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A.Soro, Fawe-Mali, ONG- Walé contre le mariage des enfants.
Publié le jeudi 12 octobre 2017  |  Ségou Tuyè
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Sentiment de détresse, révoltée contre soi-même et contre la société, parce que se sentant trahie, repère perdue. Dieu seul sait dans quelle angoisse vit Maimouna Daou du village de Pèguèna. Elle qui, il y a trois ans était promise à une belle carrière scolaire tant ses performances en français que dans les mathématiques étaient des plus appréciables. Fleuron, elle l’était. Malheureusement, sa vie scolaire s’arrêta net lorsque le jeune Fousseyni revenu tout droit de l’une des contrées aurifères de Kayes se propose de se marier avec elle. Les parents de Maimouna sans doute démunie se sont naïvement laissé convaincre par l’idée que le mariage avec ce jeune nanti était la solution à tous leurs problèmes. Ils cédèrent vite au charme matériel de Fousseyni Sogoba mais ne cédèrent point aux sages conseils du Directeur de l’école qui était d’avis que la fille continuât avec ses études. Ainsi, il a fallu moins d’un mois pour que toutes les démarches soient faites. Et Maimouna se maria. La studieuse élève qu’elle était devint madame Sogoba. Une année après, le jeune homme décida de repartir à l’aventure pour se refaire fortune. Il partit alors que la jeune fille était en état de grossesse sans avoir prévu quoi que ce soit. Maimouna tomba dans une sorte de déchéance totale non seulement sur le plan matériel mais surtout sur le plan physique. Son inexpérience dans le mariage, sa tendre enfance puisqu’elle n’avait que 15 ans se lisait sur son regard innocent mais accusateur contre ses parents et tous les éventuels complices. Elle cherchait à retrouver son identité mais la retrouvera t-elle ? Elle souhaite revenir sur les bancs mais, pourra- t-elle rattraper le temps perdu ?
Non, le mariage n’est pas un jeu d’enfants et comme la dit l’autre aussi, ce n’est pas une plaisanterie. Le mariage, ce n’est pas non plus la soumission à des convulsions pour mettre la charrue avant les bœufs. « Plus pressé que la musique, on danse mal ». Le mariage doit répondre à un âge, un âge qu’on appelle l’âge nubile. Empêcher à la jeune fille de s’épanouir, compromettre son avenir, c’est se déshumaniser. Tous les parents doivent prendre conscience du bien être de la vie future de leurs filles. Si cela n’est pas, le sentiment de culpabilité restera toujours tel l’œil de Caïn.



A Yérélé
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