Quelques 3000 manifestants ont réclamé, le28 septembre dernier à Kati, la restitution de leurs terres de culture et la libération immédiate des paysans injustement emprisonnés, à l’appel du regroupement des victimes de la spéculation foncière dans le cercle de Kati.
Les habitants des 37 communes du cercle de Kati ont favorablement répondu très tôt le 28 septembre à l’appel du regroupement des victimes de la spéculation dans le cercle de Kati pour soutenir les actions engagées par le ministre de l’habitat, de l’urbanisme et des affaires foncières dans la gestion foncière, Me Mohamed Ali Batilly.
Mais aussi pour dénoncer le comportement des juges et leurs acolytes qu’ils accusent d’avoir pris des décisions de justice abjectes et scélérates pour favoriser le droit à l’exploitation des terres de culture des populations rurales. C’est pourquoi, ils pensent qu’ils sont condamnés au chômage et à l’exode rural.
Dans la pétition adressée aux autorités, les manifestants ont formulé les points suivants.
« Considérant que la moralisation de la gestion foncière et le respect des droits des paysans relèvent d’abord de la responsabilité des autorités communales, régionales et nationales ; Regrettant cependant que ces autorités portent la plus grandes part de responsabilité dans la spoliation foncière, nous appelons aux autorités pour que cessent immédiatement les accaparements fonciers massifs et que soient restitués les terres spoliées des victimes », a martelé, le porte-parole Drissa Niaré.
Dans cette triste et sale affaire, il faut reconnaitre que de nombreuses agences immobilières sont dans le viseur du regroupement et pourraient se retrouver en taule si tout se faisait normalement, nous a confié un manifestant, dans le feu de l’action.
« Les accaparements massifs de terres de culture au profit d’intérêts privés représentés notamment par Hamady Kindy Bathily, Mohamed Al Gagny Lah, et les sociétés immobilières (Banga Immobilière, Ba Diallo Sarl), qui ciblent des dizaines de milliers d’hectare à des fins bassement spéculatives», a-t-il déploré M. Niaré.
Ce rassemblement est la troisième manifestation organisée par le regroupement des victimes de la spéculation dans le cercle de Kati et des organisations sociales partenaires.
En effet, du Centre émetteur en passant par la préfecture, la marche a pris fin aux environs de midi devant la mairie urbaine de Kati. Dans la foulée, les marcheurs ont remis à l’adjoint du préfet et au maire Yoro Oueleguem leur déclaration.Les deux responsables ont assuré leur engagement pour aider les victimes à recouvrer leur droit.
C’était une véritable démonstration de force. Selon les responsables de la marche, c’est plus de 3000 manifestants (hommes, femmes, jeunes) venus des 37 communes de Kati qui ont exprimé leur ras-le-bol face à ce problème récurent.
Des intervenants ont demandé aux plus hautes autorités de prendre toutes dispositions pour mettre fin à « l’oppression et la dépossession du monde rural, avant de réclamer la libération immédiate de tous les paysans empoisonnés.