La crainte des retombées dans la région de l'intervention militaire au Mali jette une lumière nouvelle sur le Sahara occidental, un territoire que se disputent le Maroc et les indépendantistes du Front Polisario soutenus par l'Algérie, théâtre de l'un des plus vieux conflits dans le monde. S'appuyant sur le rapport de son envoyé personnel, Christopher Ross, qui doit être présenté le 22 avril au Conseil de sécurité, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, tire la sonnette d'alarme : "La montée de l'instabilité et de l'insécurité au sein et autour du Sahel requiert une solution urgente de ce conflit qui dure depuis longtemps."
Certes, souligne Ban Ki-moon dans un discours de 23 pages dont Le Monde a obtenu une copie, le Polisario s'oppose "fermement" aux activités de groupes terroristes et a pris des mesures pour prévenir les tentatives de recrutement de jeunes dans les camps.
Le secrétaire général de l'ONU – qui rappelle que trois travailleurs humanitaires avaient été enlevés en octobre 2011 au sud des camps de Tindouf avant d'être relâchés et que le gouvernement espagnol a décidé, en juillet 2012, du retrait de 17 autres humanitaires de la région pour des raisons de sécurité – précise néanmoins que les responsables du Polisario n'ont "pas exclu des infiltrations terroristes".
Cette situation, ajoute-t-il, expose la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso), la force d'interposition onusienne installé...... suite de l'article sur Autre presse