Jeudi 11 avril 2013, 6H30 du matin, le Premier est accueilli à l’aéroport de Gao par les Gouverneurs et l’ensemble des préfets de la région. Première étape : le quartier général des forces Français. Il s’agit pour le Premier ministre de remercier encore une fois la France dont les soldats, par leur intervention, ont donné espoir aux populations, une mission qui doit se poursuivre jusqu’au bout comme le réclament les populations de Gao. Le Premier ministre n’a pas manqué de saluer la bonne collaboration entre les Troupes Françaises, Maliennes et celles de la Misma, une fraternité d’armes magnifiée auparavant par le Général Bornne, Commandant des Forces Françaises.
C’est ensuite aux soldats maliens qu’il est revenu l’honneur de recevoir la visite du Premier ministre qui, avant d’aller au contact de la troupe, s’est entretenu avec le Commandement qui lui a fait le point de la situation militaire de la région, caractérisée par une nette amélioration. Lepérimètre sécuritaire s’élargit et la confiance s’installe, grâce aux efforts conjugués de l’armée malienne et des forces alliées.
Le Premier ministre a félicité les soldats et les a encouragés pour le travail remarquable accompli. Assurer la paix et la sécurité est une mission régalienne de l’Etat que les soldats accomplissent avec conviction et passion, selon le Premier ministre qui s’est engagé à tout mettre en œuvre pour les mettre dans les meilleures conditions en leur donnant les moyens dont ils ont besoin.
«Vous êtes le porte-drapeau de nos valeurs d’hospitalité et de solidarité ; par conséquent vous devez travailler main dans la main avec les autres contingents dont la présence à vos côtés est l’expression de la solidarité et de l’intégration africaines», a assuré le Premier ministre en s’adressant aux maliens.
C’est justement au nom de cette solidarité que les soldats nigériens, sénégalais et guinéens ont été engagés par leurs présidents. Leur engagement et leur dévouement ont été salués par le Premier ministre, qui s’est particulièrement réjoui des bonnes relations qu’ils entretiennent avec leurs frères d’armes du Mali, les populations locales et les autorités.
Le gouvernement, pour sa part, mettra tout en œuvre pour faciliter leur séjour en leur apportant l’assistance nécessaire à l’accomplissement de leur mission. C’est avec conviction que la sécurisation et la stabilisation se poursuivent à un rythme satisfaisant, pour le retour à une situation normale, que le Premier ministre a pris congé des militaires pour se rendre au gouvernorat de la ville (le siège étant détruit comme la plupart des infrastructures physiques), où l’attendaient, le gouverneur, les préfets, les chefs de services, les représentants des jeunes et des femmes.
Après s’être réjouit de la présence du Premier ministre, témoignage de l’attention que les autorités nationales accordent aux populations de la Cité des Askia, le gouverneur a fait le point de la situation, qui se caractérise par l’amélioration de la sécurité, le retour progressif des populations déplacées et refugiées, le retour de l’administration. Ainsi, presque tous les préfets ont rejoint leurs circonscriptions. C’est pour accompagner le mouvement d’espoir que le chef de l’exécutif régional a soumis quelques doléances ; il s’agit, entre autres, de créer les conditions permettant aux agents de l’Etat de s’acquitter de leurs obligations vis-à-vis des populations qui attendent beaucoup d’eux, l’augmentation de l’aide humanitaire pour répondre aux besoins de plus en plus croissants ; envisager des mesures de relance de l’économie pour prendre en charge l’emploi des jeunes.
Des préoccupations largement partagées par l’ensemble des intervenants (les jeunes, les femmes, les chefs de services, le cadre de concertations, la presse locale). Tous demandent à l’Etat plus d’effort pour la sécurité et l’amélioration de leur quotidien. Ils reconnaissent par ailleurs que la tenue des élections, si elles sont bien organisées, va contribuer à la sortie de crise, de même que la réconciliation qui doit impliquer tout le monde.
S’adressant à l’assistance, le Premier ministre a donné l’assurance que les préoccupations exprimées feront l’objet d’un traitement judicieux de la part du gouvernement.
L’élection présidentielle se tiendra en juillet, a confirmé le Premier ministre, les structures travaillent d’arrache-pied pour le respect de cette date devenue irréversible.
Il a invité les uns et les autres à s’impliquer dans le processus de réconciliation, sous l’égide de la Commission Dialogue et Réconciliation, dont la mission est de permettre à toutes les communautés de se parler, afin de recoudre le tissu social sérieusement mis à mal par les événements. Toutes les exécutions et tous les crimes seront recensés et leurs auteurs seront poursuivis, a assuré le Premier ministre.
Le Premier ministre s’est rendu à l’Hôpital de Gao pour encourager et féliciter le personnel médical et apporter un réconfort moral aux malades. SEM Diango CISSOKO a aussi visité une école afin d’avoir un contact direct avec le élèves et les enseignants.
Le Chef du Gouvernement a bouclé sa visite par une rencontre avec les notabilités de la ville.