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Politisation de l’école en marche : Les syndicats sont-ils complices ?
Publié le jeudi 12 octobre 2017  |  Soleil Hebdo
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Des cahiers d’écoliers à l’effigie d’hommes politiques, nomination sur fond de coloration politique, en raison de la complicité des syndicats de l’éducation, l’espace scolaire est en passe de devenir un champ de bataille politique.
Décidément, on aura tout vu avec le régime du président actuel Ibrahim Boubacar Keita. Voyant sa cote de popularité chutée auprès d’une écrasante majorité de la population, qui lui avait accordé sa voix en 2013, IBK (à travers les ténors de son régime) s’investit dans les secteurs de l’éducation et du sport. Des secteurs clés dont la constitution se porte garante contre toute tentative de politisation. Mais, contre toute attente, les ténors du parti au pouvoir, le Rassemblement pour le Mali (RPM), s’agitent dans un tapage et une campagne précoce.



Ils ont investi le terrain scolaire dans l’hypothétique espoir de renverser la tendance, après leur échec à faire passer le projet de révision constitutionnelle. Le président de la République a été le premier à donner le départ en mettant en branle le Programme d’urgences présidentielles. Il descend alors sur le terrain, contrairement à ses habitudes, pour présider des cérémonies, poser la première pierre ou inauguration telle ou autre telle infrastructure, avec un grand renfort médiatique.

Ce fut ensuite au tour du Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga, à la tête d’une forte délégation, de sillonner la région de Sikasso. Au même moment une autre délégation ministérielle sillonnait Djenné dans la région de Mopti. Tous les ministres RPM sont sur le terrain avec comme ordre de mission : le suivi des activités gouvernementales.

Et comme si cela ne suffisait pas, ils ont investi le champ scolaire en confectionnant des cahiers à l’effigie de certains barons du régime, en l’occurrence IBK, le président de l’Assemblée nationale Issaka Sidibé et Moussa Tembiné.

Toutes ces manœuvres se passent sous l’œil vigilant des syndicats de l’éducation en l’occurrence les «syndicats signataires du 15 octobre», le Syndicat de l’enseignement supérieur et le Synec. Ces partenaires de l’éducation, qui n’ont jamais badiné quand il s’agit de leurs droits, assistent impuissamment à la politisation de l’espace scolaire.

Quand les garants des lois de la République et les partenaires de l’éducation sont les premiers à les violer, il y a un gros risque que la République devienne «Bananière» et cela ouvrira la porte à toutes sortes d’anarchie. L’éducation doit être l’arme la plus puissante pour changer positivement un pays.

Le moins que l’on puisse dire, à quelques encablures de l’élection présidentielle de 2018, le régime IBK semble avoir perdu le sommeil. Le président de la République, lui-même, son Premier ministre, les ministres et les députés de son parti, ont totalement investi le terrain politique en vue de redorer leur blason auprès de l’opinion nationale. C’est dire que la campagne est ouverte de façon anticipée. Puisqu’ils utilisent maintenant l’espace scolaire pour accéder aux parents.

Zan Diarra
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