Lors de l'avant dernier match des éliminatoires tenu ce vendredi 06 Octobre au stade du 26 mars, le Mali et la Côte d'Ivoire se sont quittés sur le nul vierge. Au sortir de cette confrontation, des enseignements à tirer pour l'avenir de notre sport roi.
En abordant cette rencontre, le Mali était presque éliminé. Il jouait pour se faire honneur ou pour créer une sensation, battre la Côte d'Ivoire sa bête noire. Pour l'occasion, après le départ du coach français Alain Giresse, la fédération a fait confiance au duo Mohamed Magassouba et Fousseyni Diawara.
Pour leur baptême de feu, le duo a décidé de ne faire appel qu'à des jeunes encadrés par quelques cadres. Face à l'ogre ivoirien, la bataille s'annonçait rude. Et, ils étaient nombreux les Maliens à vendre la peau de l'ours avant de l'avoir abattu. Ils pensaient à une défaite cuisante du Mali sur les pelouses du 26 Mars.
Cependant, en décidant de jouer la carte juvénile, Magassouba et Diawara avaient bien planifié leur jeu. C'est ainsi que dès les minutes initiales de ce match, ils privèrent les Eléphants de ballon et se créèrent d'énormes occasions de but sans parvenir à scorer. Durant toute cette première période, le Mali étouffe la Côte d'Ivoire par la vivacité de ses jeunes. Les Ivoiriens sevrés de ballon se cherchaient. N'eut été la maladresse, Yves Bissouma ou encore Moussa Doumbia auraient pu scorer.
A l'image de cette première période, la seconde fut presque identique. Le Mali fait l'essentiel du jeu, la Côte d'Ivoire consciente de son infériorité a tenté de piéger les jeunes. En subissant le jeu tout en restant très prudents, les Ivoiriens à la fin du match étaient très heureux. Une défaite pouvait être fatale pour les Eléphants.
En outre, ce match test nous a permis de tirer deux enseignements capitaux. Primo, le duo Mohamed et Fousseyni a prouvé que le Mali n'a pas besoin d'entraineur expatrié. Il a plutôt besoin d'hommes de confiance pour se tirer d'affaires. En 2ème lieu, cette équipe a besoin d'être soutenue, renforcée et mise à confiance. Puisqu'à travers ce match, il est aujourd'hui possible de dire que le Mali a un vivier de jeunes qui peut lui permettre dans deux voire quatre ans d'être sur le toit de l'Afrique. Pourvu que ces jeunes restent ensemble pour de bon.
Dans tous les cas, on peut se permettre de dire que le Mali est éliminé avec les honneurs. Car, tenir tête à l'équipe ivoirienne qui avait tant besoin d'une victoire n'était pas une mince affaire pour le Mali.
Sory I. TRAORE