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Ministère des Mines : Le zèle et la médiocrité du Chef de cabinet !
Publié le jeudi 12 octobre 2017  |  Soleil Hebdo
Présentation
© aBamako.com par Androuicha
Présentation de vœux du parti Adema-PASJ à la presse.
Bamako, le 28 janvier 2017 au siège du parti. L`Alliance pour la Démocratie au Mali-Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (Adema-PASJ) a procédé à la présentation des vœux de la nouvelle année 2017 à l`ensemble de la presse malienne.
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Chef de cabinet, poste de première importance. Qui plus est lorsque l’on sait que ce personnage, véritable patron de la PME qu’est un cabinet ministériel, a la conséquente tâche de gérer le quotidien des dossiers dont un Ministre a la charge. En dirigeant l’équipe, en filtrant et condensant les informations à destination du ministre, son influence sur les politiques menées peut se révéler significative. Mais hélas, au ministère des mines, c’est tout à fait le contraire. Car la Cheffe de cabinet excelle dans la médiocrité et le zèle, les coups bas avec son petit clan qu’elle a formé autour d’elle.
La meilleure des images reste celle d’un patron. Régis Dandoy, chercheur au Centre d’étude de la vie politique (Cevipol), leur distingue deux rôles importants : “D’abord, c’est un gestionnaire : les chefs de cabinet sont parfois à la tête d’équipes de 70 personnes. Ça représente une vraie petite PME dans laquelle il répartit les tâches, donne les grandes lignes de travail, garde un œil sur les membres de son équipe, la comptabilité…Mais il a aussi un rôle politique. Un ministre ne peut pas tout faire, tout savoir, être au courant de tous les accords qui existent dans son domaine. En plus de ça, il y a toute une série de fonctions médiatiques qu’il doit assurer et qui ne lui permettent pas d’être à temps plein au cabinet. Il faut donc préparer les dossiers à l’avance, les mettre à l’agenda.”



Ainsi, même si le dernier mot revient toujours au ministre, ses décisions résultent du travail réalisé en amont par des collaborateurs suivant les directives du chef de cabinet.

Quelles compétences pour ce poste ?

La casquette est lourde, la fonction exigeante. En plus des compétences intellectuelles nécessaires pour ce type de poste, le chef de cabinet devra pouvoir résister physiquement à des mois souvent intenses de travail. Longues journées et courtes nuits ne mettent pas que les nerfs à l’épreuve. Régis Dandoy poursuit : “il faudra aussi quelqu’un capable de préserver le ministre, sa popularité, et les intérêts de tout le département auquel ils appartiennent. Ça veut donc dire aussi protéger l’image du parti que le ministre représente.”

Ainsi défini, l’on comprend aisément que le rôle d’un chef de cabinet est très délicat au sein d’un département ministériel. Mais cela est tout à faire le contraire au ministère des mines, pour la simple raison que la Cheffe de cabinet, Mme Oumou Soumaré, fait fi des notions citées plus haut. Elle excelle très bien dans la politique du « diviser pour mieux régner ».

Le ministère des mines n’est pas un centre d’affaires, mais plutôt un domaine de souveraineté du président de la République dont la bonne ou mauvaise gestion peut jouer sur l’économie de l’Etat ou du pays.

Oumou Soumaré, qui n’est pas du département, ni de la fonction publique, qui n’a donc pas été choisie par mérite, encore moins par compétence ou pour son expérience mais plutôt par camaraderie politique pour occuper cette fonction extrêmement délicate, qui exige un certain nombre d’expertises requises, se livre aux pratiques qui n’honorent pas son mentor ; le département, le gouvernement, le Chef de l’Etat qui prône urbi orbi le changement.

En effet, dès sa prise de fonction, elle a tout fait pour changer de chauffeur, qu’elle trouvait « effronté et impoli ». Commence alors une vraie guerre de clan au sien du cabinet ministériel. Toutes les personnes qui n’épousent pas son idée à elle sont considérées comme ses ennemis. Et dans ce méli-mélo, elle a su créer un petit clan composé de son chargé de mission Lassina Sogodogo qui est sa boite à réflexion pour les dossiers du cabinet et le haut fonctionnaire de la défense qui, lui, est spécialiste des dénigrements et des calomnies sur les autres travailleurs du département. C’est fort de cela qu’il a su manigancer pour renvoyer l’aide du camp du ministre pour le remplacer par un de ses éléments de la gendarmerie. La cheffe de cabinet, qui est très mesquine, a mis presque tout le cabinet à dos, car elle communique très peu et cache son incapacité à gérer ses collaborateurs par les crises de nerfs. Aujourd’hui, les conseillers techniques et certains chargés de mission ne soufflent plus dans la même trompette que Mme Soumaré. Du coup, une crise de confiance est née entre eux et la cheffe de cabinet. Dans cette folie de vouloir tout au sein du cabinet, fait qu’elle voit le diable partout. Ainsi donc, elle s’est illustrée par la manière la plus négative en convoquant une militante du parti Adema de la commune IV et Mme Katilé Sene, sa chargée de mission et Maire adjointe en commune V du District de Bamako à la BIJ, pour une affaire de mœurs. Depuis ce jour, les deux camarades du mouvement des femmes du parti des Abeilles se regardent en chiens de faïence. Plus de communication entre les deux personnes car la crise de confiance a atteint son paroxysme.

Aujourd’hui, les dotations de ses collaborateurs sont revues à la baisse, tandis que Mme se la coule douce avec des quantités très importantes en dotation de lait, sucre, café et carton d’eau minérale, qu’elle prend du plaisir à acheminer à la maison pour le bonheur de sa famille.

Au vu des missions à accomplir, la nomination au poste de chef de cabinet, relève parfois de la stratégie politique, parfois de la relation de confiance tressée au fil du temps.

Entre compétences et affinités, il ne semble pas exister de critères objectifs à la nomination des “chefs de cabinet”.

A propos, selon des sources proches du ministère des mines, c’est une vraie crise de confiance au sein du cabinet, car l’on a peur que son nom soit cité comme conspirateur de la cheffe de cabinet. Mme Oumou Soumaré entretient ce climat de méfiance avec son petit clan, que vous allez toujours trouver dans son bureau en train de manger, causer et peaufiner les plans de sabotage des autres collaborateurs. A force de voir le diable partout, les missions au sein du cabinet sont toujours conduites par les mêmes personnes, laissant les autres sur le carreau. A cela s’ajoute la nouvelle trouvaille, qui est de saboter les efforts des responsables des services rattachés au ministère des mines. Toujours prêts à ironiser les décisions de ces derniers, alors qu’elle-même a de la peine à mener à bien son cabinet.

On s’emmêle les pédales au cabinet du ministère des mines. Ne vous fatiguez pas à appeler la cheffe de cabinet pour une information si vous êtes journalistes. Car elle vous répondra qu’elle n’a rien pour le moment à vous dire. Oubliant que son rôle est de recevoir le journaliste en question et l’orienter vers un conseiller technique en charge de la préoccupation du journaliste.

Dans un département aussi stratégique que le ministère des mines, la communication fait défaut et c’est le ministre qui prend le coup de la médiocrité de ses proches collaborateurs. Ainsi, le Pr Tiémoko Sangaré, qui dans un premier temps avait cru bien faire de nommer une militante de son parti, est en train de déchanter, mais comme le vin est déjà tiré, il faut le boire, alors la méfiance et les coups bas continuent leur petit bonhomme de chemin au département des mines, attendant sûrement un nouveau souffle pour faire bouger les lignes. Dossier à suivre…

La Rédaction
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