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Abdoulaye Idrissa Maïga, Premier ministre malien : « Aujourd’hui, le Mali est plus stable qu’en 2013 »
Publié le mercredi 11 octobre 2017  |  Jeune Afrique
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© aBamako.com par Momo
Primature: La passation de pouvoirs entre le PM sortant Modibo Keita et le PM entrant, Abdoulaye Idrissa Maïga
Bamako, le 10 janvier 2017. La passation de pouvoirs entre le Premier ministre sortant, Modibo Keitaet le Premier ministre entrant, Abdoulaye Idrissa Maïga a eu lieu ce lundi à la Primature.
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À quelques mois de la prochaine présidentielle, qui devrait se tenir en juin 2018, le Premier ministre malien Abdoulaye Idrissa Maïga défend le bilan du gouvernement et d'Ibrahim Boubacar Keïta. Vice-président du RPM (le parti présidentiel) et ex-directeur de campagne d'IBK en 2013, il souhaite aussi que le chef de l'État brigue un second mandat. Interview.

Jeune Afrique : M. le Premier ministre, vous êtes également vice-président du Rassemblement pour le Mali (RPM), le parti présidentiel. Ibrahim Boubacar Keïta sera-t-il votre candidat à la présidentielle de 2018 ?

Abdoulaye Idrissa Maïga : Il en a tous les droits. Il dira s’il en a l’intention au moment venu. Nous ne sommes pas encore dans une phase de campagne.

Souhaitez-vous qu’il se représente ?

Oui, je souhaite qu’il soit notre candidat. Il n’y aura pas besoin forcément d’assises ou de congrès. IBK est le fondateur du parti. Il a été notre candidat en 2013. Il a été élu et il remplit actuellement son mandat. Pour la suite, il n’y aucun problème au sein du parti et sa candidature ne souffre d’aucune contestation.

Déplorez-vous que l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma-PASJ), qui est votre principal allié au sein de la majorité présidentielle, présente son propre candidat en 2018 ?

Je n’ai pas de regrets, c’est leur droit. Mais il faut bien réfléchir et se mettre à la hauteur des enjeux : quand on est dans une coalition, il faut se donner toutes les chances de succès.

Le président a senti qu’il y avait une grosse incompréhension autour de ce projet [de réforme constitutionnelle]
L’opposition a montré de larges capacités de mobilisation – et finalement remporté sa bataille – contre le projet de révision constitutionnelle, en juillet dernier. Est-ce préoccupant pour la majorité à quelques mois de la présidentielle ?

Cela aurait été inquiétant si l’opposition avait encadré cette bataille. Mais l’opposition a juste suivi un mouvement populaire initié par des forces citoyennes. Celui-ci a ensuite grossi au fil des semaines. Le président a finalement senti qu’il y avait une grosse incompréhension autour de ce projet et il a donc décidé de son sursis.

Parmi les organisateurs figuraient tout de même les principaux leaders et partis d’opposition…

Oui, ils étaient là. Sauf que les partis doivent être capables de démontrer leur combativité à travers les élections. Les dernières étaient les communales de novembre 2016, qui ont permis à chacun de connaître son vrai poids politique [le RPM avait alors remporté la majorité des communes].

Le bilan du président est assez critiqué à quelques mois de la fin de son mandat. Reconnaissez-vous des échecs ?

Je ne parlerais pas d’échecs, mais plutôt de difficultés et de contraintes réelles. La situation sécuritaire est préoccupante et nous le reconnaissons. Pour les autres aspects, le temps du bilan viendra. Je suis à Paris pour remobiliser nos partenaires de l’OCDE [l’Organisation de coopération et de développement économique] sur le volet économique de l’accord de paix, qui prévoit le développement d’infrastructures majeures dans le Nord.

Dans le sud, d’importants investissements sont déjà en cours. À Kayes, le montant total des différents projets structurels s’élève à 70 milliards, à Koulikouro, il est de 100 milliards, à Ségou, de 65 milliards… Ces chiffres ne sont pas exhaustifs mais ils sont une bonne indication des efforts déployés par le gouvernement.

En 2013, il n’y avait pas d’accord de paix. Aujourd’hui, cet accord est un outil qui permet de stabiliser le pays
Globalement, le bilan que vous dressez est donc plutôt positif…

Quand on fait un bilan, il faut prendre le point de départ et celui de sortie. Le président IBK a été élu dans des conditions d’instabilités réelles. Aujourd’hui, le Mali est plus stable qu’en 2013. Il faut donc relativiser.
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