Cette démarche de Mohamed Aly Ag Ibrahim, s’inscrit dans la logique de la Déclaration de politique générale du Premier ministre sous l’égide du Président de la République quant à l’accélération du développement industriel
Le ministre du Développement industriel, accompagné d’une forte délégation composée des techniciens, et des responsables des services rattachés de son département, a effectué une visite du 6 au 8 octobre dernier dans la région de Sikasso. Il s’est à l’occasion rendu dans les locaux de certaines unités industrielles qui existent ou en voie de disparition de la région de la cité du Kénédougou.
Mohamed Aly Ag Ibrahim venait ainsi s’enquérir des conditions de travail de ces unités industrielles et apporter le soutien technique et moral de l’Etat, à travers son département.
Première étape, Bougouni où le ministre et sa délégation ont été accueillis par le Préfet de la ville. Avant de se rendre à l’Usine de transformation de l’Anacarde Biologique de Koumatou à quelques kilomètres de Bougouni. Cette unité industrielle a démarré ces activités en mai 2016. Elle emploie au total 315 personnes majoritairement des femmes. L’usine a une capacité de production de 2.5 tonnes par jour. Le ministre du Développement industriel a félicité le promoteur pour la qualité du travail fait avant de l’inciter à plus de transformation de noix de cajou. « Le week-end dernier, nous étions en Côte d’Ivoire, où nous avons tenu le premier Conseil des ministres du Comité consultatif international des pays producteurs de la noix de cajou. Nous avons estimé qu’il faut d’un côté du secteur agricole qui fait déjà de très bon travail, qu’on puisse venir en aide pour qu’il fasse plus de transformation dans nos pays » a-t-il dévoilé.
Le ministre Mohamed Aly, a aussi rassuré le promoteur de l’Unité de transformation de l’Anacarde de Koumatou du soutien du gouvernement.
Pour sa part le promoteur de cette unité, a salué le patron du département de l’Industrie pour sa visite dans son unité de transformation de l’Anacarde. Une visite qui prouve à suffisance que les autorités sont soucieuses du développement industriel et du bien-être des employés de l’unité de transformation de l’anacarde de Koumatou.
L’Unité de production de Thé de Farako, deuxième étape de la mission :
Une étape très importante pour le ministre, que celle de la visite de l’unité de production de thé, implantée à Farako dans la commune de Finkolo, à une quinzaine de kilomètres de la ville Sikasso sur la route de Bobo. Arrêtée depuis 2011, cette usine est une fierté nationale dont la réouverture est attendue impatiemment par les populations et ses anciens travailleurs de l’unité. La visite du ministre dans les locaux de cette unité a suscité un nouvel espoir à la population, ainsi qu’aux anciens travailleurs de l’usine.
La structure comptait plus de 400 permanents et plus de 1000 saisonniers. Mais ces activités se sont arrêtées depuis 2011 et les populations de la localité souhaitent voir sa réouverture. Selon le porte-parole des anciens travailleurs de l’usine de thé de Farako, N’Golo Coulibaly, nous anciens travailleurs on sait que la relance des activités de cette vieille usine de Farako n’est pas facile. Mais nous souhaitons que les autorités prennent le problème de l’usine de Farako comme un problème prioritaire du gouvernement pour relancer les activités de cette usine dans un bref délai.
Selon le ministre Mohamed Aly, l’objectif de sa visite dans les anciennes installations de l’usine de Farako s’inscrit dans le cadre de la relance des activités de certaines usines, qui est aujourd’hui une priorité parmi des priorités du Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta. “Nous avons de thé à Farako, c’est une priorité du Président de la République qui a suivi de très près la réouverture de certaines usines dont l’importance est capitale pour lui”. ” Donc, nous sommes venus, nous avons vu les installations, c’est une unité complète dont la capacité peut couvrir le besoin national, voire même exporter”, a-t-il ajouté. Par ce que, poursuit-il, jusque-là sur les 400 hectares, nous n’avons exploité que les 1/4. Donc, nous sommes venus observer et échanger avec ceux qui sont là et d’ailleurs, les opérateurs du secteur qui sont attachés.
Nous allons passer dans notre plan d’accélération de développement industriel en priorité l’usine de production du thé de Farako a promis le ministre. « Avec cette usine, nous produisons de thé et à Ségou nous produisons du sucre. Les Maliens sont des consommateurs de thé, donc il n’y a pas des raisons qu’on ne prenne pas à bras le corps ce projet pour sa réalisation effective, a détaillé le ministre Mohamed Aly.
Après l’unité de production de thé de Farako, dans l’après-midi, le ministre a rencontré au gouvernorat de Sikasso, l’ensemble des parties prenantes (Conseil régional, Directions régionales de l’Agriculture, des Domaines, du Génie rural sur deux points essentiels : la relance des activités de l’unité de production du thé de Farako, et la création d’un centre d’incubation pour la transformation des entreprises agroalimentaire de la région de Sikasso. Au cours de la rencontre, les techniciens ont fait des propositions concrètes pour la relance de cette unité ainsi que la sécurisation de sa plantation. Il s’agit entre autres de la sécurisation de l’usine ainsi que la maintenance de ses équipements, l’élagage des arbres, le désherbage et le nettoyage des parcelles, l’entretien du réseau d’irrigation, la mise en place de pépinières et le regarnissage de la plantation de théiers.
Le ministre, a sollicité l’implication totale du président du conseil de régional pour l’exécution rapide des tâches afin qu’il puisse présenter un dossier complet sur Farako au gouvernement ainsi qu’aux potentiels investisseurs. Il a également sollicité dans l’urgence l’acquisition d’un terrain à titre gracieux dans le cadre de la mise en œuvre du projet du Centre d’incubation.
Le ministre Mohamed Aly Ag Ibrahim et sa suite se sont également rendus dans les locaux de l’Unité de production de pâte d’arachide ” DATIGA” de la Société SAMA-Agri-SA. Implantée à Sirakoro, à 6 kilomètres de la ville de Sikasso, au bord de la Route Nationale (RN7), elle est bâtie sur une superficie de deux (2) hectares. Son coût d’investissement s’élève à un milliard cinq cent millions de FCFA sur une prévision de 170,42 millions. Elle emploie 32 permanents et 50 temporaires, selon les estimations du Directeur général de l’entreprise, Sadia Kouma. Il a aussi précisé que son unité a une capacité de production de 2000 tonnes par an. Mais, signale-t-il, présentement, l’entreprise ne produit que 600 tonnes par an. Il a rassuré que les produits de son unité sont agréés au Schéma de libéralisation des échanges (SLE) de la CEDEAO depuis juillet 2016.
C’était aussi l’occasion pour le DG de l’entreprise de signaler quelques difficultés auxquelles son unité de production est confrontée. Il a cité entre autres, l’acquisition de matière première de qualité, c’est à dire non contaminée par l’aflatoxine, la qualité de notre produit étant supérieur à ce qu’on trouve sur le marché traditionnel, ceci entraîne un son renchérissement (prix de vente élevé par rapport au produit de qualité inférieur).
Respect des normes internationales par cette unité, selon le ministre Mohamed Aly, c’est un sentiment de satisfaction totale et de très grande fierté de savoir que, nous avons une unité industrielle de ce genre qui transforme la pâte d’arachide en respectant les normes internationales. Nous disons tout simplement félicitation au promoteur de l’Unité et lui demandons de faire encore plus grand pour assurer totalement la couverture de nos besoins au niveau national, a souhaité le ministre. Il a invité le promoteur de l’entreprise à s’inscrire dans la démarche qualité, afin de postuler au prix CEDEAO de qualité.