligé d’accepter un produit quand il y a eu erreur sur la marchandise finalement livrée et sur la qualité du commerçant. Le droit de rétractation est un droit reconnu et juridiquement consacré. Nul n’est obligé d’accepter un serpent quand on s’attendait à un lion.
L’histoire retiendra que la commission Ag Oumarou de 2013 aura été à la base de la déconfiture de l’Adéma. Pour ma part, je le dis tout haut et net, je ne me reconnais nullement au candidat probablement choisi, parce que je ne connais aucun haut fait de l’homme. Ni son parcours académique, ni son expérience dans la gestion des affaires publiques, ni son militantisme, ni son coefficient personnel ne sauraient justifier son choix.
Le rachat des consciences et le pouvoir de l’argent qu’on a déplorés lors des premières primaires de l’Adéma refont surface, pauvre Adéma ! Le seul critère d’une candidature ne peut pas être seulement la jeunesse. Il faut à la jeunesse la capacité, la formation, le parcours, la notoriété et la compétence nécessaires pour conduire le pays. L’ambition dont on n’a pas la preuve est un crime.

2. Sur le plan juridique : retenons qu’en droit international ou ce concept est né qu’une commission des bons offices n’est pas une commission de médiation ni une commission d’arbitrage. Si la commission Ag Oumarou fut une commission de bons offices et reconnue comme telle elle n’a pas mandat d’imposer un candidat. Sa mission au terme de la décision qui la créé est que son rôle se limite à favoriser le dialogue entre les candidats afin qu’ils parviennent entre eux à un choix.
Si elle n’y arrive pas elle devait rendre un premier rapport de non-conciliation. A ce moment-là le comité exécutif en prenait acte et décidait oui ou non de lui confier un nouveau mandat celui de la médiation. La commission des bons offices devenait en ce moment une commission d’arbitrage dont le rôle serait de proposer aux candidats des solutions et des propositions de sortie de crise.
Qu’elle arrive ou qu’elle n’arrive pas elle rendait nouveau rapport pour constater son échec ou son succès. Si ce rapport consacrait l’échec de sa médiation, le CE en prenait à nouveau acte et décidait en ce moment de confier un autre mandat à la commission celui d’une commission arbitrage. Le recours à la commission arbitrale n’est pas obligatoire mais si on n’y fait recours sa sentence devient obligatoire en principe. Mais cela suppose que les choses aient été clairement dites comme telles et que la commission ait eu un tel mandat.
Dans le cas d’espèce, la commission Ag Oumarou c’était une navigation à vue, tantôt la commission était restée une commission de bons offices, tantôt une commission de médiation tantôt une commission d’arbitrage. C’est cet amalgame sans mandat qui le fonde et surtout la façon dont elle a fait connaître son choix qui sont à déplorer. Et tout militant Adéma qui peut justifier de cette qualité a le droit de contester la légalité de la candidature retenue devant les tribunaux compétents. C’est cette bataille que nous comptons mener au nom d’une conviction.
Par ailleurs, il faut noter qu’il y a des règles spécifiques qui moralisent le financement d’une campagne et le candidat retenu devrait pouvoir justifier du niveau de financement et surtout de la provenance de ses fonds de campagne. Dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent, l’argent de la drogue et du narcotrafic, des règles spécifiques et des accords ont été signés par le Mali et qui nous engagent. Nous ne présumons de rien, mais chacun doit justifier ses fonds de campagne.
A mon avis aucun fonctionnaire malien, fut-il directeur national de la DNGM, ne peut justifier en seulement 5 années d’exercice une fortune aussi colossale allant dans l’ordre du milliard comme celle dont on crédite le camarade Dembélé. Notre combat à l’Adéma n’est pas un combat d’homme, mais de principe et plus jamais nous n’accepterons que nos consciences et nos droits soient violés sans effet.
Ceux ou celles qui cherchent des places sur la base du clientélisme et de l’affairisme, non fondée sur leur compétence intrinsèque peuvent continuer à féliciter un candidat dont on sait qu’il ne fait pas le consensus au sein du parti et dont on sait qu’il ne sera jamais soutenu par les autres candidats.
Nous exigeons un vote de la conférence nationale d’investiture, la seule instance de nos textes fondée à choisir le candidat du parti, à un vote à bulletin secret pour choisir entre les 19 candidats celui qui sera le candidat de l’Adéma, sinon nous n’excluons pas un recours en justice contre la candidature du camarade retenu.
Si la conférence par devers tout confirmait par ce vote le choix de la commission Ag Oumarou nous pourrions dans ce cas, et seulement dans ce cas envisager de reconsidérer notre position même sans être d’accord. Notre position est donc claire, on votera à la conférence nationale pour choisir le candidat ou l’Adéma éclatera, parce que nous intenterons un procès en légalité devant le juge.
Et il n’est pas aussi exclu que la Cour constitutionnelle invalide la candidature de Dramane Dembélé. Quelqu’un qui, il y a si peu était en liberté provisoire sur des chefs d’accusation extrêmement gravissimes se voit par une poignée de 6 personnes plébisciter par l’argent comme probable candidat de l’Adéma.
Dans un pays où on pas pu faire accepter avec argument à l’appui la candidature d’ATT au motif qu’un général ne démissionne pas ; et tout récemment la loi illégale d’amnistie prise au bénéfice d’une Constitution qui elle-même ne reconnaît pas un coup d’Etat et qui le qualifie de crime imprescriptible contre le peuple malien, dans un pays où on a pu falsifier l’histoire en faisant passer un coup d’Etat pour une mutinerie qui a abouti à la démission d’un président, on ne manquera pas sûrement d’argument pour invalider la candidature de l’Adéma à la prochaine élection présidentielle.
Le complot de haut sommet contre l’Adéma est en route, attendons de voir. Et je vous le dit, l’Adéma court le gros risque de se voir privée de candidat à la prochaine élection présidentielle parce que je le pense profondément la candidature de Dramane Dembélé sera invalidée par la Cour constitutionnelle. Ce sera certainement la sanction populaire qui voudrait faire de l’Adéma l’auteur de tout ce qui serait arrivé de mauvais à notre pays. Une lecture simpliste que l’histoire rectifiera.
Ousmane Bamba
Militant Adéma/PASJ
Expert/consultant en droit, criminalité et sécurité des Nouvelles technologies, Email :ousmane_bamba@yahoo.fr. Tel : 66 79 16 48/75 83 94 74, Bamako

Chers camarades,
Et ce moment où le doute s’installe je voudrais-vous rappeler au souvenir de la grande décision que l’équipe de Barack Obama avait prise alors qu’elle venait de perdre les premières élections dans certaines grandes villes des Etats Unis. Le leader Obama avait su inverser la tendance par un slogan qui deviendra depuis lors un fétiche, Yes we can. Moi aussi je dis aux militants Adéma, Oui nous pouvons récuser ce choix de la commission Ag Oumarou. Si vous êtes d’accords avec moi signez la pétition qui va bientôt circuler en ligne !

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