Le jeudi 05 octobre 2017, à la pyramide du souvenir, l’Amicale des Anciens Militants et Sympathisants de l’Union Nationale des Elèves et Etudiants du Mali (A.M.S. U.N.E.E.M) a rencontré la presse. La rencontre portait sur un sujet aussi poignant que les exactions dont ont été victimes les leaders estudiantins du régime militaire dont le plus emblématique des cas, demeure l’assassinat d’Abdoul Karim Camara dit Cabral et autres camarades de lutte.
La conférence de presse était animée par le secrétaire général de l’AMSUNEEM, en la personne de Oumar Arboncana MAIGA.
Selon le conférencier, L’UNEEM est une association victime de la répression sanglante du régime dictatorial de Moussa Traore. A cet effet, elle s’est battue, depuis les événements passés des années 1990, pour que justice soit faite et qu’on puisse réhabiliter les victimes d’assassinats, de tortures physiques et de mutilations corporelles, d’exclusions arbitraires, de troubles de vie scolaire ayant conduit à l’exil forcé et à la déroute de carrière professionnelle.
Dans ce lot de victimes, l’AMSUNEEM, par la voix de son secrétaire général, cite, entre autres, Abdoul Karim Camara ‘‘CABRAL’’, Sory Ibrahima Thiocary, Cheick Oumar Tangara, Hamidou Konaté, élève de la 9ème année, écrasé par un char à Sikasso … Rokia Kouyaté, Madina Sanogo … Sacko, Abdoulaye Fofana ,Harouna Barry, Cheick Mamoutou Thiam, Adama Ali Koné , Oumar Arboncana Maiga….
A en croire l’AMSUNEEM, les différents pouvoirs et régimes démocratiques, qui se sont succédés, ont été complices de ces assassinats et exactions. Car, estiment les cadres de l’Association, ceux-ci devraient procéder au recensement de toutes les victimes de la dictature de Moussa Traore et de les réhabiliter.
Cela n’est pas sans justifier la décision de l’AMS-UNEEM, dans sa déclaration liminaire du 05 octobre 2017, intitulé APPEL DE L’AMSUNEEM ; à déposer auprès de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation un dossier de plainte allant dans le sens de la réhabilitation des camarades victimes, pour une réconciliation de tous les maliens.
Dans cette perspective le bureau de coordination de l’AMSUNEEM invite tous les militants, militantes, les familles et ayant droits des victimes de tortures physiques, psychologiques, de mutilations corporelles, d’assassinats, de disparitions, troubles de vie scolaire ayant conduit à l’exil forcé et à l’inachèvement du parcours scolaire, à se faire recenser au plus tard le 30 octobre 2017. Cela peut se faire soit auprès du bureau national de l’AMS-UNEEM à Bamako ; soit auprès des antennes régionales de Kayes, Sikasso, Ségou, Mopti, Gao et Tombouctou.
Aussi, l’association lance un appel aux catégories ci – dessus énumérées à se présenter, au plus tard, le 30 Novembre 2017 au siège de l’Amicale à Bamako, pour bénéficier de l’appui d’un expert afin de les aider à mieux formuler leurs dépositions.