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Mort d’Abdoul Karim Camara dit «Cabral» : L’AMS-UNEEM exige toujours la vérité
Publié le lundi 9 octobre 2017  |  L’Essor
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Plusieurs membres de l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali (UNEEM) avaient été persécutés, exclus des écoles et assassinés sous le régime de Moussa Traoré (1968-1991), pour avoir réclamé des meilleures conditions de vie et de travail (professeurs, tables-bancs, internats etc..).
Né le 2 juillet 1955 à Bamako, le leader charismatique de l’UNEEM, Abdoul Karim Camara dit « Cabral » fait partie des victimes du régime. Il a été assassiné le dimanche 17 mars 1980 dans des circonstances non encore élucidées. Les responsables de l’Amicale des anciens militants et sympathisants de l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali (AMS-UNEEM) ont, à maintes reprises, rencontré et interpellé les autorités compétentes pour comprendre les circonstances de l’assassinat de leur leader.
Ils ont aussi tenu à savoir là où est inhumé leur camarade de lutte et exigé l’organisation de ses funérailles. Mais, les pouvoirs publics n’ont jamais réagi à cette doléance.
En collaboration avec la Commission vérité, justice et réconciliation (CVJR), l’AMS-UNEEM a organisé jeudi dernier à son siège, à la Pyramide du Souvenir, une journée de lancement des activités pour exiger que la lumière soit faite sur l’assassinat d’Abdoul Karim Camara. C’était à la faveur d’une conférence de presse animée par le secrétaire général de l’AMS-UNEEM, Oumar Arboncana Maïga entouré de son secrétaire général adjoint, El Hadj Patrice Sékou Dembélé et d’une forte délégation de la famille de feu «Cabral».
Dans son exposé liminaire, le secrétaire général de l’Amicale a soutenu que l’UNEEM est une association victime de la répression sanglante du régime «dictatorial» de Moussa Traoré. L’UNEEM envisage donc de déposer un dossier auprès de la CVJR. Dans la perspective de cette opération, poursuit Oumar Arboncana Maïga, le bureau de Coordination de l’AMS-UNEEM invite tous ses militants, militantes, toutes les familles et les ayant-droits de leur idole et les victimes de tortures physiques, psychologiques, de mutilations corporelles, d’assassinats, de disparition, de troubles de vie scolaire ayant conduit à l’exil, à l’inachèvement du parcours scolaire, à la déroute de carrière professionnelle et d’insertion sociale après la suspension de trois années scolaires à se faire recenser au plus tard le 30 octobre 2017 et à se présenter au plus tard le 30 novembre 2017 au siège de l’AMS-UNEEM à la Pyramide du Souvenir. Un conseil est mis à la disposition de ces victimes pour les aider à mieux formuler leur déposition.
Les victimes peuvent aussi se faire recenser et se présenter auprès des antennes régionales de l’Amicale à Kayes, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao. «Camarades, soyez conscients de l’enjeu historique de cette opération pour notre génération.
Le moment est venu plus que jamais de nous faire entendre et de connaitre la vérité sur l’assassinat d’Abdoul Karim Camara, de Ibrahima Thicoary, de Cheick Oumar Tangara et des autres.
C’est un des gages majeurs de la réconciliation nationale», a insisté le sécrétaire général de l’AMS-UNEEM, Oumar Arboncana Maïga.
L’AMS-UNEEM s’inscrit dans le processus enclenché par l’ONU et la CVJR pour le dédommagement et la réhabilitation de toutes les victimes de 1960 à nos jours afin que notre pays retrouve sa stabilité.
Le représentant de la famille d’Abdoul Karim Camara, Mohamed Bassirou Camara a, quant à lui, soutenu que le corps de «Cabral» a été déporté du Camp-Para de Djikoroni vers le Nord de notre pays. «Nous, membres de la famille Cabral avons pardonné, car notre frère est mort pour avoir défendu les intérêts des élèves et étudiants du Mali. Mais nous voulons que les autorités fassent une déclaration officielle sur sa mort et qu’elles nous identifient sa tombe», a souhaité Mohamed Bassirou Camara.

Sidi Y. WAGUÉ
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