Le Centre de formation des collectivités territoriales (CFCT) a abrité, du 02 au 06 octobre dernier, un séminaire sur le thème : « Accès et participation des femmes à la sécurité et à la justice dans l’espace G5 Sahel » Ce séminaire entre dans le cadre des séries d’activités du Collège sahélien de sécurité (CSS) qui a son siège à Bamako. C’était sous la présidence de Chérif Hamidou Ba, représentant le ministre des Affaires étrangère et de la Coopération internationale du Mali, point focal du G5 Sahel (G5S). Il avait à ses côtés, le coordinateur des activités du CSS, Moro Diakité, le représentant de l’Ambassade de l’Union européenne au Mali, François Xavier Délestre, le directeur général adjoint du CFCT, Boubacar Maiga.
Organisé dans le cadre du projet d’appui au G5 Sahel avec l’appui de l’Union européenne, ce séminaire regroupe des participants venus des cinq pays du G5S (Burkina Faso Mali, de la Mauritanie du Niger et du Tchad). Les auditeurs sont issus de la Société civile, des services de sécurité et de la justice. Pendant cinq jours, les 27 participants se sont penchés sur l’approche générale du contexte géographique, social, économique et culturel qui font que la femme rencontre aujourd’hui dans la région du Sahel de multiples obstacles à son épanouissement personnel et professionnel. Aussi, sur la condition féminine notamment au regard du droit coutumier, du poids de la tradition. La femme victime ou la femme en détention et l’engagement des femmes dans les métiers de la sécurité, de la justice mais aussi en politique.
L’un des objectifs de ce séminaire était de mener une réflexion globale sur le rôle des femmes dans la lutte contre l’insécurité dont le terrorisme, le radicalisme et l’extrémisme violent. Selon l’expert CSS, colonel honoraire de gendarmerie Thierry Viry, les participants, aux termes de leurs travaux, ont souhaité ou recommandé que soit appliqué ou instauré là où il n’y en a pas, le quota prévu par les textes nationaux quant à l’accès des femmes aux postes électifs et nominatifs ; que soient appliquées les conventions sous régionales, internationales ratifiées par les Etats membres du G5 relatives à l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’encontre de la femme ; que des dispositions réglementaires et législatives soient prises dans les pays du G5 pour garantir l’accès des femmes au secteur de la sécurité et de la justice.
Les participants ont proposé de créer un espace permanent d’échanges substantiels entre les participants à tous les séminaires du CSS et de faire remonter les recommandations issues de ces différents séminaires aux autorités du G5 Sahel. Le présentant du point focal du G5 Sahel, a assuré la détermination du Mali a engagé tous les moyens à la mise en œuvre des recommandations dudit séminaire.